
Klaus Huber
Swiss composer born 30 November 1924 in Berne; died 2 October 2017 in Perugia, Italy.
Klaus Huber was born in Berne on 30 November 1924. He attended high school in Basel and the Küsnacht Teacher-Education School (Kantonsschule Küsnacht). From 1947 to 1949, he attended the Conservatory of Zurich, where he studied violin with Stefi Geyer, as well as music pedagogy. From 1947 to 1955, he remained in Zurich to study composition with his godfather, Willy Burkhard and from 1955 to 1956, studied with Boris Blacher at the Staatliche Hochschule für Musik in Berlin. From 1961 to 1972, he taught at the Basel Musikakademie, which marked the beginning of a long career teaching composition, becoming one of the great teachers of the generation of composers born after 1945. In 1969, he received an artist fellowship from DAAD in Berlin, and succeeded Wolfgang Fortner teaching at the Hochschule für Musik Freiburg, where he remained until his retirement in 1990, training composers such as Brian Ferneyhough, Wolfgang Rihm, and Michael Jarrell.
In 1955, his Sechs kleine Vokalisen premiered in Bilthoven (Holland). In 1959, the premiere of Des Engels Anredung an die Seele at the ISCM World Music Days in Rome brought him international renown; he was awarded first prize in the chamber music composition competition from a jury that included Luigi Dallapiccola and Wladimir Vogel). In 1961, Noctes premiered at the Darmstadt Summer Course, during which Theodor Adorno asked to meet Huber. A portion of his Soliloquia was performed during the ISCM Festival in London in 1962. In the spring of 1968, Huber travelled to the U.S.S.R. with fellow composer Constantin Regamey, then traveled to Nicaragua in 1983, where he met Ernesto Cardenal. That same year, the complete version of Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet premiered at the Donaueschinger Musiktage. Huber spent much of 1999 working on his opera Schwarzerde, which premiered in Basel in 2001. Die Seele muss vom Reittier steigen…, premiered in Donaueschingen and in Paris in 2002. In 2003 and 2004, Die Erde tanzt sich auf den Hörnern eines Ochsen was performed in Cairo and in Drochtersen-Huell. In 2004, À l’âme de marcher sur ses pieds de soie… premiered at the Wittener Tagen für Neue Kammermusik. Numerous concerts and events were held to celebrate Huber’s eightieth birthday in Germany, Luxemburg, Switzerland, France, and Spain. In 2007, Quod est pax ? – Vers la raison du cœur… premiered at Warsaw Autumn.
Klaus Huber was a guest professor and composer in residence the world over, including Bilthoven (1966, 1968, 1972), McGill University and Brazil (1984), Siena (1985), IRCAM (1986, 1998, 1990, 1993), the Conservatoire de Paris (CNSMDP - 1987, 1989, 1992), Radziejowice (1987), Malmö, Stockholm and the Sibelius Academy (1989), Royaumont (1990, 1996), the Royal Academy of Music and the Conservatoire de Genève (1991), the Brandenburgisches Kolloquium Neue Musik in Berlin, the Musica de Strasbourg Festival, the Basel Musikakademie and the Huddersfield Festival (1992), the Scuola Civica di Musica in Milan (1992, 1993), Centre Acanthes (1993, 2003), the Toronto New Music Concerts (1993), the Lucerne Internationale Musikfestwochen (1994), the Akiyoshidai Festival in Japan (1995), the Conservatoire de Lyon (CNSMDL) and Aigion in Greece (1996), Sarajevo, Bremen and Caracas (1997), Bergen (1998), and Trossingen (2004).
He received many awards and honors, including the Beethoven Prize, the composition prize of the Swiss Musicians’ Association, the city of Basel Arts Prize, the Reinhold Schneider Prize, the Prix Italia, the Villa Ichon Culture and Peace Prize (Bremen), the Salzburg Music Prize, the Deutscher Musikautorenpreis (German Music Authors’ Prize, in the category Lifetime achievement), and the Ernst von Siemens Music Prize. He was a member of the Bavarian Academy of Fine Arts, the Berlin Academy of Arts, and the Manheim Academy of Arts, as well as an honorary member of the ISCM. He held an honorary doctorate from the University of Salzburg. His scores were published by Ricordi (Munich) starting in 1975, as well as by Schott. His manuscripts are held at the Paul Sacher Foundation archives in Basel. A volume of his collected writings, titled Umgepflügte Zeit, was published in 1999. Klaus Huber died on 2 October 2017 in Perugia, Italy.
© Ircam-Centre Pompidou, 2009
Sources
- Éditions Ricordi, München.
- Max Nyffeler, « Klaus Huber », Grove Music Online © Oxford University.
- Site officiel Klaus Huber, voir ressources documentaires.
Parcours et dimensions de l’œuvre
By Raphaël Brunner
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Il n’est guère de musiciens dont il soit aussi difficile d’esquisser le parcours. Celui de Klaus Huber est hors du commun, tant par son rapport à la tradition que par sa modernité, à la fois relative et radicale. Difficilement dissociables, l’œuvre et l’itinéraire personnel du compositeur tendent autant vers le spirituel que vers l’engagement politique et social. Parfois moins connu, du moins en France, que ses anciens élèves, Klaus Huber a multiplié et multiplie toujours de nombreuses activités, dont la plupart sont consacrées à la composition et à l’enseignement. Son œuvre, abondante et variée, embrasse tous les genres, de la musique soliste à l’opéra.
Les dernières décennies du xxe siècle semblent avoir épuisé la question de l’engagement de l’art, dont les impasses étaient devenues trop évidentes, mais que l’on peut trouver nécessaire de poser à nouveaux frais. Toute galvaudée que la terminologie de l’engagement puisse paraître aujourd’hui, cette question, Klaus Huber l’a toujours voulue centrale : « À l’encontre d’Adorno, note Brian Ferneyhough, l’un de ses anciens élèves, il [Huber] n’accepte pas le point de vue agnostique selon lequel l’autonomie intégrale de l’œuvre d’art d’avant-garde est la garantie nécessaire et suffisante de son authenticité. Au contraire, ses convictions chrétiennes le poussent à faire appel directement à ce qu’il considère comme l’utopique et double mission de l’art : amener l’auditeur à une réflexion sociale concrète et incarner la vision pleine d’espoir d’une vie juste. »
Plus proche donc des conceptions développées par Ernst Bloch que de celles d’Adorno par exemple, les œuvres de Huber sont aux prises avec l’histoire : sa musique travaille en permanence les oppositions dont elle hérite et qu’elle se refuse à écarter. Pour Huber, une modernité reposant sur une tabula rasa qui aurait triomphé des drames humains n’est donc pas plus acceptable qu’elle ne l’est pour Helmut Lachenmann ou pour Luigi Nono. Le compositeur partage en outre avec György Ligeti le refus d’un progrès musical « unilatéral » qui restreindrait les possibles. Son œuvre s’éloigne ainsi de tout syncrétisme mêlant humanisme et modernité au profit d’une tension permanente entre les deux termes, qui transparaît à même les œuvres.
À l’instar de Luigi Nono, Huber s’oppose à l’idée d’une musique pure et fait appel à des éléments « extérieurs » préexistants, utilisés souvent comme provocation, mais son œuvre témoigne elle aussi de la confiance dans un engagement purement musical, c’est-à-dire dans la capacité qu’a la musique de produire elle-même une signification, lorsqu’elle a assimilé ses contextes de production. Ouverte aux contradictions de l’histoire, la musique de Huber cherche à reconnaître ces dernières et à les affronter. L’œuvre évolue ainsi par percées successives, par résolutions provisoires des antinomies, par éclosions de dimensions insoupçonnées, et en prenant appui sur des œuvres-clés qui constituent autant de césures dans un itinéraire qui s’étend actuellement sur plus de cinquante ans :
- Relativement éloignée des courants de la musique de la seconde partie du xxe siècle, l’œuvre du compositeur suisse témoigne d’un retrait critique par rapport aux tendances des années cinquante. Ayant reçu une formation musicale traditionnelle, Huber composera en pleine période de sérialisme généralisé des compositions d’inspiration mystique et contemplative, semblant venir d’un autre temps, ainsi la symphonie de chambre Oratio Mechtildis (1957), la cantate Des Engels Anredung an die Seele (1957) ou encore Auf die ruhige Nachtzeit (1959).
- À la suite des premiers essais compositionnels et des œuvres de jeunesse survient une première « percée » (1957-1964), où le compositeur se penche sur des techniques plus modernes, mais en les adaptant toujours à ses propres manières et conceptions, notamment dans l’oratorio Soliloquia (1964), avant que n’intervienne une première césure, la même année, avec l’œuvre pour orgue In te Domine speravi (1964).
- Survient ensuite l’éclosion des composantes temporelles (1965-1967), avec Tenebrae (1967), pour orchestre, décrivant le Christ en croix, suivie d’une deuxième césure, marquée par le lied avec piano, Der Mensch (1968), d’après Hölderlin.
