mise à jour le 9 octobre 2023

José Manuel López López

Compositeur espagnol né le 15 janvier 1956 à Madrid.

José Manuel López López étudie le piano, la composition et la direction d’orchestre au conservatoire de sa ville natale. Il poursuit ensuite des études de musicologie à l’Université de Paris VIII, où il est aujourd’hui professeur et directeur de l’Atelier de composition. Titulaire d’un DEA spécialisé dans la musique du XXe siècle à l’Ircam et l’École des hautes études en sciences sociales, il étudie également la composition avec Luis De Pablo, Olivier Messiaen, Luigi Nono, Pierre Boulez et Franco Donatoni et participe au Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam.

Sélectionnée à plusieurs reprises pour représenter l’Espagne à la Tribune internationale des compositeurs de l’UNESCO, sa musique est par ailleurs récompensée par la Société internationale de musique contemporaine et l’International Computer Music Conférence et interprétée dans les plus importants festivals. Les ministères de la culture espagnol et français, la Fondation Caja de Madrid, l’Ircam, le Studio Agon et Nuove sincronie de Milan, l’Orchestre national d’Espagne, le Quatuor Arditti, la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, Radio France, le festival Musica de Strasbourg et le CIRM de Nice sont parmi ses principaux commanditaires.

En 1996, il est lauréat de l’AFAA (Association française d’action artistique) pour réaliser un projet de composition Haïkus d’automne à la Villa Kujoyama de Kyoto. En 1997, il est lauréat de l’Académie espagnole des beaux-arts de Rome. En novembre 2000, il reçoit le Prix national de composition musicale espagnole (Premio nacional de musica). De 2000 à 2003, il est en résidence en Bourgogne, en 2004 à la Cátedra Manuel de Falla de Cadiz (Espagne). En 2011 il est en résidence à la fondation Civitella Ranieri en Umbrie (Italie), consultant collaborateur en musique auprès de la Fondation BBVA en Espagne, professeur-compositeur invité en résidence à l’Internationale Sommerakademie Universitat Mozarteum Salzburg, ainsi qu’en résidence de recherche et création au studio Art-Zoyd de Valenciennes. En 2012, la Sacem lui décerne le prix Francis et Mica Salabert pour sa pièce Metro Vox In memoriam Iannis Xenakis et en 2013 l’Académie Française des Beaux-Arts lui accorde le prix René Dumesnil.

Menant de front sa carrière de compositeur et une grande activité de conférencier, outre ses responsabilités à l’Université de Paris VIII, il est professeur de composition au conservatoire de Saragosse de 2005 à 2007 et, de 2008 à 2010, directeur artistique de l’Auditorium national de musique de Madrid. Depuis 2017, il est professeur de composition au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris.

À travers ses œuvres aux effectifs variés, de la pièce soliste Lo fijo y lo volatil pour piano et échantilloneur (1994) aux œuvres pour grand orchestre comme Chronos (1986), passant par la musique vocale et un grand nombre de pièces de musique de chambre, José Manuel López López poursuit une reflexion scientifique et philosophique sur la nature du son, dans la lignée de compositeurs tels que Grisey, Nono, Sciarrino, Lachenmann et Vaggione, ainsi que Iannis Xenakis, à qui il dédie deux pièces in memoriam à , Hybris (2002) et Metro vox (2011). Dans le domaine littéraire, il s’inspire de textes du XIIe siècle, notamment de Pedro Alfonso – De Silentio (1987), Sottovoce (1995) –, des contes populaires – La Pluma de Hu (2000) –, puis des textes contemporains comme ceux du poète Dionisio Cañas pour …..agosto 2007….., Homing et No Time. La lecture des Haïkus, lors de son voyage au Japon, lui inspire Haïkus d’automne (1997), Viento de Otoño (1998) et Le parfum de la lune (2003). En 2005, c’est la poésie chinoise qui lui inspire El arte de la siesta. Il collabore avec José Manuel Broto pour Estudios sobre la modulacion métrica (2003). En 2004, il réalise un opéra multimédia, La noche y la palabra, et la même année, La Céleste pour percussion live, séquences audio enregistrées et une vidéo de Pascal Auger. Avec la plasticien Francis Naranjo, il réalise deux installations sonores, Insolación (2009) et Infierno doméstico (2011).


