NĂ© en 1939, Jonathan Harvey est lâun des compositeurs anglais les plus importants depuis les annĂ©es 1960. Il appartient Ă la mĂȘme gĂ©nĂ©ration que Peter Maxwell Davies, qui a sĂ©journĂ© Ă Princeton quelques annĂ©es avant Harvey, et Harrison Birtwistle. Sa musique sâenracine dans le plain-chant et dans la musique vocale anglaise. Son intĂ©rĂȘt pour le sĂ©rialisme, son engagement pour lâutilisation des technologies et sa passion pour des cultures non occidentales en font lâun des reprĂ©sentants les plus originaux de la musique contemporaine. Loin de toute facilitĂ©, son Ćuvre exigeante tĂ©moigne de choix stylistiques dans lesquels la rigueur de lâĂ©criture sâallie Ă une pensĂ©e, Ă une spiritualitĂ© et Ă un imaginaire poĂ©tique de haute tenue. Dans sa musique, la sĂ©rĂ©nitĂ©, la transparence, le calme et la douceur apparents sont le fruit de ces recherches qui sâĂ©clairent mutuellement.
Fils dâun homme dâaffaire anglais, compositeur autodidacte amateur des harmonies de Scriabine et de FaurĂ©, Jonathan Harvey participe trĂšs tĂŽt aux activitĂ©s musicales familiales. A neuf ans, il entre au St Michaelâs College de Tenbury Wells, institution renommĂ©e dans laquelle il travaille le piano et le violoncelle, et chante quotidiennement lors de deux services religieux, rituels qui lâimpressionnent fortement. Le contact avec la grande tradition de la musique chorale anglaise et la richesse de la bibliothĂšque de lâĂ©cole contribuera Ă la richesse de la pensĂ©e musicale du compositeur.
Son passage Ă Repton School lâĂ©loigne ensuite de cette proximitĂ© avec la religion. Il y rencontre Benjamin Britten qui lâencourage et lui trouve un professeur de composition, lâĂ©diteur et chef dâorchestre Erwin Stein, un Ă©lĂšve de Schönberg. Son apprentissage progresse rapidement dans le cadre dâune certaine rigueur formelle. En 1957, il entre Ă lâuniversitĂ© de Cambridge. Lorsque Stein meurt en 1958, Britten lui conseille alors Hans Keller, qui se situe Ă©galement dans la filiation de Schönberg, mais dont les conseils lui laissent plus de libertĂ©.
Ses Ă©tudes terminĂ©es, Harvey commence une carriĂšre dâenseignant Ă lâuniversitĂ© de Southampton, puis Ă lâuniversitĂ© du Sussex, dans le sud-est de lâAngleterre. En dehors de la composition, il y donne un cours interdisciplinaire sur lâart et le spirituel pour les Cultural and Community Studies et un autre sur lâopĂ©ra.
Les annĂ©es soixante et dĂ©but des annĂ©es soixante-dix : Ćuvres de jeunesse, musique anglaise et sĂ©rialisme
Les Ćuvres de jeunesse de Jonathan Harvey forment un corpus relativement dense et cohĂ©rent. Elles sont profondĂ©ment influencĂ©es par ses premiĂšres rencontres musicales, mais laissent Ă©galement deviner certains traits de son style de maturitĂ©. Tout dâabord, sa frĂ©quentation du plain-chant et de la musique sacrĂ©e anglicane ancre ses premiĂšres compositions dans la tradition. Par ailleurs, sa connaissance du sĂ©rialisme, acquise Ă travers lâenseignement de ses professeurs, Stein et Keller, est complĂ©tĂ©e lors de son sĂ©jour Ă Princeton en 1969-1970. Il y rencontre en effet Milton Babbitt, un acteur important de la musique sĂ©rielle aux Etats-Unis. En 1972, lâĂ©criture de sa Cantata VII (On Vision) sâappuie particuliĂšrement sur ces techniques sĂ©rielles. Harvey affirmera plus tard que « pour atteindre le frisson de la richesse, il est toujours nĂ©cessaire de sâimposer des contraintes rigoureuses 1 » . Mais lâinfluence de Babbitt sur le jeune Harvey se situe aussi sur un tout autre plan. Le compositeur amĂ©ricain est Ă©galement un passionnĂ© de musique Ă©lectronique. Comme Babbitt, Harvey ne tardera guĂšre Ă croiser lâĂ©criture sĂ©rielle et les techniques Ă©lectroacoustiques. En effet, lâeffectif de la Cantata VII (On Vision) comprend Ă©galement, pour la premiĂšre fois dans son Ćuvre, un dispositif Ă©lectroacoustique sous la forme dâune bande magnĂ©tique stĂ©rĂ©ophonique.
