En 2000, Spahlinger concluait un CV sur la phrase suivante : « Il est le reprĂ©sentant dâune avant-garde radicale et Ă©crit principalement de la musique pour orchestre et de la musique de chambre avec diffĂ©rents effectifs ». Cet avant-gardisme toujours revendiquĂ©, nourri au dĂ©but par la pratique dâune improvisation free jazz « dĂ©bridĂ©e » (P. N. Wilson), par la rencontre dĂ©terminante avec les fragments wĂ©bĂ©rniens (en particulier les op. 7, 9 et 11) et celle de la « musique concrĂšte instrumentale » de Helmut Lachenmann, se traduit dâune part dans des commentaires esthĂ©tiques oĂč Marx et Hegel sont mobilisĂ©s davantage que des explications techniques, et, de lâautre, par une « allĂ©gorisation » politique immĂ©diate du travail de lâĂ©criture. Il y a chez Spahlinger des Ćuvres engagĂ©es â comme phonophobie, qui rĂ©agit au mouvement Ă©tudiant de 1967-1968 â ou lâutilisation de textes politiques (in dem ganzen oceanouverfluchung), mĂȘme si les Ćuvres vocales sont en minoritĂ©. De façon plus gĂ©nĂ©rale, selon le compositeur, la musique peut nous rendre conscients des chiffrages mĂȘmes avec lesquels nous la dĂ©chiffrons la rĂ©alitĂ©.
Spahlinger Ă©taye cette perspective de nombreux textes de Hölderlin, Marx, Adorno ou du philosophe Bruno Liebrucks, dont il cite souvent cette maxime : « La vĂ©ritĂ© nâapparaĂźt jamais en tant que telle, mais seulement comme la nĂ©gation dĂ©terminĂ©e dâune non-vĂ©ritĂ© dĂ©terminĂ©e de son Ă©poque ». Câest aussi avec des notions hĂ©gĂ©liennes que Spahlinger dĂ©finit la situation et le projet de la musique contemporaine depuis Schoenberg : si elle est « un sociolecte parmi dâautres », Ă savoir un « langage esthĂ©tique, caractĂ©risĂ© [âŠ] par le fait que son attention se dirige moins sur un contenu que sur la maniĂšre de le communiquer, le style, la technique, les procĂ©dĂ©s formels etc. », câest quâelle reprĂ©sente par lĂ mĂȘme « le degrĂ© immĂ©diatement supĂ©rieur de la conscience de soi » dans lâhistoire de la musique, un « saut qualitatif », ou encore, comme dit la PhĂ©nomĂ©nologie de lâesprit, un « éclair qui fait apparaĂźtre dâun coup la forme dâun nouveau monde », sans que pour autant cet univers, qui est « dĂ©composition » de celui antĂ©rieur, câest-Ă -dire tonal, « ait dĂ©jĂ acquis une rĂ©alitĂ© complĂšte, pas davantage quâun nouveau né ». Il nây a donc pas de progrĂšs, plutĂŽt « passage vers un Ă©tat supĂ©rieur de la conscience de soi, et non vers un autre Ă©tat de conscience 1. »
Chez Spahlinger, les opĂ©rateurs de ce passage sont les notions de nĂ©gation et dâouverture. Le compositeur doit « pĂ©nĂ©trer amoureusement les principes dâordre Ă travers une dissection attentive », pour dĂ©faire les conventions et hiĂ©rarchies implicites. « Ce qui doit ĂȘtre proposĂ© Ă lâĂ©coute, ce nâest pas ce qui est composĂ©, mais quelque chose qui rĂ©sonne en mĂȘme temps, sans ĂȘtre visĂ©, sur quoi le compositeur nâa aucune prise, mais sur quoi il peut attirer lâattention grĂące Ă ce qui lâentoure ». Ou encore : « Faire en sorte que la relation entre les sons que lâauditeur Ă©tablit avant mĂȘme dâĂ©couter et qui dĂ©termine sa prĂ©-comprĂ©hension soit dĂ©placĂ©e vers une zone oĂč il pourra rĂ©flĂ©chir sur elle 2. » Il faut donc dĂ©faire tout ce qui dans la musique tonale va de soi, car « ne devient conscient que ce qui est nié » â par exemple les rapports premier plan/arriĂšre-plan, mesure/rythme, mĂ©lodie/accompagnement, son/bruit. Ainsi, « la nĂ©gation nâa rien de nĂ©gatif » et « composer nâest rien dâautre, au fond, quâun mĂ©lange entre poser et nier ».
