
Olga Neuwirth
Compositrice autrichienne née le 4 août 1968 à Graz, Autriche.
Née à Graz en 1968, Olga Neuwirth commence la trompette à l’âge de sept ans, suivant sans doute en cela les pas de son père, pianiste de jazz réputé. À l’âge de 17 ans, elle passe une année entière à San Francisco, où elle étudie la composition et la théorie musicale (au Conservatory of Music) ainsi que les arts plastiques et le cinéma (à l’Art College).
Rentrée en Autriche en 1987, Olga Neuwirth poursuit ses études de composition à la Hochschule de musique et de théâtre de Vienne dans la classe de composition d’Erich Urbanner, études au terme desquelles elle soutiendra un mémoire de maîtrise sur « L’utilisation de la musique dans le film L’amour à mort d’Alain Resnais ». En parallèle, elle s’initie à l’électroacoustique à l’Institut de musique électroacoustique de Vienne auprès de Dieter Kaufmann et Wilhelm Zobl. Poursuivant plus avant dans cette voie, elle suit à Paris en 1993-1994, l’enseignement de Tristan Murail et participe à un stage en informatique musicale à l’Ircam. C’est durant ces années qu’elle rencontre Adriana Hölszky, Vinko Globokar et surtout Luigi Nono qui, comme Tristan Murail, auront sur elle et son développement créatif une influence décisive.
La reconnaissance vient dès 1991, avant qu’elle ne termine ses études, lorsque Elfriede Jelinek, future Prix Nobel de Littérature, la choisit pour réaliser avec elle deux mini-opéras pour le Wiener Festwochen. En 1994, elle fait partie du jury de la biennale du nouveau théâtre musical de Munich puis du forum des compositeurs aux cours d’été de Darmstadt. En 1996, elle reçoit une bourse du DAAD à Berlin. En 1998, son œuvre est présentée lors de deux concerts portraits dans le cadre de la série « Next Generation » au Festival de Salzbourg.
Elle retrouve Elfriede Jelinek et le Wiener Festwochen pour créer sa première grande pièce de théâtre musical, Bählamms Fest (1997-1998), d’après Leonora Carrington, une œuvre qui lui vaut le prix Ernst Krenek. L’année suivante, pour les 75 ans de Pierre Boulez, elle compose Clinamen / Nodus, qui sera créée à Londres par son dédicataire, à la tête du London Symphony Orchestra*.* Elle est cette même année en résidence auprès du Koninklijk Filharmonisch Orkest van Vlaanderen, à Anvers et, deux ans plus tard, elle est compositrice invitée au Festival de Lucerne, avec Pierre Boulez à nouveau.
Dès lors, les commandes et créations s’enchaînent : aux pièces de concert, musiques pour la scène (comme …ce qui arrive… sur des textes de et avec Paul Auster en 2004) et musiques pour le cinéma s’ajoutent bientôt des installations et des vidéoclips. Les grandes institutions et festivals lui ouvrent leurs portes et ses œuvres sont joués par les plus prestigieux ensembles de musique d’aujourd’hui.
Elle poursuit également sa fructueuse collaboration avec Elfriede Jelinek. En 2003, elles créent Lost Highway, d’après le film éponyme de David Lynch, à l’Automne Styrien. En 2006, au Festival de Salzbourg, le trompettiste Håkan Hardenberger et le Wiener Philharmoniker, placé sous la direction de Pierre Boulez, créent son concerto pour trompette …miramondo multiplo…. En 2012, elle achève la composition de deux opéras à New York : The Outcast et American Lulu. En 2015, sa pièce pour orchestre Masaot/Cloacks without Hands est créée à Cologne par le Vienna Philharmonic sous la direction de Daniel Harding et sa pièce pour ensemble et électronique, Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie, est créée aux Donaueschinger Musiktage par l’Ensemble intercontemporain sous la direction de Matthias Pintscher. En 2016, elle est compositrice en résidence au Festival de Lucerne où est créé son concerto pour percussion Trurliade-Zone Zero.
En mars 2017 est inaugurée son installation sonore 3D réalisée en collaboration avec l’Ircam pour l’anniversaire des quarante ans du Centre Georges Pompidou. Cette année, elle collabore aussi avec l’architecte Peter Zumthor et Asymptote Architects. En 2019, son opéra Orlando, une adaptation féministe radicale du texte de Virginia Woolf, est la première œuvre d’une compositrice à être créée à l’Opéra de Vienne.
Ses œuvres sont publiées chez Ricordi et chez Boosey & Hawkes et sont enregistrées sur les label Accord, Col Legno et Kairos.
Olga Neuwirth est membre de de l’Académie des Arts à Berlin et Munich.