De 1964 Ă 1977, Harvey enseigne rĂ©guliĂšrement Ă lâuniversitĂ© de Southampton. Il y aborde la musique de la seconde Ă©cole de Vienne et celle de Boulez et Ligeti. Il assure Ă©galement un cours de composition et un autre sur la thĂ©orie analytique de Heinrich Schenker. Par ailleurs, sa pratique dâimprovisations avec des dispositifs Ă©lectroniques renforce encore son intĂ©rĂȘt pour la nouvelle lutherie.
En 1966, sa rencontre avec Karlheinz Stockhausen Ă Darmstadt est un Ă©vĂ©nement important dans sa jeune carriĂšre. DĂšs lâannĂ©e suivante, lâempreinte de Stockhausen sur la Chaconne pour orchestre est Ă©vidente, mĂȘme si le compositeur anglais possĂšde dĂ©jĂ sa propre personnalitĂ© musicale. Harvey admire dans la musique du compositeur de Cologne la fusion de la construction rationnelle et de lâaspect intuitif allant parfois jusquâau mystique. Vivement impressionnĂ© sans pour autant suivre un modĂšle stylistique, Harvey commence, dĂšs 1969, Ă Ă©crire un livre sur Stockhausen. Il affirme encore en 2000, dans un entretien accordĂ© Ă Arnold Whittall, que Stockhausen « [âŠ] est restĂ© un guide mystĂ©rieux Ă travers mon Ćuvre 2 » .
Il faut souligner que Stockhausen, comme Babbitt, recherche alors une vision structurelle du temps, une Ă©criture fortement charpentĂ©e sur le plan formel, mais aussi un Ă©largissement des possibilitĂ©s de la lutherie par lâintroduction de nouvelles technologies.
GrĂące Ă cette curiositĂ© dâesprit, les Ćuvres de jeunesse de Harvey se dĂ©marquent dĂ©jĂ du style musical alors dominant en Angleterre (Tippett et Britten) en sâappuyant sur ce qui deviendra le post-sĂ©rialisme dâune part et les dĂ©couvertes rĂ©centes de lâĂ©lectronique musicale dâautre part. Si le langage de Harvey nâest pas encore tout Ă fait personnel, les fondations sont en place et les prĂ©mices dâun style original apparaissent dĂ©jĂ . DĂšs sa Symphonie (1966), il est aisĂ© de percevoir la transparence de la texture sonore et la flexibilitĂ© formelle qui deviendront des caractĂ©ristiques importantes de son style de maturitĂ©.
Les années soixante-dix : vers un style plus contemplatif, fusion entre musique et spiritualité
Vers 1972, Harvey dĂ©couvre les livres de Rudolf Steiner, le spĂ©cialiste de Goethe et le fondateur de lâanthroposophie qui vise Ă rĂ©concilier les mondes matĂ©riel et spirituel. Pour Steiner, tout Ă©lĂ©ment de la nature la plus triviale possĂšde une composante spirituelle. Cette pensĂ©e a influencĂ© indirectement la musique de Harvey en favorisant la dissolution de certains formalismes en faveur de constructions plus souples, mais sans pour autant marquer un quelconque relĂąchement. Au contraire, pour Harvey, lâintroduction dâune part dâirrationalitĂ©, dâincomprĂ©hensible, tĂ©moigne dâun Ă©tat particuliĂšrement intense de lâĂȘtre. Cette idĂ©e est fondamentale, non seulement dans la pensĂ©e de Harvey, mais aussi dans son Ă©criture musicale.