La forme ouverte revient sous diffĂ©rentes guises chez Spahlinger. 128 erfĂŒllte augenblicke (1976) consiste en un ensemble de « moments accomplis » qui vont de 37 secondes Ă 2 minutes, chacun construit Ă partir dâune Ă©chelle de quatre degrĂ©s portant sur trois paramĂštres (hauteur, durĂ©e et timbre, celui-ci allant du son pur au bruit). Le parcours, qui commence par un son pur Ă lâunisson (1er) et aboutit Ă lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de bruits (128e), est Ă dĂ©cider librement par les interprĂštes. De mĂȘme, verlorener weg (2000) existe sous deux versions, combinant diffĂ©remment treize types sonores(glissando juxtaposĂ© Ă une structure descendant rĂ©guliĂšrement, escalier dâharmoniques, accord avec fluctuations de microintervalles, accord avec instrumentation changeante, unissonâŠ), mais dâautres peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es. Outre lâimprovisation qui revient dans rough/riff (strange?) (1981) pour solistes jazz et orchestre, inter-mezzo (1986) est prĂ©cĂ©dĂ© dâune « prĂ©face » oĂč les musiciens se prĂ©parent, essayent des gestes musicaux, oĂč un pupitre tombe pendant que rĂ©sonne la du piano.
La notion dâouverture portera sur le traitement de la forme qui, fidĂšle Ă une tradition allant de Hölderlin Ă la « musique informelle » dâAdorno, doit Ă©viter de soumettre et de blesser le dĂ©tail. « La forme nâest pas le dĂ©roulement abstrait ou lâarchitecture, mais la coopĂ©ration de [tous les Ă©lĂ©ments], pour autant quâelle veuille ĂȘtre un tout global, qui ne sera pas une fausse totalitĂ©, mais une totalitĂ© vĂ©ritable, dans laquelle le particulier est maintenu, une forme ouverte » ; voilĂ la « forme au seul sens digne humainement, câest Ă dire comme un devenir qui perdure dans le rĂ©sultat, ce qui veut dire comme forme concrĂšte, et non pas comme forme en un sens abstrait ou que lâon pourrait en abstraire 3. »
Techniquement, Spahlinger se prĂ©occupe donc essentiellement, et dans presque toutes ses Ćuvres, du rapport entre ordre et dĂ©sordre, dĂ©termination stricte et libertĂ© chaotique, provoquant des moments oĂč lâun verse dans lâautre. Dans morendo (1974), un mĂ©canisme rigide de polyrythmies (chacun des six musiciens joue des successions « compulsives » de signaux) cĂšde la place Ă un ordre plus chaotique dans la seconde partie, oĂč des « individualitĂ©s Ă©mergent ». Dans éphĂ©mĂšre (1977) le degrĂ© zĂ©ro ou lâextrĂȘme vide de lâordre sera symbolisĂ© par une suite de soixante-cinq coups de tambour Ă blanc ; Spahlinger distingue dâailleurs une rĂ©pĂ©tition organique, qui pose « une ponctuation et un but », dâune rĂ©pĂ©tition mĂ©canique, liĂ©e Ă lâimage de la boucle et de la roue, Ă lâinstar du 4e mouvement de la Suite lyrique de Berg, tout cela se diffĂ©renciant de la rĂ©pĂ©tition stupide dâun accord classĂ© dans la minimal music4. furioso (1990) sâinspire dâune phrase cĂ©lĂšbre de Hegel (Ă propos de la libertĂ© absolue comme action nĂ©gative, pure fureur destructrice) et une rĂ©plique de La Mort de Danton de BĂŒchner (« Nous sommes le peuple et nous voulons quâil nây ait pas de loi, donc cette volontĂ© est la loi, donc au nom de la loi il nây a plus de loi, donc quâon lâexĂ©cute ! »). Lâordre doit ici se constituer Ă partir dâune disparitĂ© extrĂȘme, dâoĂč Ă©mergent Ă lâĂ©coute quelques gestes mĂ©lodiques tonals ou des bribes de danses (Ă partir du rythme dâun furiant hongrois, un 2 + 3).