- La reconnaissance des dimensions temporelles engendre une conception critique du temps et implique une nouvelle conception de l’engagement (1969-1971), notamment dans le concerto pour violon Tempora (1970) et dans l’oratorio d’après l’Apocalypse, Inwendig voller Figur (1971). Vient ensuite une troisième césure, en 1972, avec Ein Hauch von Unzeit, pour flûte, piano et ensemble aux dimensions variables.
- Une deuxième « percée » intervient à partir de 1972, avec la mise en œuvre de processus et de conceptions liées à l’œuvre ouverte (1972-1975), notamment dans l’opéra d’après Alfred Jarry, Im Paradies oder der Alte vom Berge (1975). La miniature de 1975, Senfkorn, pour voix d’enfant, hautbois, trio à cordes et clavecin, sur des psaumes d’Ernesto Cardenal, constitue quant à elle la quatrième césure, qui précède et anticipe, dans sa forme même, l’éclosion suivante.
- Cette dernière fait apparaître les contraires (1975-1982) et il en émerge le monumental oratorio, Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet (1982). La cinquième césure survient en 1983, dans l’œuvre Seht den Boden, blutgetränkt…, pour quatorze instrumentistes, qui constitue une première manière d’affronter et de surmonter les contraires, à partir de 1984, comme notamment dans son deuxième quatuor à cordes Von Zeit zu Zeit (1985), dans Spes contra spem. Un contre-paradigme au « Crépuscule des dieux » (1989) et dans La terre des hommes (1989), pour mezzo-soprano, contre-ténor/récitant et dix-huit instruments.
- À partir des années quatre-vingts, l’œuvre souligne l’intérêt que le compositeur porte au Moyen Âge et à la Renaissance, intérêt dont témoignent Cantiones de Circulo gyrante (1985) ou Agnus Dei cum Recordatione (1991). Mais elle manifeste également la volonté d’intégrer d’autres influences, notamment celles des musiques et des cultures extra-européennes d’Asie ou du monde arabe. Huber poursuit par ailleurs ses recherches sur l’utilisation de l’espace acoustique, divisé en espaces sonores différenciés, comme dans Spes contra spem ou dans Die umgepflügte Zeit (1990), et à travers le développement d’un système polyphonique harmonique basé sur des échelles composées de tiers de ton, qui apparaissent dans La terre des hommes (1989) et dans le trio à cordes Des Dichters Pflug (1989), où le compositeur use d’un système de scordatura qui facilite le jeu des instrumentistes.
- Dans les années quatre-vingt-dix, le compositeur étudie les théoriciens arabes, étude dont une œuvre comme Die Erde bewegt sich auf den Hörnern eines Ochsen (Le Monde tourne sur les cornes d’un taureau; 1993) porte la trace. Il se confronte à Gesualdo, dans Lamentationes sacrae et profanae ad responsoria lesualdi (1994) ou aux classiques et à Mozart, dans son quintette à cordes Ecce homines (1998).
- Les œuvres récentes de Huber laissent toujours apparaître une structuration complexe, mais de plus en plus transparente pour l’écoute, ainsi qu’un penchant encore plus affirmé pour l’expression intime, comme ouverte de l’intérieur, renouant parfois avec le mysticisme. Apparaissent également, dans la continuité des compositions précédentes, de nouvelles formes de consonances, au-delà de la tonalité diatonique et chromatique. La capacité d’intégration dont font montre ces œuvres tient de la manière aboutie d’organiser les échelles sonores en les coordonnant aux organisations temporelles.
Ces quelques jalons affirment une constante, que la musique de Huber partage avec celles de Nono ou de Maderna : l’attitude critique vis-à-vis d’une modernité « exclusive », en rupture avec le passé et la tradition. D’un point de vue technique, cette attitude se traduit, chez le compositeur suisse, par le refus de toute tendance unificatrice au profit du maintien de la diversité des significations originelles. Il s’agit pour le compositeur de « musicaliser » ce que la tradition lui lègue et ce que le monde contemporain affronte, pour en porter aux oreilles des auditeurs le contenu dramatique et y superposer sa propre vision utopique. Huber soumet ainsi ces éléments à divers traitements musicaux pour en éprouver la signification, en magnifier le sens, sans les abstraire pour autant de leurs contextes de production. Le fragment et le silence apparaissent dans son œuvre non pas comme renoncement à l’unité, mais plutôt comme représentation déchirée d’une totalité à laquelle la spiritualité permettrait encore d’accéder : l’unité est constamment pressentie, visée, mais jamais réalisée, car d’un ordre supérieur.
Comme Alban Berg ou Bernd Alois Zimmermann, Huber questionne les techniques compositionnelles en les confrontant à une tradition dans un rapport parfois inversé : ses œuvres semblent capables de produire leurs propres images du passé, tout comme celles de Heinz Holliger, qui dialoguent notamment avec la musique romantique ou avec les folklores. Les fréquentes citations d’autres musiques semblent émerger directement de sa musique. Huber cite ainsi un passage du Concerto de violon de Berg dans Tempora, procède à des variations du concerto de violon de Brahms dans Terzen-Studie (1958) ; il cite la chaconne de Didon et Enée de Purcell dans Ein Hauch von Unzeit ou un « tombeau » de Sylvius Leopold Weiss dans Erinnere dich an G… (1977); dans Turnus (1974) pour orchestre apparaissent de multiples citations empruntées aux diverses périodes de l’histoire de la musique (École de Notre-Dame, Claudio Monteverdi, Anton Bruckner, Béla Bartók). Mais c’est avant tout la référence à Jean-Sébastien Bach qui prédomine : ainsi, par exemple, dans Litania instrumentalis (1957), le choral « Vaterunser im Himmelreich » se prête à de multiples traitements, à diverses « défigurations », à l’instar de l’aria de Bach, « Es ist vollbracht », dans Senfkorn, alors que dans Tenebrae, c’est cette fois-ci le choral « Christ ist erstanden » qui apparaît. De même, la musique de Huber appelle parfois l’utilisation d’instruments anciens, notamment la viole d’amour dans Plainte. À la mémoire de Luigi Nono (1990), le hautbois d’amour, le cor de basset, dans Spes contra spem, ou encore le luth ou la vielle dans Agnus Dei cum Recordatione.
Les textes utilisés dans les œuvres de Huber, s’ils ne relèvent pas toujours de la grande littérature, se prêtent à une musique leur conservant quelque intelligibilité (ils vont grosso modo des écrits bibliques et des textes mystiques du Moyen Âge aux littératures contemporaines de la résistance en passant par les œuvres philosophiques). L’utilisation de divers langues ou textes d’auteurs divers, dans une même composition, est fréquente, par exemple dans l’oratorio Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet ou dans …Ausgespannt… (1972). De fait, le compositeur essaie de préserver les diverses identités culturelles originelles et de tisser un réseau dont la musique n’est qu’un élément, certes essentiel : il s’agit de donner une première chance à l’œuvre musicale. Mais les auteurs sont également une source d’inspiration et de réflexion, qu’ils ou elles se nomment Ernesto Cardenal, Mahmoud Darwisch, Jacques Derrida, Rosa Luxemburg, Ossip Mandelstam, Johann Baptist Metz, Pablo Neruda, Friedrich Nietzsche, Octavio Paz, Rainer Maria Rilke, Nelly Sachs, Dorothee Sölle, Simone Weil, Peter Weiss, etc.
Qu’il s’agisse des musiques ou des textes qui l’inspirent ou qu’il utilise, Huber parle fréquemment de « transsubstantiation » pour décrire sa manière de les mettre en œuvre. La miniature Senfkorn (1975), qui procède « à partir » de l’aria de la cantate BWV 159 de Bach, est emblématique de telles relations au texte et à la musique, car y apparaissent, conjointement, une dé-figuration/pré-figuration de l’aria et un trope logogène ou textuel, c’est-à-dire la substitution d’un texte par un autre sur la « même » musique. Au plan textuel, Huber étend dans sa composition le principe qui apparaît dans les Salmos d’Ernesto Cardenal, à savoir la réactualisation du contenu des psaumes bibliques dans la langue locale et la situation actuelle. Si les textes ne sont pas toujours concrétisés acoustiquement chez Nono, se présentant parfois sous la forme d’épigraphes, ils encadrent la composition chez Huber, fournissant le cadre pragmatique de l’œuvre, son inscription, donnant une première chance à l’œuvre. La préparation de l’aria, dans Senfkorn, ne rend pas pour autant cette dernière accessible et la « distance esthétique » – pour emprunter un terme forgé par Hans Robert Jauss – avec la musique originale de Bach est paradoxalement amplifiée par le fait que l’aria est préparée d’une manière sous-jacente : son apparition produit un effet de « terrassement », comme le dit Huber lui-même, en affirmant avoir musicalisé une parabole du Royaume de Dieu sur la terre.