Ainsi, dĂšs les annĂ©es 1970, Harvey cherche Ă rapprocher son langage musical, notamment harmonique et Ă©lectroacoustique, de la spiritualitĂ©. Inner Light, trilogie composĂ©e entre 1973 et 1977 sur des textes en partie issus des Ćuvres de Steiner, reste encore fortement structurĂ©e par des procĂ©dĂ©s dâĂ©criture reconnaissables, mais Ă©volue dĂ©jĂ vers une musique beaucoup plus contemplative. Dans son style de maturitĂ©, le contraste entre lâĂ©vidence tĂ©lĂ©ologique de gestes musicaux fortement ancrĂ©s dans le temps et la lumiĂšre intemporelle dâune mĂ©lodie ou dâune harmonie extatiques sera de plus en plus Ă©vidente.
Le début des années quatre-vingt : spiritualité chrétienne et technologie
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, deux Ă©vĂ©nements vont profondĂ©ment influencer Jonathan Harvey : sa participation Ă la vie religieuse de Winchester et son travail Ă lâIrcam.
AprĂšs lâinscription de son fils Dominic dans le chĆur de la cathĂ©drale de Winchester, le compositeur est impressionnĂ© par la qualitĂ© de lâensemble vocal, et par lâacoustique particuliĂšre de la cathĂ©drale. Harvey Ă©crit alors une douzaine dâĆuvres pour le chĆur, dont Hymn (1979). Le doyen de la cathĂ©drale et lâĂ©vĂȘque Taylor favorisent Ă©galement sa participation et câest avec le chĆur de Winchester quâil monte lâopĂ©ra Passion and Resurrection. Si la premiĂšre partie de cette Ćuvre, intitulĂ©e Passion, repose sur une musique austĂšre et implacable, la seconde, RĂ©surrection, fait apparaĂźtre pour la premiĂšre fois chez le compositeur un axe de symĂ©trie, procĂ©dĂ© utilisĂ© sous une autre forme dans Bhakti (1982). Lâharmonie construite sur des notes fondamentales situĂ©es en son centre semble faire lĂ©viter les textures sonores, mĂ©taphore de la transcendance spirituelle chrĂ©tienne, comme la rĂ©surrection dĂ©livre le Christ de la souffrance humaine. Une fois encore, la technique dâĂ©criture est mise au service dâune conception spirituelle.
La vie musicale associĂ©e Ă la cathĂ©drale de Winchester inspire Ă©galement le compositeur lorsquâil est invitĂ© Ă lâIrcam Ă la mĂȘme Ă©poque. Mortuos Plango, Vivos Voco (1980), pour bande seule, est entiĂšrement rĂ©alisĂ©e sur ordinateur Ă partir de deux sons enregistrĂ©s : la voix de son fils Dominic et la grande cloche tĂ©nor de la cathĂ©drale. Dans cette Ćuvre, un processus basĂ© sur des axes de symĂ©trie est Ă nouveau prĂ©sent, mais cette fois au sein mĂȘme des partiels, dans des glissandi spectraux. Dâautres piĂšces importantes seront composĂ©es Ă lâIrcam, dont Bhakti (1982), Ritual Melodies (1990), Advaya (1994), le Quatuor Ă cordes n° 4 (2003) et Wagner Dream (2007). Contrairement Ă dâautres styles musicaux, lâĂ©lectronique est trĂšs rarement utilisĂ©e chez Harvey pour crĂ©er des gestes musicaux spectaculaires, mais plutĂŽt pour crĂ©er des zones dâincertitudes. Par exemple, dans Madonna of Winter an Spring, la rĂ©verbĂ©ration prolonge les rĂ©sonances de lâorchestre et gĂ©nĂšre un halo lumineux qui brouille la perception de structures musicales individualisĂ©es. En dehors de lâIrcam, Harvey a Ă©galement travaillĂ© au sein du studio du MIT aux Etats-Unis avec Tod Machover et Barry Vercoe pour From Silence (1988) et au studio de la WDR Ă Cologne sur One Evening⊠(1993-1994).