Lâutilisation du son bruitĂ© entre dans cette dialectique : « Si lâon enseignait les grattages derriĂšre le chevalet dans les conservatoires, je nâĂ©crirais plus quâavec des sons normaux » dit Spahlinger, ajoutant quâil sâagit lĂ tout de mĂȘme « dâune beautĂ© communiquĂ©e Ă travers la laideur. Je les revendiquerais en ce sens pour faire une musique belle, la beautĂ© ne pouvant ĂȘtre autre chose alors que ce qui ne dĂ©tourne pas le regard de la laideur mais lâintĂšgre et la relĂšve 5. » Les vier stĂŒcke (1975) sont des miniatures qui ressortissent directement Ă la « musique concrĂšte instrumentale » ; éphĂ©mĂšre entoure le piano dâinstruments « vĂ©ritables » (casseroles, baquets, moules Ă tarte, clousâŠ) ; le soliste du concerto inter-mezzo sâarme de plectres, dâune gomme, dâun diapason, dâun gobelet en plastique⊠et musica impura (1983) sonne encore comme du Lachenmann un peu brut de dĂ©coffrage : le style ou lâhabitus de Spahlinger a souvent un cĂŽtĂ© direct, Ăąpre, Ă prendre ou Ă laisser, un peu rĂąleur parfois et comme en voulant forcer un accĂšs.
LâesthĂ©tique de Spahlinger se dĂ©ploie dâune façon remarquablement convaincante dans trois Ćuvres conçues comme une trilogie et situĂ©es au centre de son catalogue. extension (1979-1980) pour violon et piano repose sur lâidĂ©e dâune variation oĂč tout se dĂ©velopperait en mĂȘme temps dans toutes les directions possibles : le compositeur emploie lâimage dâun ballon que lâon gonfle pour dĂ©montrer lâextension de lâunivers et oĂč chaque point sâĂ©loigne de chaque autre Ă la mĂȘme vitesse. Le rapport entre les parties de piano et de violon est prĂ©cisĂ©ment notĂ© au dĂ©but et Ă la fin, puis les musiciens se sĂ©parent, traversant une Ćuvre sans centre ni repĂšres, parfois proche de Cage. Les sections portent toutes un titre commençant par le prĂ©fixe ex- qui inspire des gestes ou actions musicales, tel exorde, exemption (« fais ce que tu veux »), expurgation (oĂč le violon est nettoyĂ© avec un chiffon), extrĂȘme, expression (avec allusion Ă Pression de Lachenmann), explosion (un « champ de ruines » fait de citations).