L’*Agnus Dei cum Recordatione*, écrit à partir d’une messe de Jehan Ockeghem, révèle des procédés textuels apparentés, dont il est parfois difficile de reconstituer la genèse. Dans cette composition, Huber utilise un texte de Gösta Neuwirth, qu’il traduit en français, avant de demander une « traduction » dans un français du xve siècle à Pierre Bec. Mais il s’agit non seulement d’une « retraduction », mais, qui plus est, d’une « retraduction fictive », puisque le texte original s’avère être un montage de divers textes intégrant notamment des citations de Franz Kafka et de Jorge Luis Borges. Et de tels éléments se retrouveront par exemple dans le Kammerkonzert für Klavier und siebzehn Instrumente intitulé Intarsi (1994), mais cette fois-ci sur le plan intrinsèquement musical, sans le recours, en tant que tel, au texte. « En tant que tel », car Huber utilise néanmoins dans la composition la chanson citée par Mozart dans le troisième mouvement de son concerto pour piano K 595, « Faire reverdir les arbres ».
Autre œuvre, qui cette fois-ci déborde les pratiques musicales ou textuelles européennes, Die Erde bewegt sich auf den Hörnern eines Ochsen (Le Monde tourne sur les cornes d’un taureau), qui, outre le fait qu’elle emprunte ses échelles de hauteurs à la musique arabe, témoigne de la volonté de réagir à une situation historique – qui est aussi une situation musicale – par une action concrète : l’intégration d’éléments musicaux « étrangers » à la culture européenne s’accompagne du discours d’un poète iranien récité en quatre langues, qui re-pragmatise une situation. Le texte choisi par le compositeur est une vive critique de la dégradation des cultures par leur importation, mais l’œuvre se risque cependant à un rapprochement et à rappeler les éléments communs aux traditions musicales européenne et arabe. De ce rapprochement, le texte se porterait garant de l’intégrité morale. À l’instar, par exemple, des poèmes d’Ossip Mandelstamm, dans le trio à cordes Des Dichters Pflug, à l’instar des psaumes de Cardenal dans le Senfkorn, il encadre ici la composition, mais, à l’inverse des résonances silencieuses des fragments poétiques de Hölderlin, dans le quatuor à cordes Fragmente-Stille, an Diotima de Nono, l’inscription y est lue et même chantée. Pour autant, elle n’en demeure pas moins une inscription : le recours au texte encadrant public et œuvre nous signale bien qu’ici aussi il ne saurait s’agir d’une « symphonie achevée »…
Lorsque Huber note le « conflit » chez Bach entre les formules madrigalistes et les idées constructives, qui « croisent le madrigalisme traditionnel et l’élèvent à un niveau plus haut de réflexion texte/musique », lorsqu’il affirme qu’ « il n’y a pas d’opposition entre construction et expression » ou que « la forme a une dimension parlante », il signale bien la possibilité d’une « transsubstantation » qui soit à même d’actualiser concrètement l’histoire, et il souligne bien que cette « altération » est aussi intrinsèquement musicale. Musique figurale, qui jamais ne s’absolutise ou se nominalise, elle se risquerait à opposer un démenti aux conceptions qu’Adorno tirait de la musique des années 50 et 60, voire de la modernité musicale elle-même. Comme l’écrit Martin Kaltenecker : « Le miracle de la musique de Huber, c’est qu’elle se développe pour une bonne part aussi contre son esthétique : la pensée analogique ne stérilise ni ne brime jamais la fantaisie du technicien, et n’entrave aucun envol de la pensée musicale : elle ne renonce jamais à la complexité, mais la pose non en son origine, mais au stade ultérieur du développement, du déploiement de l’écriture *. »
Pour le compositeur suisse, radicaliser la modernité, ce n’est donc pas accepter de conduire l’œuvre musicale à la stérilité, en servant aveuglement l’aliénation qui la menace, mais prendre le risque de l’élargir à ce qu’elle est supposée rejeter. La musique de Huber souligne cette antinomie, qu’elle reflète en lui donnant la force du symbole, tout en résistant le plus possible aux déformations artificielles auxquelles l’art aspire parfois dans sa soif de pureté. En ce sens précis, elle tend inlassablement, obstinément même, à faire du monde désespéré de l’homme, de son exil constamment répété, un lieu de composition.
- voir texte complet.
L’ensemble des partitions de Klaus Huber, ainsi que tous les documents qui s’y rattachent, sont conservés à la Fondation Paul Sacher (Bâle). L’auteur de ce parcours, Raphaël Brunner, remercie vivement la Fondation pour lui avoir permis à maintes reprises de consulter le fonds et lui avoir donné les moyens de conduire ses recherches.
© Ircam-Centre Pompidou, 2009
- Solo (excluding voice)
- Ciacona for organ (1954), 9 mn, Inédit
- In memoriam Willy Burkhard for organ (1955), 7 mn, Bärenreiter
- La Chace for harpsichord (1963), 5 mn, Schott
- In te Domine speravi for organ (1964), 6 mn, Bärenreiter
- Cantus cancricans for organ (1965), 4 mn, Bärenreiter
- To Ask the Flutist for solo flute (1966), 7 mn, Bärenreiter
- Ein Hauch von Unzeit I Complaint about the loss of musical reflection - some madrigals for solo flute or flute with any instruments... (1972), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit II Complaint about the loss of musical reflection, for one-and-a-half-handed piano ... (1972), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit V for guitar (arrangement: Cornelius Schwehr) (1972), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VI for accordion (arrangement: Hugo Noth) (1972), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VII for double bass (arrangement: Fernando Grillo) (1972), 10 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VIII for cello (arrangement: Michael Bach) (1972), 10 mn, Breitkopf & Härtel
- Blätterlos solo piano version by Schattenblätter (1975), 12 mn, Ricordi
- Transpositio ad infinitum for a virtuoso cellist, dedicated to Paul Sacher (1976), 8 mn, Schott [program note]
- Oiseaux d'Argent for one, two or three flutes (1977), variable, Ed. Musicales Transatlantiques
- ...Plainte... I for alto flute tuned in third of a tone (1990), 12 mn, Ricordi
- Plainte - Die umgepflügte Zeit I for Luigi Nono, for viola d'amore in third tone (1990), 12 mn, Ricordi
- Rauhe Pinselspitze I for kayagum with accompaniment of a buk (Korean drum) (1992), 4 mn, Ricordi
- Rauhe Pinselspitze III for cello pizzicato (1992), 4 mn, Ricordi
- Winter Seeds for accordion (1993), 11 mn, Ricordi
- “Il pleut des fleurs...” for accordion (1993), 3 mn, HBS Nepomuk
- Metanoia for solo organ (1995), 30 mn, Ricordi
- Cadence à l'âme qui descend for cello (2002), 5 mn, Ricordi
- Piccola cadenza contrappuntistica ... wie ein Hauch ..., for accordion (2007), 4 mn, Ricordi
- Intarsimile for violin (2010, 2012), 6 mn
- Chamber music
- Sonata da chiesa for violin and organ (1953), 13 mn, Ricordi
- Partita for cello and harpsichord (1954), 15 mn, Bärenreiter
- Concerto per la camerata for six instruments (1954-1955), 13 mn, Pegasus
- Drei Sätze in zwei Teilen for wind quintet (1958-1959), 17 mn, Bärenreiter
- Noctes intelligibilis lucis for oboe and harpsichord (1961), 15 mn, Schott
- Moteti-Cantiones for string quartet (1962-1963), 25 mn, Schott
- Sechs Miniaturen for clarinet, violin and cello (1963), 7 mn, Pegasus
- Sabeth for alto flute, english horn and harp (1966-1967), 7 mn, Schott
- Ascensus for flute, piano and cello (1969), 16 mn, Schott [program note]
- Drei kleine Meditationen aus 'Kleine deutsche Messe' for harp and string trio (1969), between 8 mn and 10 mn, Bärenreiter
- Schattenblätter trio for bass clarinet, cello and piano (1975), 12 mn, Ricordi [program note]
- Lazarus I/II crumbs for cello and piano (1978), 7 mn, Ricordi
- Beati Pauperes I for flute, viola, piano and small percussion (1979), 6 mn, Ricordi