© Ircam-Centre Pompidou, 2011

Sources

  • José Manuel López López ;
  • David Rodríguez Cerdán, entretien avec José Manuel López López, Boletín de información discográfica, n° 172, juillet-août 2008.
  • Musique soliste (sauf voix)
  • Musique de chambre
    • Después de los trémolos pour flûte et clarinette (1986), 6 mn, María Sánchez Lucas
    • Nicchio pour quatuor de bois (1990, 1986), 8 mn, María Sánchez Lucas
    • élec ircam Cursus Ircam Lituus pour quatuor de cuivres et échantilloneur (1991), 12 mn, Ed. Musicales Transatlantiques [note de programme]
    • Trio n° 1 pour clarinette, piano et violon (1992), 9 mn, Ricordi
    • Trio n° 2 pour flûte, alto et guitare (1993), 9 mn, Ricordi
    • Atrium pour violoncelle et piano (1994), 59 mn, Ricordi
    • Regalo pour trio à cordes (1997), 2 mn, Inédit
    • Tres piezas breves para dos violines pour deux violons (1997), autre
    • African Winds pour clarinette basse et percussions (1998), 9 mn, Ricordi
    • African Winds version pour deux marimbas (1998), 9 mn, Ricordi
    • El margen de indefinicion pour saxophone alto et percussion (2000), 9 mn, Lemoine
    • Sonata pour violon et piano (2001), 18 mn
    • Estudio II sobre la Modulación Métrica pour quatre percussionnistes (2003), 10 mn, María Sánchez Lucas
    • Dos Miradas Proyecto Taller Sonoro Tres Miradas sobre Machaut
 (2004), 16 mn
    • CH 75 pour cinq instrumentistes (2005), 3 mn, María Sánchez Lucas
    • Cuarteto de cuerda nº 1 pour quatuor à cordes (2007), 20 mn, María Sánchez Lucas
    • African Winds III pour saxophone baryton et percussion (2008), 9 mn, María Sánchez Lucas
    • Trio III pour violon, violoncelle et piano (2008), 15 mn
    • élec Saori pour kotos, théorbe, mandoline, harpe et dispositif électronique en temps réel (2009), 19 mn, María Sánchez Lucas
    • Haikus del Mar pour six percussionnistes (2010), 22 mn, María Sánchez Lucas
    • SIMOG-CIVITELLA quatuor de saxophones (2011), 14 mn
    • Trío IV Feedback pour accordéon, saxophone ténor et contrebasse (2017), 12 mn 30 s
    • élec La casa de las cigüeñas pour deux percussionnistes, violon, violoncelle, saxophone et électronique (2018), 17 mn 30 s
    • Japan Winds pour koto à 25 cordes et guitare (2018-2019), 15 mn
    • élec La trace pour quatuor de clarinettes, haut-parleurs bluethooth et images vidéo (2019), 50 mn
    • Cuarteto nº II (2020)
    • Mar sin fondo pour deux guitares (2021), 10 mn
  • Musique instrumentale d'ensemble
  • Musique concertante
    • Rhea pour trio à cordes soliste et ensemble (1989), 11 mn, María Sánchez Lucas
    • élec Diesseits pour trompette solo, ensemble et électronique (1993), 12 mn, Ricordi
    • Concierto para violín y orquesta pour violon et orchestre (1995), 19 mn, Ricordi
    • A Tempo pour violoncelle solo et ensemble (1998), 15 mn 17 s, Ricordi
    • Movimientos pour deux pianos et orchestre (1998-1999), 14 mn, Ricordi
    • Le parfum de la lune pour violon et ensemble (2003), 17 mn, Salabert
    • élec El arte de la siesta pour accordéon soliste, ensemble et électronique (2005), 15 mn, María Sánchez Lucas
    • Concierto para piano y orquesta pour piano soliste et manipulateur et orchestre (2005-2011), 17 mn 43 s, María Sánchez Lucas
    • Sonidos Azules pour saxophone basse soliste, flûte, cor, trompette, trombone ténor-basse, saxophone soprano, piano préparé, percussion, deux violons, alto, violoncelle et contrebasse (2014-2015), 15 mn
  • Musique vocale et instrument(s)
    • Aixa pour soprano et piano (1984), 2 mn, María Sánchez Lucas
    • Sámaras pour quatuor vocal et ensemble (1985), 25 mn, María Sánchez Lucas
    • Haïkus d'automne pour six voix avec petites percussions et six cuivres (1997), 15 mn, Ricordi
    • Vino regalo divino pour clarinette, chœur mixte et orchestre (2002), 35 mn, Salabert
    • élec scénique La noche y la palabra opéra, pour trois voix solistes, chœur à huit voix, deux percussions, ensemble, électronique et images
 (2004), 1 h 15 mn, María Sánchez Lucas
    • Eppur si muove pour chœur et orchestre (2012), 17 mn, Salabert
    • No Time pour cornemuse, soprano et baryton (2014), 11 mn
    • Homing pour voix, clarinette, accordéon, harpe, percussion et contrebasse (2016-2017), 15 mn
    • NAFS La cabeza cúbica pour soprano, acteur et groupe instrumental (2020), 16 mn
  • Musique vocale a cappella
    • De Sapientia In memorian Tierno Galván, pour vingt-et-un sopranos (1986), 9 mn, María Sánchez Lucas
    • De Silentio pour six sopranos et six contraltos (1987), 6 mn 30 s, María Sánchez Lucas
    • élec ircam Sottovoce pour quatuor vocal et électronique (1995), 14 mn, Ricordi [note de programme]
    • élec Metro vox In Memoriam Iannis Xenakis, pour huit voix solistes (2010), 19 mn, Salabert
  • Musique électronique / sur support / instruments mécaniques

Liens Internet

(liens vérifiés en octobre 2023).