Dans inter-mezzo (1986), sous-titrĂ© « concertato non concertabile tra pianoforte e orchestra», Spahlinger prend Ă©galement le verbe au sens de « se concerter », en travaillant avec les rĂ©sultats imprĂ©visibles dâordres fixĂ©s dâavance. Lâorchestre, ainsi que chacun des pupitres, est divisĂ© en deux, ce qui permettra un jeu avec des « ensembles » qui se dĂ©calent ou se croisent (par exemple des rĂ©pĂ©titions dâune suite dâimpulsions rythmiques hors toute mesure de rĂ©fĂ©rence, allant de 2 Ă 25). Comme souvent chez Spahlinger, la forme est Ă panneaux, chaque section travaillant un aspect ou geste prĂ©cis : hoquetus spatialisĂ©s, section avec/sans valeur mĂ©trique commune, musique ponctuelle, glissandosâŠ
passage-paysage (1989-1990), piĂšce orchestrale dâune durĂ©e de trois quarts dâheure, est peut-ĂȘtre le chef-dâĆuvre du compositeur. Elle comporte trois Ă©pigraphes : « La rĂ©flexion extĂ©rieure ne rĂ©flĂ©chit pas son propre passage mais regarde fixement lâĂ©galitĂ© et lâinĂ©galitĂ© comme Ă©tant diffĂ©rents » (Liebrucks), « ⊠le passage qui est lâessentiel et qui contient la contradiction » (Hegel) et « Viens dans lâouvert, ami » (Hölderlin). LâĆuvre est lancĂ©e par les deux accords sur lesquels dĂ©bute lâHĂ©roĂŻque de Beethoven (quoique brouillĂ©s par des hauteurs adjacentes), un « commencement arbitraire », selon le compositeur, qui voudrait aussi « faire sentir que tout dĂ©veloppement, toute Ă©volution qui fait naĂźtre quelque chose de qualitativement autre comprend un certain degrĂ© dâarbitraire, et nâest en tout cas pas aussi logique que lâordre syntaxique de formes connues, oĂč lâon sait exactement ce quâil faut Ă©crire en gros Ă tel ou tel endroit afin de produire lâeffet formel que demande le passage en question ». La piĂšce reprĂ©sente un « passage permanent, avançant pas par pas, auquel la totalitĂ© nâimpose aucune contrainte directionnelle ; certains objets, sans que cela constitue une rĂ©exposition, sont cĂŽtoyĂ©s Ă nouveau, rencontrĂ©s lorsquâon arrive dâune autre direction, vus sous une autre perspective ou de loin, comme lors dâune promenade 6. » Le projet formel se rĂ©sume aussi par lâimage du « serpentin ».
Si les accords beethovĂ©niens reprĂ©sentent pour Spahlinger un objet trouvĂ©, lâauditeur qui les reconnaĂźt Ă©coutera cependant lâĆuvre Ă partir de lâarriĂšre-plan de la symphonie classico-romantique et/ou dâune forme-sonate dĂ©mesurĂ©e â donc aussi comme une symphonie brouillĂ©e ou qui ne se constituerait plus. Il sâagit dans la premiĂšre section dâun travail sur des boucles, avec des Ă©lĂ©ments qui, par variation de paramĂštres ou insertions, disparaissent pour ĂȘtre rĂ©infectĂ©s lors du passage suivant. Une seconde partie â sorte de gigantesque second thĂšme lyrique â sâappuie sur un accord tenu, travaillĂ© de lâintĂ©rieur sur le modĂšle des micro-polyphonies de Ligeti, avec des modifications infimes de la sonoritĂ©, alors que le rythme et lâarticulation ne changent pas, afin de « pousser Ă bout lâambiguĂŻtĂ© entre timbre et hauteur ». Une grande section centrale, lancĂ©e par trois coups solennels, aura des allures de dĂ©veloppement ; Ă partir de 22â (moitiĂ© de lâĆuvre) commence un « travail sur les accelerandos », dâoĂč Ă©mergent par deux fois de grandes octaves pathĂ©tiques sur si bĂ©mol (dominante de la tonique enfouie de mi bĂ©mol) ; peu aprĂšs 26â se forment des figures de marche et de martĂšlements. Enfin, les dix derniĂšres minutes reprĂ©sentent un anti-finale ou encore un Abgesang non pas chantĂ© mais en Ă©tat de dessiccation : en se bloquant sur un si (celui de Wozzeck), une texture faite quasi exclusivement de pizzicatos BartĂłk propose la rĂ©pĂ©tition obstinĂ©e de petites salves sĂšches qui tombent comme des mikados, au rythme toujours diffĂ©rent. Une fin qui se veut ouverte : Ă partir de lĂ , soutient Spahlinger, « on pourrait refaire une boucle avec nâimporte quel autre passage de la piĂšce ».