- ...von Zeit zu Zeit... string quartet n°2 (1984), 22 mn, Ricordi
- Petite pièce for three basset horns (or three clarinets in A) (1986), 4 mn, Ricordi
- Des Dichters Pflug In memoriam Ossip Mendelstam, for string trio (1989), 12 mn, Ricordi [program note]
- elec ...Ruhe sanft... In memoriam John Cage, for recorded voice and four scordatura cellos (1992), 8 mn, Ricordi
- Luminescenza piccola musica enigmistica per Brian Ferneyhough, for mandolin, guitar and harp (1992), 10 mn, Ricordi
- Plainte - Lieber spalten mein Herz I in memoriam Ossip Mandelstam, for viola d'amore in third tone, guitar in third tone and small percussion (1990-1992), 14 mn, Ricordi [program note]
- Rauhe Pinselspitze II version for pizzicato cello and korean drum (1992), 4 mn, Ricordi
- Plainte - Lieber spalten mein Herz II in memoriam Ossip Mandelstam, for flute, third tone guitar and small percussion (1990-1993), 14 mn, Ricordi
- Black Plaint for shō and percussion (1995), 20 mn, Ricordi
- Ecce homines for string quintet (1997-1998), 37 mn, Ricordi
- L'âge de notre ombre for alto flute, viola d'amore and harp (all three tuned in third of a tone) (1998), 15 mn, Ricordi
- Beati Pauperes III for piano, guitar and 4 percussions (2000), 7 mn, Ricordi
- Vers la raison du cœur for alto flute, bass clarinet, harp, violin, viola d'amore, cello (2007), 12 mn, Ricordi
- Instrumental ensemble music
- Inventionen und Choral for orchestra (1956), 14 mn, Schott
- Litania instrumentalis for orchestra (1957), 11 mn, Bärenreiter
- Terzen-Studie variations on the theme of the last movement of Brahms' Violin Concerto, for orchestra (1958), 3 mn, Inédit
- Zwei Sätze for seven brass instruments (1957-1959), 7 mn, Schott
- Cantio-Moteti-Interventiones for string orchestra (1963), 14 mn, Schott
- Tenebrae for large orchestra (1966-1967), 18 mn, Schott
- Ein Hauch von Unzeit III for 2 to 7 instrumentalists (variable distribution) (1972), 14 mn, Breitkopf & Härtel
- elec Turnus for a conductor, a stage manager, symphony orchestra and magnetic tape (1973-1974), 22 mn, Schott
- Ich singe ein Land, das bald geboren wird... for seventeen instruments (1978-1979), 4 mn, Ricordi
- Seht den Boden, blutgetränkt... for fourteen instrumentalists (1983), 4 mn, Ricordi
- Zwei Sätze for ensemble (1983), 8 mn, Ricordi
- Protuberanzen three small pieces for orchestra, successive or simultaneous (1985-1986), between 6 mn and 10 mn, Ricordi [program note]
- Zwischenspiel for large orchestra (1986), 7 mn, Ricordi
- Agnus Dei in umgepflügter Zeit for eight instruments (1990-1991), 11 mn, Ricordi
- In nomine - ricercare il nome... for ensemble (1999), 7 mn, Ricordi
- In nomine - ricercare il nome... for ensemble (1999), 7 mn, Ricordi
- L'ombre de notre âge Contrafactum for chamber ensemble (1998-1999), 23 mn, Ricordi
- Agnus dei qui tollis peccata mundi for six instrumentalists (2008), 12 mn, Ricordi
- Concertant music
- Alveare Vernat for flute and 12 string instruments (1965), 13 mn, Schott
- James Joyce Chamber Music for harp, horn and chamber orchestra (1966-1967), 18 mn, Bärenreiter
- Tempora concerto for violin and small orchestra (1969-1970), 25 mn, Schott
- ...Ohne Grenze und Rand... for viola and small orchestra (1976-1977), 13 mn, Schott [program note]
- Erinnere dich an G... for double bass and eighteen instruments (1976-1977), 19 mn, Schott [program note]
- Plainte - die umgepflügte Zeit I in memoriam Luigi Nono, for viola d'amore in third tone and thirteen instrumentalists (1990), 13 mn, Ricordi
- Concerto de chambre « Intarsi » in memoriam Witold Lutoslawski, for piano and 17 instrumentalists (1993), 20 mn, Ricordi
- elec Lamentationes de fine vicesimi saeculi for orchestra in four groups and Sufi singer ad libitum (1992-1994), 19 mn, Ricordi [program note]
- Plainte - die umgepflügte Zeit III for alto flute and thirteen instrumentalists (2004), 14 mn, Ricordi
- elec Erinnere dich an Golgatha... for double bass, 18 instruments and electronics (2010), 25 mn, Schott
- Vocal music and instrument(s)
- Abendkantate for bass and five instruments (1952), 9 mn, Inédit
- Kleine Taufkantate für Christoph for soprano, flute and viola or violin (1952), 5 mn, Inédit
- Das kleine Lied two times seven duets for contralto and viola (1955), 17 mn, Inédit, manuscrit perdu
- Der Abend ist mein Buch for contralto and piano (1955), 2 mn, Inédit
- Drei Lieder nach Gedichten aus dem Mittelhochdeutschen for deep voice and piano (1955), 8 mn, Inédit
- Quem terra Hymn to the Virgin Mary, for alto, tenor, small mixed choir and six instruments (1955), 15 mn, Bärenreiter
- Sechs kleine Vokalisen for contralto, violin and cello (1955), 7 mn, Pegasus
- Antiphonische Kantate for mixed one- to four-part choir, large unison choir and orchestra (1956), 11 mn, Inédit, manuscrit perdu
- Antiphonische Kantate for mixed choir with one- to four-part choir, unison choir, brass instruments, percussion and organ (1956), 11 mn, Inédit
- Des Engels Anredung an die Seele chamber cantata for tenor, flute, clarinet, horn and harp (1957), 11 mn, Universal Edition
- Oratio Mechtildis chamber symphony for chamber orchestra and contralto (1956-1957), 25 mn, Bärenreiter
- Auf die ruhige Nacht-Zeit for soprano, flute, viola and cello (1958), 12 mn, Bärenreiter
- Soliloquia oratorio for soloists, two choirs and large orchestra (1959-1964), 51 mn, Bärenreiter
- Musik zu einem « Johannes-der-Täufer-Gottesdienst » for the assembly of the faithful, church choir, organ and orchestra ad libitum (1965), Inédit
- elec Askese for flute, narrator and magnetic tape (1966), 6 mn, Bärenreiter
- Grabschrift In memoriam Zvi Snunit, for baritone and seven instruments (1967), 2 mn, Inédit
- Psalm of Christ for baritone and eight instruments (1967), 11 mn, Schott
- Der Mensch for deep voice and piano (1968), 60 s, Ricordi
- Kleine Deutsche Messe - Missa brevissima for choir, assembly of the faithful, organ, string trio, harp and percussion ad libitum (1969), variable, Bärenreiter
- elec ...Inwendig voller Figur... for choir, loudspeaker, large orchestra and magnetic tape (1970-1971), 25 mn, Schott
- Hiob 19 for choir and nine instrumentalists (1971), 10 mn, Schott's Söhne
- elec ...Ausgespannt... sacred music for baritone, organ, five instrumental groups, magnetic tape and loudspeaker (narrator) (1972), between 17 mn and 20 mn, Schott
- elec stage Jot, oder wann kommt der Herr zurück dialectic opera (1972-1973), 1 h 20 mn, Schott
- elec stage Im Paradies oder der Alte vom Berge five schematic opera acts on a large orchestra (1973-1975), 1 h 30 mn, Inédit
- Senfkorn In memoriam Luigi Dallapiccola, for children's voice and five instruments (1975), 9 mn, Ricordi
- elec stage Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet for mezzo-soprano, tenor, baritone, children's voice, choir with sixteen solo voices, large mixed choir, fifty instruments in seven groups, magnetic tape, video (1975-1978, 1981-1982), 1 h 10 mn, Ricordi
- Beati Pauperes II counterfeit for a small orchestra with choir (ad libitum) and 7 solo voices (ad libitum) (1979), 12 mn, Ricordi
- Sonne der Gerechtigkeit library music for a religious service: "The Prophecy of Jeremiah", for baritone, two choirs, narrator, assembly of the faithful, organ and three groups of wind instruments (1979), variable, Inédit
- Cantiones de Circulo gyrante spatialized music for five soloists, choir and three instrumental groups (1985), 39 mn, Ricordi
- Fragmente aus Frühling In memoriam Karol Szymanowski und Bruno Schulz, for mezzo-soprano, viola and piano (1987), 7 mn, Ricordi [program note]
- La terre des hommes In memoriam Simone Weil, for mezzo-soprano, countertenor, narrator and ensemble (1987-1989), 35 mn, Ricordi [program note]