Les outils technologiques lui permettent ainsi de manipuler le son au niveau de ses composantes intimes, les partiels, rapprochant ainsi sa musique des idĂ©es du courant spectral nĂ© au sein de LâItinĂ©raire. Mortuos Plango, Vivos Voco, avec ses hybridations et interpolations spectrales entre voix et cloche, entre sons naturels et artificiels, Bhakti dont le dernier mouvement comprend une longue exploration spectrale de la sĂ©rie harmonique gĂ©nĂ©ratrice de la piĂšce sur sol, Ritual Melodies fondĂ©es sur un spectre unique, le Tombeau de Messiaen *(*1994) avec ses jeux sur les harmoniques naturelles ou non, sont autant dâexemples de lâexploration de lâintĂ©rieur des sons.
Plus gĂ©nĂ©ralement, pour Harvey, la technologie nâest pas un frein Ă une approche plus spirituelle de la musique. Au contraire, elle a toujours constituĂ© pour lui une sorte de porte ouverte, de passage, de pont vers une expression de lâindicible.
à partir des années quatre-vingt : vers une vision mystique
En 1982, Bhakti dĂ©voile pour la premiĂšre fois une attirance vers le bouddhisme qui marquera les Ćuvres des annĂ©es suivantes. Des fragments du Rig Veda sont citĂ©s Ă la fin de chaque mouvement. Le titre sanskrit signifie « dĂ©votion », notion devant ĂȘtre comprise ici, non comme un attachement aveugle et stĂ©rile Ă un rite, mais comme un chemin vers le salut. Lâinterrogation sur la souffrance, si importante pour Harvey, trouve un espoir de solution dans le bouddhisme. Mais cette conscience ne relĂšve pas du rationnel se basant sur des concepts simples et entiĂšrement dĂ©finis. Musicalement, dans Gong-Ring (1984), la modulation en anneau rend imperceptible toute catĂ©gorisation sonore en engendrant un grand nombre de partiels, comme une irradiation complexe. La lumiĂšre mystique est plus directement Ă©voquĂ©e dans Tendril (1987), Ćuvre Ă©crite sur le vers de e. e. cummings : « luminous tendril of Celestial wish ». Valley of Aosta (1988), inspirĂ©e par un tableau de Turner, donne vie Ă cette lumiĂšre diffuse, Ă la fois Ă©quivoque et transcendante. Comme chez le peintre, la matiĂšre est palpable, les objets existent mais ne sont pas discernables individuellement. Toute pluralitĂ© est dĂ©passĂ©e. Plus tard, les Ritual Melodies (1990) Ă©voquent des rituels imaginaires Ă lâaide de chaĂźnes mĂ©lodiques et de timbres ambigus rĂ©alisĂ©s par ordinateur. Lâoubli des catĂ©gories matĂ©rielles mĂšne Ă lâunicitĂ© et au vide. La vacuitĂ© bouddhiste, heureux mariage entre la bĂ©atitude et le vide, se reflĂšte dans le quatriĂšme mouvement de One Evening⊠(1993-1994). OpposĂ© Ă lâhĂ©bĂštement, cet oubli de soi et de la matĂ©rialitĂ© mĂšne au contraire Ă un niveau supĂ©rieur de conscience et de crĂ©ativitĂ©. A propos de From Silence, le compositeur affirme que le silence est « lâĂ©tat zĂ©ro dans lequel la paix profonde et la crĂ©ativitĂ© sont vĂ©cues 3 » . En 1994, Advaya, dont le titre sanskrit signifie lâabsence de dualitĂ©, rĂ©alise mĂ©taphoriquement lâunitĂ© en fusionnant les mondes sonores du violoncelle et de lâĂ©lectronique dans des textures sonores Ă la fois mĂ©ditatives et pleines de vie. Enfin, la contemplation extatique et Ă©veillĂ©e est pleinement vĂ©cue dans Tranquil Abiding (1998), comme un lac et ses reflets.
Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, la composition du troisiĂšme opĂ©ra de Harvey constitue une sorte de point de convergence des diffĂ©rentes prĂ©occupations du compositeur et de son parcours musical. Wagner Dream (2007) met en relation les derniers instants de la vie de Wagner et son projet peu connu, restĂ© Ă lâĂ©tat de synopsis, dâun opĂ©ra bouddhiste. Dans Wagner Dream, le personnage de Wagner, mourant, assiste Ă lâopĂ©ra quâil nâa pas composĂ©, mettant en scĂšne lâamour impossible de Prakriti et dâAnanda. Si la jeune fille choisit le renoncement bouddhiste, Wagner optera in fine pour le douloureux combat de la vie sur terre. LâĂ©lectronique, un Ă©lĂ©ment important de lâopĂ©ra, favorise la dissolution de la texture sonore, proposant une perception plus bouddhiste du monde. RĂ©alisĂ© en grande partie Ă lâIrcam, le dispositif comprend un systĂšme informatique permettant un grand nombre de traitements sonores en temps rĂ©el dont une spatialisation commandĂ©e par une tablette graphique. Wagner Dream est Ă©galement remarquable par la mise en Ćuvre dâune chaĂźne mĂ©lodique irriguant en profondeur le discours musical et lâunifiant. Dissolution et unicitĂ© se conjuguent au sein de la pensĂ©e bouddhiste comme dans la musique de Harvey.
Au-delĂ de la seule musique
LâĆuvre de Jonathan Harvey rassemble les spiritualitĂ©s occidentale et orientale dans une fusion sonore complexe. LâĂ©criture musicale de ses dĂ©buts, issue de ses Ă©tudes sĂ©rielles, sâassouplit et se transforme progressivement en une mĂ©ditation sonore extatique, inspirĂ©e par la pensĂ©e post-romantique de Steiner, puis par la spiritualitĂ© chrĂ©tienne et bouddhiste. Orient et Occident, nature et mĂ©taphysique, ou plus musicalement tradition vocale anglaise et sĂ©rialisme, dispositif Ă©lectronique et instruments acoustiques, toute dualitĂ© semble se dissoudre chez Harvey dans une communion dâun ordre supĂ©rieur. La transparence et lâambiguĂŻtĂ© des textures sonores, la conduite temporelle extatique, ne tendent pas vers un nĂ©ant musical, nâexpriment pas lâinexprimable, mais vĂ©hiculent une grande rigueur dâĂ©criture et une pensĂ©e complexe. Pour Harvey, comme dans le bouddhisme, le renoncement reflĂšte une intense activitĂ© spirituelle et ouvre le passage vers la transcendance.
Bruno Bossis (Université Rennes 2, Université Paris IV - Sorbonne)
Notes
- Jonathan HARVEY, « The Mirror of Ambiguity », dans The Language of Electroacoustic Music, (textes réunis par Simon Emmerson), Macmillan Press, 1986 (traduction française dans Le timbre, métaphore pour la composition, Paris, Ircam-Christian-Bourgois, 1991), p. 183.
- Arnold WHITTALL, Jonathan Harvey, traducteurs Peter Szendy et Eric de Visscher, Paris, LâHarmattan, Ircam-Centre Georges Pompidou, 2000 [Ă©dition originale Londres, Faber & Faber, 1999], p. 22.
- Jonathan HARVEY, Notes by Jonathan Harvey, livret du Cd Jonathan Harvey, traduction de lâauteur, USA, Bridge Records, BCD9031, 1992, n. p.