Parmi les partitions qui ont suivi ce cette Ćuvre, il faut citer le beau trio Presentimientos (1993), inspirĂ© dâune gravure des DĂ©sastres de la guerra de Goya et dâune technique isolĂ©e chez Schoenberg, Ă savoir une Ă©criture Ă trois voix dont deux forment une paire. Dans farben der frĂŒhe (« couleurs de lâaube », 2001), Spahlinger revient aux sons « classiques » du piano, « en appuyant sur la touche reset » pour revenir aux « nuances de gris » que lâopulence des modes de jeu avaient remplacĂ©s 7. Six piĂšces sâenchaĂźnent : un processus parcouru quatre fois avec des densitĂ©s diffĂ©rentes (1), un travail sur des accords atonaux (2), une Ă©tude sur les rĂ©sonances (3), sur des Ă©chelles « troublĂ©es » rĂ©parties spatialement sur les pianos (4), sur la modulation mĂ©trique (5), pour laquelle Spahlinger sâinspire de façon gĂ©nĂ©rale de Nicolaus A. Huber, et un semis de neuf caractĂšres trĂšs tranchĂ©s (6) comme « unitĂ© entre disjonction et conjonction ».
Plus rĂ©cemment, doppelt bejaht (« doublement affirmé », 2009) repose Ă nouveau entre la tension entre une durĂ©e (4 heures lors de la crĂ©ation Ă Donaueschingen) et une fragmentation extrĂȘmes. Il sâagit « dâĂ©tudes dâorchestre sans chef », situĂ©es « entre lâart conceptuel et le jeu interactif ». 52 musiciens, disposĂ©s en rang mais formant un carrĂ© ouvert, sont placĂ©s sur un podium, dans une salle oĂč le public peut circuler, mais aussi entrer et sortir. Les musiciens jouent 24 sections â « chacune symbolisant Ă©ventuellement la beautĂ© dâun moment accompli, dâun âbeau passageâ » â fixĂ©es en notation graphique et au moyen dâindications verbales. Il sâagit de propositions musicales spĂ©cifiques : jouer une infinitĂ© de hauteurs, une infinitĂ© de tempos (« rien nâest plus simple pour un groupe de musiciens responsables, qui deviennent compositeur et instrumentiste en un, dâexĂ©cuter autant de tempi quâil y a de joueurs, chose absurde Ă rĂ©aliser sous le diktat dâun chef et au cours dâinnombrables rĂ©pĂ©titions 8 »), des unissons avec dĂ©viations, ou un « ritardando moltissimo »⊠Lâeffectif est Ă choisir librement, Ă moins quâil ne dĂ©pende de la musique (le n° 18 indique « harmoniques 5 et 7 », impliquant les cordes). Ă la fin de chaque moment trois « ramifications » sont possibles, mais il faut opter aussi longtemps que possible pour la section qui diffĂšre le plus de celle qui vient dâĂȘtre jouĂ©e.
Cette utopie dâune interaction responsable rĂ©sume plusieurs des obsessions de Spahlinger : proposer des modĂšles dâautogestion, concevoir un rapport heureux entre un moment de grĂące et une totalitĂ©, travailler par sections dĂ©limitĂ©es sur des propositions simples aussitĂŽt complexifiĂ©es. Ă Donaueschingen, en 2009, le rĂšglement syndical assurant Ă chaque musicien une pause dâune demie heure pour une sĂ©ance de quatre heures, fit quâĂ partir dâun certain moment quatre musiciens quittĂšrent le podium toutes les cinq minutes, faisant descendre parfois lâeffectif Ă 28 instrumentistes. Mais « lâĂ©ther » dans lequel respire la musique de Spahlinger (pour reprendre un terme dâAdorno) se constitue prĂ©cisĂ©ment des rĂ©sistances que rencontre toute inscription de lâutopie dans la rĂ©alitĂ© sonore.
- politische funktion, p. 403 et gegen die postmoderne mode, p. 2 (voir bibliographie plus loin).
- CitĂ© par Peter N. Wilson, « Komponieren als Zersetzen von Ordnung. Der Komponist Mathias Spahlinger », Neue Zeitschrift fĂŒr Musik n° 149/4, p. 17.
- gegen die postmoderne mode, p. 5.
- « dies ist die zeit der konzeptiven ideologien nicht mehr », MusikTexte n° 113.
- Wilson, « Komponieren als Zersetzen von Ordnung », p. 20 et MusikTexte n° 95, p. 78.
- MusikTexte n° 39, p. 26 et texte accompagnant lâenregistrement chez col legno.
- Texte de prĂ©sentation de lâĆuvre.
- Texte de prĂ©sentation de lâĆuvre.