- elec stage Spes contra spem a counter-paradigm on the Twilight of the Gods in four parts and a prologue, for soloists, reciters and large Wagnerian orchestra (1986-1989), 50 mn, Ricordi
- Die umgepflügte Zeit In memoriam Luigi Nono, spatialized music for viola d'amore, mezzo-soprano, light tenor, narrator, choir, 2 ensembles distributed in space (1990), 20 mn, Ricordi
- Plainte - die umgepflügte Zeit II in memoriam Luigi Nono, for mezzo-soprano, counterenor, viola d'amore in third tone and thirteen instrumentalists (1990), 13 mn, Ricordi
- Agnus Dei cum Recordatione homage to Johannes Okeghem, for four male voices, renaissance lute and two bowed violas (1990-1991), 14 mn, Ricordi
- elec Die Erde bewegt sich auf den Hörnern eines Ochsen assemblage for four Arab musicians, two European musicians and magnetic tape (1992), 37 mn, Ricordi [program note]
- Metanoia I for organ, alto trombone and 2 children's voices with organ tubes and small percussion (1995), 30 mn, Ricordi
- A Prayer on a Prayer for female voice (ad libitum) and ensemble (1996), 5 mn, Ricordi
- Lamentationes Sacrae et Profanae ad Responsoria Iesualdi for 6 singers and 2 instrumentalists (1993-1997), 46 mn, Ricordi
- Umkehr - im Licht sein... diptych for choir, mezzo-soprano and small orchestra (1997), 35 mn, Ricordi
- Auf der Welt sein - Im Licht sein / Svjet - Man kann nicht atmen for choir, six solo voices, timpani and percussion (1997-2000), 9 mn, Ricordi
- Canción for mezzo-soprano, guitar, 2 violins, viola, cello and double bass (2000), 21 mn, Ricordi
- Flor mía, flor de mi alma for 2 groups of strings, 2 percussionists and 2 children's voices (1999-2000), 21 mn, Ricordi
- Ararat for countertenor and ensemble (1997-2001), 11 mn, Ricordi
- stage Schwarzerde work for the scene in nine sequences (1997-2001), 12 mn, Ricordi
- Die Seele muss vom Reittier steigen... for cello, baritone, countertenor and two orchestral groups (2002), 39 mn, Ricordi
- A Voice from Guernica... for baritone and mandola/mandocello, both with scordatura (2003), 17 mn, Ricordi
- .. à l'âme de descendre de sa monture et marcher sur ses pieds de soie... for contralto, cello, baritone, accordeon and 2 percussionists, other version of Die Seele muss vom Reittier steigen... (2002-2004, 2004), 30 mn, Ricordi
- ... à l'âme de marcher sur ses pieds de soie... chamber concerto for solo cello, solo baritone, countertenor and 9 instrumentalists, other version of Die Seele muss vom Reittier steigen... (2002-2004), 29 mn, Ricordi
- Bicinium: An Aged Man... In memoriam Carl Améry, for violin and bass-baritone (2005), 2 mn, Ricordi
- Miserere hominibus... for 7 solo voices and 7 instruments (2005-2006), 50 mn, Ricordi
- Quod est pax ? – Vers la raison du cœur... for 5 solo voices and arabic percussions (2006-2007), Ricordi
- Quod est pax ? – Vers la raison du cœur... for orchestra with 5 solo voices and Arabic percussions (2006-2007), 23 mn, Ricordi
- Vida y muerte no son mundos contrarios Cadenza ad libitum, from Miserere hominibus..., for mezzosoprano and viola d'amore (or countertenor and cello) (2007), 5 mn 30 s, Ricordi
- A Voice from Guernica... for alto voice, long neck lute and Arabic percussion (2008), 17 mn, Ricordi
- Intarsioso for female voice, string quartet and piano (1994-2009), 20 mn about , Ricordi
- A cappella vocal music
- Das Te Deum Laudamus Deutsch for contralto, two tenors, and mixed choir from three to five voices a cappella (1955-1956), 17 mn, Bärenreiter
- Psalm 131 for three-part choir a cappella (1956), 3 mn, partition perdue
- Kleine Deutsche Messe for a cappella choir and percussion ad libitum (1969), between 7 mn and 8 mn, Bärenreiter
- Traumgesicht for male voice, ...Inwendig Voller Figur... (1971), 10 mn, Schott
- Ein Hauch von Unzeit IV for soprano with accordion ad libitum (1976), 10 mn, Breitkopf & Härtel
- Kanon zum Jahresbeginn for 4-part mixed choir a cappella (1977), 2 mn, Schott
- Ñudo que ansí juntáis for sixteen solo voices in three groups (1984), 14 mn, Ricordi
- Kleine Requiem für Heinrich Böll from Cantiones de circulo gyrante, for bass-baritone and a cappella choir (1994), 18 mn, Ricordi
- Ja, ich liege in der Erde – Tenebrae for six solo voices and choir (2000-2001), 4 mn, Ricordi
- Nous ? La raison du cœur for contralto and tenor, in memoriam Jacques Derrida (2004-2005), 4 mn 30 s, Ricordi
Catalog sources and details
Source du catalogue des œuvres
L’ensemble des partitions de Klaus Huber, ainsi que tous les documents qui s’y rattachent, sont conservés à la Fondation Paul Sacher (Bâle).
- 2010
- elec Erinnere dich an Golgatha... for double bass, 18 instruments and electronics, 25 mn, Schott
- Intarsimile for violin, 6 mn
- 2009
- Intarsioso for female voice, string quartet and piano, 20 mn about , Ricordi
- 2008
- A Voice from Guernica... for alto voice, long neck lute and Arabic percussion, 17 mn, Ricordi
- Agnus dei qui tollis peccata mundi for six instrumentalists, 12 mn, Ricordi
- 2007
- Piccola cadenza contrappuntistica ... wie ein Hauch ..., for accordion, 4 mn, Ricordi
- Quod est pax ? – Vers la raison du cœur... for 5 solo voices and arabic percussions, Ricordi
- Quod est pax ? – Vers la raison du cœur... for orchestra with 5 solo voices and Arabic percussions, 23 mn, Ricordi
- Vers la raison du cœur for alto flute, bass clarinet, harp, violin, viola d'amore, cello, 12 mn, Ricordi
- Vida y muerte no son mundos contrarios Cadenza ad libitum, from Miserere hominibus..., for mezzosoprano and viola d'amore (or countertenor and cello), 5 mn 30 s, Ricordi
- 2006
- Miserere hominibus... for 7 solo voices and 7 instruments, 50 mn, Ricordi
- 2005
- Bicinium: An Aged Man... In memoriam Carl Améry, for violin and bass-baritone, 2 mn, Ricordi
- Nous ? La raison du cœur for contralto and tenor, in memoriam Jacques Derrida, 4 mn 30 s, Ricordi
- 2004
- .. à l'âme de descendre de sa monture et marcher sur ses pieds de soie... for contralto, cello, baritone, accordeon and 2 percussionists, other version of Die Seele muss vom Reittier steigen..., 30 mn, Ricordi
- ... à l'âme de marcher sur ses pieds de soie... chamber concerto for solo cello, solo baritone, countertenor and 9 instrumentalists, other version of Die Seele muss vom Reittier steigen..., 29 mn, Ricordi
- Plainte - die umgepflügte Zeit III for alto flute and thirteen instrumentalists, 14 mn, Ricordi
- 2003
- A Voice from Guernica... for baritone and mandola/mandocello, both with scordatura, 17 mn, Ricordi
- 2002
- Cadence à l'âme qui descend for cello, 5 mn, Ricordi
- Die Seele muss vom Reittier steigen... for cello, baritone, countertenor and two orchestral groups, 39 mn, Ricordi
- 2001
- Ararat for countertenor and ensemble, 11 mn, Ricordi
- Ja, ich liege in der Erde – Tenebrae for six solo voices and choir, 4 mn, Ricordi
- stage Schwarzerde work for the scene in nine sequences, 12 mn, Ricordi
- 2000
- Auf der Welt sein - Im Licht sein / Svjet - Man kann nicht atmen for choir, six solo voices, timpani and percussion, 9 mn, Ricordi
- Beati Pauperes III for piano, guitar and 4 percussions, 7 mn, Ricordi
- Canción for mezzo-soprano, guitar, 2 violins, viola, cello and double bass, 21 mn, Ricordi
- Flor mía, flor de mi alma for 2 groups of strings, 2 percussionists and 2 children's voices, 21 mn, Ricordi
- 1999
- In nomine - ricercare il nome... for ensemble, 7 mn, Ricordi
- In nomine - ricercare il nome... for ensemble, 7 mn, Ricordi
- L'ombre de notre âge Contrafactum for chamber ensemble, 23 mn, Ricordi
- 1998
- Ecce homines for string quintet, 37 mn, Ricordi
- L'âge de notre ombre for alto flute, viola d'amore and harp (all three tuned in third of a tone), 15 mn, Ricordi
- 1997
- Lamentationes Sacrae et Profanae ad Responsoria Iesualdi for 6 singers and 2 instrumentalists, 46 mn, Ricordi
- Umkehr - im Licht sein... diptych for choir, mezzo-soprano and small orchestra, 35 mn, Ricordi
- 1996