Bibliographie

  • José L. BESADA, « José Manuel López López’s Chart for managing tempi », Journal of Mathematics & Music, Juillet 2022, Vol. 16, Issue 2, p. 236–238.
  • José L. BESADA, « La prise de l’IRCAM? Spanish Composers Facing New Technologies », Contemporary Music Review, 2019, Vol. 38, Nos. 1–2, p. 206–224.
  • David Rodríguez CERDÁN, entretien avec José Manuel López López, Diverdi, Boletín de información discográfica, n° 172, juillet-août 2008.
  • Luc RONDELEUX, « José Manuel López López, Il tempo ritrovato », Musica-Realtà, 58 -1999/1, Mars 1999, Libreria Musicale Italiana, Euresis Edizioni, p. 18-26.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Quinze années de musique en Espagne 1975-1990,  mémoire de DEA de Musique et musicologie du XXème siècle : Paris, École des hautes études en sciences sociales, École normale supérieure, CID-RM (CNRS) et Ircam-Centre Georges Pombidou, 1990, 62 p.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Karlheinz Stockausen, ed. Círculo de Bellas Artes, coll. « Músicos de nuestro tiempo », n° 10,  Madrid, 1990.

Discographie

  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Haikus del mar ; African winds ; VibraZoyd ; Estudio II sobre las modulaciones métricas ; Ekphrasis, dans « Horizonte ondulado », 1 CD Neu Records / Neu Música Contemporània SL, 2017, NEU007.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Simog-Civitella 2011 ; Trio III ; El arte de la siesta ; El margen de indefinición ; Octandre ; Finestra in la Chigiana ; Movimientos ; Cálculo Secreto 1993, Pascal Auger : réalisation, dans « La Grande Céleste », 7 CD et 8 DVD Verso, 2013, VRS 2130.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Concerto pour piano et orchestre ; Concerto pour violon et orchestre ; Movimientos pour deux pianos et orchestre, Alberto Rosado : piano, Ernst Kovacic : violon, Juan Carlos Garvayo : piano, Deutsches Symphonie Orchester Berlin, direction : Johannes Kalitzke, 1 cd Kairos, 2010, KAI 0013022.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Cálculo secreto, Johannes Fischer : percussion, avec des œuvres de Iannis Xenakis, Matthias Pintscher, Jacob Druckman et Vinko Globokar, 1 cd OEHMS classics, 2008, OC716.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, « Musica para piano », Aberto Rosado : piano, 1 cd Verso, 2008, VRS2050.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Con cadencia de eternidad, Xelo Giner : saxophone, avec des œuvres de François Rossé, Edgar Barroso et Andrés Lewin, 1 cd Ars Harmonica, 2008, AH201.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Le Parfum de la Lune ; El arte de la siesta ; A Tempo ; Rhea,  Plural Ensemble, direction : Fabian Panisello, 1 cd NEOS Music, n° 10814.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, « Lo fijo y lo volatil » : 1. Cálculo secreto ; 2. Sottovoce ; 3. Jenseits… Diesseits ; 4. Lo fijo y lo volatil ; 5. Lituus, Miguel Bernat : vibraphone (1), ensemble Electric Phoenix (2), ensemble Sine Qua Non, direction : Nicolas Brochot (3), Françoise Matringe : piano (4), cuivres de l’Ensemble intercontemporain (5), réalisation électronique Ircam, 1 cd BMG Ricordi, 1999, CRMCD 1057.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Trio II, Stefan Ostersjo : guitare et l’ensemble Ars Nova, avec des œuvres de Franco Donatoni, Tristan Murail, Kent Olofsson, Elliott Carter et James Dillon, 1 cd dB Productions, 1997, dBCD31.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Lituus ; Concierto para violín y orquestra, quatuor de cuivres de l’Ensemble intercontemporain : Jens Mcmanama, Jean-Jacques Gaudon, Benny Sluchin et Gérard Buquet, Anne Mercier : violon, Orchestre et chœur national d’Espagne, direction Howard Griffiths, 1 cd Sibila, avec des œuvres de Kaija Saariaho, 1995, SIB-003.
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Trío II dans « Multifonía 95. La jeune Musique de Chambre Espagnole » avec des œuvres de Felix Ibarrondo, Francisco Luque, David Del Puerto, Alfredo Aracil, José Luis Turina et Enrique X. Macias, Isabel Duval : flûte, Geneviève Strosser : alto, Caroline Delume : guitare, 1 cd L’empreinte Digitale, 1995, ED13040 .
  • José Manuel LÓPEZ LÓPEZ, Aquilea ; Memoria de un tiempo imaginario ; Chakra ; Kutb ; Nicchio, Grupo Circulo, Orquestra Gulbenkian de Lisboa, direction : José Luis Temes, 1 cd Gasa, coll. « Musica Española contemporanea » n° 9, 1991, n° 9G0446.