- A Prayer on a Prayer for female voice (ad libitum) and ensemble, 5 mn, Ricordi
- 1995
- Black Plaint for shō and percussion, 20 mn, Ricordi
- Metanoia for solo organ, 30 mn, Ricordi
- Metanoia I for organ, alto trombone and 2 children's voices with organ tubes and small percussion, 30 mn, Ricordi
- 1994
- Kleine Requiem für Heinrich Böll from Cantiones de circulo gyrante, for bass-baritone and a cappella choir, 18 mn, Ricordi
- elec Lamentationes de fine vicesimi saeculi for orchestra in four groups and Sufi singer ad libitum, 19 mn, Ricordi [program note]
- 1993
- Concerto de chambre « Intarsi » in memoriam Witold Lutoslawski, for piano and 17 instrumentalists, 20 mn, Ricordi
- Plainte - Lieber spalten mein Herz II in memoriam Ossip Mandelstam, for flute, third tone guitar and small percussion, 14 mn, Ricordi
- Winter Seeds for accordion, 11 mn, Ricordi
- “Il pleut des fleurs...” for accordion, 3 mn, HBS Nepomuk
- 1992
- elec ...Ruhe sanft... In memoriam John Cage, for recorded voice and four scordatura cellos, 8 mn, Ricordi
- elec Die Erde bewegt sich auf den Hörnern eines Ochsen assemblage for four Arab musicians, two European musicians and magnetic tape, 37 mn, Ricordi [program note]
- Luminescenza piccola musica enigmistica per Brian Ferneyhough, for mandolin, guitar and harp, 10 mn, Ricordi
- Plainte - Lieber spalten mein Herz I in memoriam Ossip Mandelstam, for viola d'amore in third tone, guitar in third tone and small percussion, 14 mn, Ricordi [program note]
- Rauhe Pinselspitze I for kayagum with accompaniment of a buk (Korean drum), 4 mn, Ricordi
- Rauhe Pinselspitze II version for pizzicato cello and korean drum, 4 mn, Ricordi
- Rauhe Pinselspitze III for cello pizzicato, 4 mn, Ricordi
- 1991
- Agnus Dei cum Recordatione homage to Johannes Okeghem, for four male voices, renaissance lute and two bowed violas, 14 mn, Ricordi
- Agnus Dei in umgepflügter Zeit for eight instruments, 11 mn, Ricordi
- 1990
- ...Plainte... I for alto flute tuned in third of a tone, 12 mn, Ricordi
- Die umgepflügte Zeit In memoriam Luigi Nono, spatialized music for viola d'amore, mezzo-soprano, light tenor, narrator, choir, 2 ensembles distributed in space, 20 mn, Ricordi
- Plainte - Die umgepflügte Zeit I for Luigi Nono, for viola d'amore in third tone, 12 mn, Ricordi
- Plainte - die umgepflügte Zeit I in memoriam Luigi Nono, for viola d'amore in third tone and thirteen instrumentalists, 13 mn, Ricordi
- Plainte - die umgepflügte Zeit II in memoriam Luigi Nono, for mezzo-soprano, counterenor, viola d'amore in third tone and thirteen instrumentalists, 13 mn, Ricordi
- 1989
- Des Dichters Pflug In memoriam Ossip Mendelstam, for string trio, 12 mn, Ricordi [program note]
- La terre des hommes In memoriam Simone Weil, for mezzo-soprano, countertenor, narrator and ensemble, 35 mn, Ricordi [program note]
- elec stage Spes contra spem a counter-paradigm on the Twilight of the Gods in four parts and a prologue, for soloists, reciters and large Wagnerian orchestra, 50 mn, Ricordi
- 1987
- Fragmente aus Frühling In memoriam Karol Szymanowski und Bruno Schulz, for mezzo-soprano, viola and piano, 7 mn, Ricordi [program note]
- 1986
- Petite pièce for three basset horns (or three clarinets in A), 4 mn, Ricordi
- Protuberanzen three small pieces for orchestra, successive or simultaneous, between 6 mn and 10 mn, Ricordi [program note]
- Zwischenspiel for large orchestra, 7 mn, Ricordi
- 1985
- Cantiones de Circulo gyrante spatialized music for five soloists, choir and three instrumental groups, 39 mn, Ricordi
- 1984
- ...von Zeit zu Zeit... string quartet n°2, 22 mn, Ricordi
- Ñudo que ansí juntáis for sixteen solo voices in three groups, 14 mn, Ricordi
- 1983
- Seht den Boden, blutgetränkt... for fourteen instrumentalists, 4 mn, Ricordi
- Zwei Sätze for ensemble, 8 mn, Ricordi
- 1979
- Beati Pauperes I for flute, viola, piano and small percussion, 6 mn, Ricordi
- Beati Pauperes II counterfeit for a small orchestra with choir (ad libitum) and 7 solo voices (ad libitum), 12 mn, Ricordi
- Ich singe ein Land, das bald geboren wird... for seventeen instruments, 4 mn, Ricordi
- Sonne der Gerechtigkeit library music for a religious service: "The Prophecy of Jeremiah", for baritone, two choirs, narrator, assembly of the faithful, organ and three groups of wind instruments, variable, Inédit
- 1978
- elec stage Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet for mezzo-soprano, tenor, baritone, children's voice, choir with sixteen solo voices, large mixed choir, fifty instruments in seven groups, magnetic tape, video, 1 h 10 mn, Ricordi
- Lazarus I/II crumbs for cello and piano, 7 mn, Ricordi
- 1977
- ...Ohne Grenze und Rand... for viola and small orchestra, 13 mn, Schott [program note]
- Erinnere dich an G... for double bass and eighteen instruments, 19 mn, Schott [program note]
- Kanon zum Jahresbeginn for 4-part mixed choir a cappella, 2 mn, Schott
- Oiseaux d'Argent for one, two or three flutes, variable, Ed. Musicales Transatlantiques
- 1976
- Ein Hauch von Unzeit IV for soprano with accordion ad libitum, 10 mn, Breitkopf & Härtel
- Transpositio ad infinitum for a virtuoso cellist, dedicated to Paul Sacher, 8 mn, Schott [program note]
- 1975
- Blätterlos solo piano version by Schattenblätter, 12 mn, Ricordi
- elec stage Im Paradies oder der Alte vom Berge five schematic opera acts on a large orchestra, 1 h 30 mn, Inédit
- Schattenblätter trio for bass clarinet, cello and piano, 12 mn, Ricordi [program note]
- Senfkorn In memoriam Luigi Dallapiccola, for children's voice and five instruments, 9 mn, Ricordi
- 1974
- elec Turnus for a conductor, a stage manager, symphony orchestra and magnetic tape, 22 mn, Schott
- 1973
- elec stage Jot, oder wann kommt der Herr zurück dialectic opera, 1 h 20 mn, Schott
- 1972
- elec ...Ausgespannt... sacred music for baritone, organ, five instrumental groups, magnetic tape and loudspeaker (narrator), between 17 mn and 20 mn, Schott
- Ein Hauch von Unzeit I Complaint about the loss of musical reflection - some madrigals for solo flute or flute with any instruments..., 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit II Complaint about the loss of musical reflection, for one-and-a-half-handed piano ..., 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit III for 2 to 7 instrumentalists (variable distribution), 14 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit V for guitar (arrangement: Cornelius Schwehr), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VI for accordion (arrangement: Hugo Noth), 12 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VII for double bass (arrangement: Fernando Grillo), 10 mn, Breitkopf & Härtel
- Ein Hauch von Unzeit VIII for cello (arrangement: Michael Bach), 10 mn, Breitkopf & Härtel
- 1971
- elec ...Inwendig voller Figur... for choir, loudspeaker, large orchestra and magnetic tape, 25 mn, Schott
- Hiob 19 for choir and nine instrumentalists, 10 mn, Schott's Söhne
- Traumgesicht for male voice, ...Inwendig Voller Figur..., 10 mn, Schott
- 1970
- Tempora concerto for violin and small orchestra, 25 mn, Schott
- 1969
- Ascensus for flute, piano and cello, 16 mn, Schott [program note]
- Drei kleine Meditationen aus 'Kleine deutsche Messe' for harp and string trio, between 8 mn and 10 mn, Bärenreiter
- Kleine Deutsche Messe for a cappella choir and percussion ad libitum, between 7 mn and 8 mn, Bärenreiter
- Kleine Deutsche Messe - Missa brevissima for choir, assembly of the faithful, organ, string trio, harp and percussion ad libitum, variable, Bärenreiter
- 1968
- Der Mensch for deep voice and piano, 60 s, Ricordi
- 1967
- Grabschrift In memoriam Zvi Snunit, for baritone and seven instruments, 2 mn, Inédit
- James Joyce Chamber Music for harp, horn and chamber orchestra, 18 mn, Bärenreiter
- Psalm of Christ for baritone and eight instruments, 11 mn, Schott
- Sabeth for alto flute, english horn and harp, 7 mn, Schott
- Tenebrae for large orchestra, 18 mn, Schott
- 1966
- elec Askese for flute, narrator and magnetic tape, 6 mn, Bärenreiter
- To Ask the Flutist for solo flute, 7 mn, Bärenreiter
- 1965
- Alveare Vernat for flute and 12 string instruments, 13 mn, Schott
- Cantus cancricans for organ, 4 mn, Bärenreiter
- Musik zu einem « Johannes-der-Täufer-Gottesdienst » for the assembly of the faithful, church choir, organ and orchestra ad libitum, Inédit
- 1964
- In te Domine speravi for organ, 6 mn, Bärenreiter
- Soliloquia oratorio for soloists, two choirs and large orchestra, 51 mn, Bärenreiter
- 1963
- Cantio-Moteti-Interventiones for string orchestra, 14 mn, Schott
- La Chace for harpsichord, 5 mn, Schott
- Moteti-Cantiones for string quartet, 25 mn, Schott
- Sechs Miniaturen for clarinet, violin and cello, 7 mn, Pegasus
- 1961
- Noctes intelligibilis lucis for oboe and harpsichord, 15 mn, Schott
- 1959
- Drei Sätze in zwei Teilen for wind quintet, 17 mn, Bärenreiter
- Zwei Sätze for seven brass instruments, 7 mn, Schott
- 1958
- Auf die ruhige Nacht-Zeit for soprano, flute, viola and cello, 12 mn, Bärenreiter
- Terzen-Studie variations on the theme of the last movement of Brahms' Violin Concerto, for orchestra, 3 mn, Inédit
- 1957
- Des Engels Anredung an die Seele chamber cantata for tenor, flute, clarinet, horn and harp, 11 mn, Universal Edition
- Litania instrumentalis for orchestra, 11 mn, Bärenreiter
- Oratio Mechtildis chamber symphony for chamber orchestra and contralto, 25 mn, Bärenreiter
- 1956
- Antiphonische Kantate for mixed one- to four-part choir, large unison choir and orchestra, 11 mn, Inédit, manuscrit perdu
- Antiphonische Kantate for mixed choir with one- to four-part choir, unison choir, brass instruments, percussion and organ, 11 mn, Inédit
- Das Te Deum Laudamus Deutsch for contralto, two tenors, and mixed choir from three to five voices a cappella, 17 mn, Bärenreiter
- Inventionen und Choral for orchestra, 14 mn, Schott
- Psalm 131 for three-part choir a cappella, 3 mn, partition perdue
- 1955
- Concerto per la camerata for six instruments, 13 mn, Pegasus
- Das kleine Lied two times seven duets for contralto and viola, 17 mn, Inédit, manuscrit perdu
- Der Abend ist mein Buch for contralto and piano, 2 mn, Inédit
- Drei Lieder nach Gedichten aus dem Mittelhochdeutschen for deep voice and piano, 8 mn, Inédit
- In memoriam Willy Burkhard for organ, 7 mn, Bärenreiter
- Quem terra Hymn to the Virgin Mary, for alto, tenor, small mixed choir and six instruments, 15 mn, Bärenreiter
- Sechs kleine Vokalisen for contralto, violin and cello, 7 mn, Pegasus
- 1954
- 1953
- Sonata da chiesa for violin and organ, 13 mn, Ricordi
- 1952
- Abendkantate for bass and five instruments, 9 mn, Inédit
- Kleine Taufkantate für Christoph for soprano, flute and viola or violin, 5 mn, Inédit
Catalog source(s)
Source du catalogue des œuvres
L’ensemble des partitions de Klaus Huber, ainsi que tous les documents qui s’y rattachent, sont conservés à la Fondation Paul Sacher (Bâle).
Documents
- L'œuvre de Klaus Huber par Martin Kaltenecker, Sept. 1, 1981
Bibliographie
- Ernst BLOCH, Le Principe Espérance (1954-1959), traduit de l’allemand par François Wuilmart, Paris, Gallimard, 3 volumes, 1976-1991.
- Raphaël BRUNNER, « L’œuvre hors d’elle » in Musique : Texte, Les Cahiers de l’Ircam, collection « Recherche et Musique », no 6, Paris, Ircam - Centre Pompidou, 1994, pp. 137-150.
- Célestin DELIÈGE, « Klaus Huber : une convergence de moyens vers un style de synthèse » in Cinquante ans de modernité musicale : de Darmstadt à l’Ircam. Contribution historiographique à une musicologie critique, Sprimont, Pierre Mardaga Éditeur, 2003, pp. 324-328.
- Brian FERNEYHOUGH, « Portrait Klaus Huber », texte non publié, disponible en allemand, en français, en anglais, en italien et en espagnol sur le site officiel du compositeur, http://www.klaushuber.com (lien vérifié le 2 avril 2009).
- Klaus HUBER, « Einführung/Introduction/Introduzione/Introduction » in Senfkorn für Oboe, Violine, Viola, Violoncello, Cembalo und Knabenstimme, München, Ricordi, 1975.
- Klaus HUBER, « Par delà le texte. Entretien avec Klaus Huber » in Des Lettres dans la musique (= Équinoxe no 9, revue de sciences humaines), sous la direction de Françoise Zay et de Raphaël Brunner, Lausanne, Arches Association, 1993, pp. 97-105.
- Klaus HUBER, « Schaffensgang bis 1989 » (« Itinéraire compositionnel jusqu’en 1989 »), Sammlung Klaus Huber, Basel, Paul Sacher Stiftung, 1 page manuscrite.
- Klaus HUBER, Écrits, Genève, éditions Contrechamps, 1991.
- Klaus HUBER, Au nom des opprimés : écrits et entretiens, éditions Contrechamps, 2012.
- Max NYFFELER, « Zwischentöne. Der Komponist Klaus Huber » in Passagen/Passages Nr/no 15, Pro Helvetia, Zürich, Herbst 1993, pp. 26-27.
- Robert PIENCIKOWSKI, « Hors-texte. Erinnere dich an G… » in Klaus Huber (Entretemps no 7), Paris, diffusion Jean-Claude Lattès, décembre 1988, pp. 127-133.
- Jürg STENZL, « Textes et contextes » in Composition et Perception (Contrechamps no 10), Paris, L’Âge d’homme, 1989, pp. 128-139.
Discographie
Les disques disponibles sont en vente chez RecRec (Zurich, livraison internationale) ; source : site du compositeur (voir liens Internet ci-dessous)
- Klaus HUBER, …à l’âme de descendre de sa monture et marcher sur ses pieds de soie… ; Metanoia, Walter Grimmer : violoncelle, Max Engel : baryton, Katharina Rikos : contralto, Hugo Noth : accordéon, Michael Pattmann : percussion, 1 cd Neos, 2012.
- Klaus HUBER, L’œuvre pour violoncelle : Ein Hauch von Unzeit Vlll (version pour quatre violoncelles) ; Transposition ad infinitum ; Lazarus ; Rauhe Pinselspitze ; …ruhe sanft… in memoriam John Cage; Partita pour violoncelle et clavecin, Alexis Descharmes : violoncelle, 1 cd æon, 2010, n° AECD1089.
- Klaus HUBER, Miserere Omnibus ; Agnus Dei cum Recordatione, Les Jeunes Solistes : direction Rachid Safir, Jean-Luc Menet (flûtes), Olivier Voize : clarinettes, Jérôme Blum : luth, Caroline Delume : guitare et théorbe, Isabelle Daups : harpes, Gérard Siracusa : percussions, Svava Bernhardsdottir, Igor Pomykalo : vièle, Pierre-Henri Xuereb : alto et viole d’amour, Walter Grimmer : violoncelle, Nicolas Crosse : contrebasse, 1 Cd SOUPIR Editions - Harmonia mundi, n° S216, 2009.
- Klaus HUBER, …à l’âme de descendre de sa monture et aller sur ses pieds de soie…, Rohan de Saram : violoncelle, Max Engel : baryton, Katharina Rikus : contralto, Teodoro Anzellotti : accordéon, Isao Nakamura : percussion, Lucas Vis : direction, 43. Internationale Ferienkurse für Neue Musik Darmstadt 2006, avec des pièces de Robin Hoffmann, Dieter Mack et Mark Andre, 1 Cd Neos, 2008, n° 10821.
- Klaus HUBER, Quod est Pax? Vers la Raison du Cœur … Nora Thiele : percussion arabe, Les Jeunes Solistes, direction : Rachid Safir, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, direction : Rupert Huber, Donaueschinger Musiktage 2007, 1 Cd Neos, 2008, n° 10824.
- Klaus HUBER, Plainte, pour Luigi Nono, in « D’Amore » avec des œuvres d’Anges Vesterman, Attilio Ariosti et Tobias Hume, Garth Knox : viola d’amore, 1 Cd Ecm, 2008, n° 1925; 476 6369.
- Klaus HUBER, Vida y muerte non son mundos contrarios, Kai Wessel : contreténor, Daniel Haefliger : violoncelle, avec des œuvres de Martin Jaggi, Bettina Skrzypczak, Alfred Zimmerlin, Eric Gaudibert, Rico Gubler, Ulrich Gasser, William Blank, Xavier Dayer, Mischa Käser, 2 Cds Grammont Selection 2007, CTS-M 115.
- Klaus HUBER, Tenebrae ; Intarsi ; Protuberanzen ; James Joyce Chamber Music, Michael Wendeberg : piano, Giovanna Reitano : harpe, Miklós Nagy : cor, Orchestre Philharmonique du Luxembourg, direction Arturo Tamayo, 1 CD Timpani, 2004, n° 1C1075.
- Klaus HUBER, Die Seele muß vom Reittier steigen, Kai Wessel : contreténor, Gerhard Oetiker : violoncelle, Max Engel : baryton, Ensemble “Atelier Neue Musik” Bremen, 1 Cd Bremen 2004.
- Klaus HUBER, Cantus cancrians, Mina Balissat : orgue, 1Cd Doron, 2006, n° DRC.
- Klaus HUBER, L’âge de notre ombre ; Ein Hauch von Unzeit (version pour flûte basse) ; Alveare vernat ; Plainte - Lieber spaltet mein Herz (version pour flûte alto) ; Oiseaux d’argent, Jean-Luc Menet : flûte, Pierre Henri Xuereb : viola d’amore, Véronique Ghesquière : harpe, Ensemble Alternance, direction : Arturo Tamayo, 1 Cd Traversières – Association Française de la Flûte, 2002, n° 210-270.
- Klaus HUBER, Schwarzerde, Björn Waag, Rosemary Hardy, Kai Wessel, Basler Madrigalisten, chœur et orchestre du théâtre de Bâle, direction : Arturo Tamayo, enregegistrement de la création mondiale, 2 Cds Musikszene Schweiz, 2001, n° 6185.
- Klaus HUBER, Lazarus, Walter Grimmer : violoncelle, 1 Cd Musiques Suisses, 2001, n° MGB CTS-M 67.
- Klaus HUBER, Lamentationes Sacrae et Profanae ad Resonsoria Iesualdi, Les Jeunes Solistes, direction Rachid Safir, avec Drei Responsorien (1611) de Gesualdo, 1 Cd WDR, 2006 (première édition : label Plus Loin Deutsche Harmonia Mundi, 2000, n° PL001/ HM90).
- Klaus HUBER, Alveare vernat, Felix Renggli, flûte, Camerata Bern, 1 Cd Musiques Suisses, 2000, n° MGB CTS-M 69.
- Klaus HUBER, Lamentationes de fine vicesimi saeculi, SWR-Sinfonieorchester, direction : Michael Gielen, 1 Cd BSF 95/1, Produktion SWF Baden-Baden, Col Legno, 1999, n° WWE 8 CD 20041.
- Klaus HUBER, Ecce homines, quatuor Arditti, Garth Knox, dans « Donaueschinger Musiktage 1998 », 4 Cds col legno, 1999, n° WWE 20050.
- Klaus HUBER, Tempora, Hansheinz Schneeberger : violon, Winterthurer Stadtorchester, direction : Francis Travis, 1 Cd Musiques Suisses, avec une œuvre de Rudolf Kelterborn, 1998, n° CTS 40.
- Klaus HUBER, To ask the flutist, Carin Levine, flûte, avec des œuvres pour flûte de Ferneyhough, Hosokawa, Kawashima, Kurtág, Pagh-Paan, Maderna, Steve Reich et al., dans 1 Cd Musicaphon, 1998, n° B000028CA9.
- Klaus HUBER, Lamentationes Sacrae et Profanae ad Responsoria Iesualdi, Les jeunes Solistes, direction : Rachid Safir, dans 1 Cd Wittener Tage für neue Kammermusik, 1997.
- Klaus HUBER, Ein Hauch von Unzeit VII, Bjørn Ianke : contrebasse, avec des pièces de Berio, Bibalo, Feidje, Scelsi, dans un Cd The Contemporary Solo Doublebass, vol.2, 1997, Simax PSC 1136.
- Klaus HUBER, Winter Seeds, Teodoro Anzellotti : accordéon, avec des pièces de Schnebel, Rihm, Schwehr, 1 Cd Koch Schwann, 1997, n° 3-6418-2.
- Klaus HUBER, Plainte, Dimitrios Polisoidis : viola d’amore, 1 Cd Klangschnitte 3, ORF Steiermark, 1996.
- Klaus HUBER, …Plainte…, avec des œuvres de G. Neuwirth, R. R. Höldrich, W. Schurig, Solf Schaefer, 1 Cd Klangschnitte 3, 1996, n° GE 08.
- Klaus HUBER, Canciones de circulo gyrante, “Requiem”, Denis Rouger, Rachid Safir, 1 Cd Auvidis Montaigne, 1995, n° MO 782 060.
- Klaus HUBER, Transpositio ad infinitum, per violoncello virtuoso, avec les 12 hommages à Paul Sacher pour violoncelle, Thomas Demenga : violoncelle, 1 Cd ECM 1520/21, 1995, n° 445 234-2.
- Klaus HUBER, Ohne Grenze und Rand ; Protuberanzen ; Erinnere dich an G ; Ch. Schiller : alto ; Joh. Nied : contrebasse, Sinfonieorchester Basel, direction : Jürg Wyttenbach, 1 cd Accord, 1994, 204 532.
- Klaus HUBER, Die Erde bewegt sich auf den Hörnern eines Ochsen, Sheik Hamza Shakour, Ensemble Al Kindi, J. Sulem : alto, M.-Th. Ghirardi : guitare, 1 cd Wittener Tage für neue Kammermusik, 1994.
- Klaus HUBER, Kammerkonzert “Intarsi”, Jean-Jacques Dünki, Ensemble 20. Jahrhundert, direction : Peter Burwik, Musikprotokoll Graz, ORF MP 12, 1994.
- Klaus HUBER, Cantiones de circulo gyrante, enregistrement de la création mondiale, Collegium Vocale Köln, Ensemble Köln, direction : Robert HP Platz, 1 Cd Thorofon, 1994, n° CTH 2015.
- Klaus HUBER, Des Engels Anredung an die Seele ; Alveare vernat ; Senfkorn ; Schattenblätter ; Blätterlos ; Ein Hauch von Unzeit III, Ensemble Alternance, direction : Arturo Tamayo, 1 Cd Accord, 1993, 204 542 / Guilys GLY 5201.
- Klaus HUBER, Auf die ruhige Nachtzeit, Ensemble Mobile, 1 Cd Jecklin szene sCHweiz, 1993, n° JS 296-2.
- Klaus HUBER, Ñudo que ainsi juntáis…, Schola cantorum Stuttgart, direction : Clythus Gottwald, avec des œuvres de Reimann, Brass, Trojahn, Stuppner, Casiglioni, 1 Cd Cadenza, 1993, n° 800 897.
- Klaus HUBER, Noctes intelligibilis lucis, Christian Hommel : hautbois, Kay Johannsen : clavecin, Cd Primavera, 1993, APM 5005-2.
- Klaus HUBER, Ein Hauch von Unzeit I : Plainte sur la perte de la réflexion musicale, Bérengère Michot : flûte, Fabio Gordi : synthétiseur, 1 Cd Rusty, 1993, n° 555019.2.
- Klaus HUBER, Des Dichters Pflug ; Fragmente aus Frühling ; Schattenblätter ; Auf die ruhige Nachtzeit ; Ascensus ; transpositio ad infinitum, Magali Schwartz : mezzo-soprano, Ensemble Recherche, 1 Cd Accord, 1992, n° 201 652.
- Klaus HUBER, Von Zeit zu Zeit (Streichquartett Nr. 2), Berner Streichquartett, Documentation Rencontres Internationales de Musique Contemporaine, Metz, 1 Cd col legno 1991, n° AU 31834.
- Klaus HUBER, Von Zeit zu Zeit (2. Streichquartett), in « 20 ans de musique contemporaine à Metz », 8 Cds col legno, 1991, n° AU-031830.
- Klaus HUBER, Ein Hauch für Unzeit, version pour accordéon, Stefan Hussong, 1cd, édition Michael frauenlob Bauer, 1991, MFB 026.
- Klaus HUBER, Ein Hauch für Unzeit, version pour accordéon, in « Hugo Noth. Musique contemporaine pour accordéon », 1 Cd GMS, 1989, n° 8906-CD1174.
- Klaus HUBER, Soliloquia, H. Lukomska : soprano, S. Klare contralto, D. Ahlstedt : ténor, B. McDaniel : baryton, H. G. Ahrens : basse, chœur et orchestre symphonique Bayerischen Rundfunks Munich, J. Schmidhuber : chef de chœur, Hans Zender : direction, 1 Cd Grammont, 1988, n° CTS-P 24-2-CTS-M 24, voir www.musiques-suisses.ch (lien vérifié en octobre 2017).
- Klaus HUBER, To ask the flutist, Pierre-André Valade, flûte, 1 Cd ADDA, 1988, n° 581075.
Liens Internet
- Site de Klaus Huber http://www.klaushuber.com/ (lien vérifié en octobre 2017).
- Éditeurs :
- Schott https://de.schott-music.com/shop/autoren/klaus-huber (lien vérifié en octobre 2017).
- Bärenreiter https://www.baerenreiter.com/en/suche/quicksearch/tags/1110001926/ (lien vérifié octobre 2017).