Prix et distinctions
- 1994 : « Prix Publicity » de l’Austro Mechana ;
- 1996 : bourse du DAAD à Berlin
- 1999 : prix d’encouragement de la Fondation Ernst von Siemens à Munich ; prix Hindemith du Festival de musique du Schleswig-Holstein ; prix Ernst Krenek ;
- 2006 : élue membre de l’Académie des Arts de Berlin ;
- 2008 : prix des Artistes de la ville d’Heidelberg ;
- 2010 : prix « Louis Spohr » de la cité de Brauschweig ; Grand Prix National de l’Autriche ;
- 2020 : prix Schumann pour la musique et la poésie ;
- 2021 : « Wolf Prize in Arts » pour la musique, décerné par la Fondation Wolf.
© Ircam-Centre Pompidou, 2019
Par Jérémie Szpirglas
En ce tournant de siècle, période synonyme de poussée technologique, de scepticisme désenchanté et de combats larvés toujours plus durs à mener, le monde des arts se dirige quant à lui vers une plus grande transversalité, bouillonnement indistinct et fertile qui est bien davantage qu’une interdisciplinarité : une indisciplinarité.
Née en 1968, Olga Neuwirth est fille de ce chaos trouble et sans frontière et entretient avec cet univers artistique en pleine prolifération des relations étroites et singulières. Ses œuvres sont d’ailleurs bien souvent « multimédia » — en ce sens qu’elles font appel, outre les outils de production sonore, à des médias variés : vidéos, jeux de lumières. Musicalement, ses inspirations, références et instrumentariums embrassent une période extrêmement large, de la musique ancienne au vingtième siècle jusqu’aux diverses écoles contemporaines — elle cite Edgard Varèse et Luigi Nono comme ses deux grands modèles — et aux autres musiques, comme le jazz — dans lequel elle est tombée petite, son père étant pianiste de jazz. Mais ses inspirations s’étendent bien au-delà du musical. Son œuvre, — qu’on a pu qualifier tour à tour de corrosive, acide, exubérante, fulgurante, abrasive —, cache, sous ses aspects sauvages de tornade dévastatrice de sons mordants, une richesse labyrinthique qui emprunte aux autres modes d’expression artistique en transposant leurs caractéristiques formelles intrinsèques ainsi que leurs syntaxes. C’est là qu’il faudra chercher nos clefs d’écoute.
A considérer sa carrière, on constate que les principaux jalons, les étapes décisives vers la maturité créatrice et la reconnaissance, ont une origine extra-musicale. Toutefois, si le nom d’Olga Neuwirth est habituellement associé au cinéma et autres arts visuels — qu’elle a étudiés à San Francisco dans les années 80 et auxquels elle doit certes beaucoup, comme on le verra —, la littérature reste le seul art non musical qui ait pour elle un véritable statut à part. Il suffit pour s’en rendre compte de parcourir l’inventaire de ses œuvres où l’on trouve, en vrac, Goethe (…morphologische Fragmente…), Baudelaire (Spleen), James Joyce et Michel Butor (!? dialogues suffisants !?), les surréalistes avec notamment Leonora Carrington (Bählamms Fest), le fantastique de Vilém Flusser et Louis Bec (VampyrotheoneouAkroate Hadal),Gertrude Stein (Five Daily Miniatures), William S. Burroughs (Nova Mob), Paul Auster (…ce qui arrive…), Georges Pérec (La Vie-…ulcérant(e)), sans parler d’Elfriede Jelinek (Nobel de littérature 2004), dont le nom est indissociablement lié au sien et avec laquelle elle entretient une relation d’amitié et de travail des plus fructueuses depuis leur rencontre à la fin des années 80.
La littérature — et les textes qui la composent — occupent donc une position centrale dans l’univers d’Olga Neuwirth et remplissent un rôle tout aussi essentiel dans sa musique. Son attachement au théâtre, théâtre musical — plus précisément au théâtre musical multimédia — en témoigne. « J’ai grandi avec des écrivains, dit-elle à Frank Madlener en mai 2004, les mots ont toujours été importants pour moi. Le théâtre musical rassemble tout ce qui m’intéresse : le langage et le chant, l’électronique et l’espace, la musique live et enregistrée 1. » Cependant, au contraire de certains de ses contemporains qui interrogent l’essence première du verbe, Neuwirth traite le texte avec un grand respect. Le langage est moins pour elle le lieu d’une déconstruction, d’un jeu sur les sonorités et la sémantique qu’un support narratif, un fil conducteur. C’est aussi une voix, qui participe, par ses qualités acoustiques propres, à l’élaboration de l’image sonore en même temps qu’au discours (comme la voix de Paul Auster, reproduite telle quelle dans …ce qui arrive…).
Si le texte peut lui apporter le matériau de base de sa musique (idée de départ, scénario et images associées, ainsi que quelques éléments sonores bruts), les autres arts l’inspirent quant à son architecture. Sans nécessairement lui fournir clefs en main la forme globale d’une œuvre, ils sont pour elle une formidable réserve de procédés rhétoriques, processus d’évolution et systèmes de développement qu’elle peut transposer à sa guise (et à sa manière) vers son langage musical.
Il en va ainsi de procédés architecturaux — pour Torsion : transparent variation elle s’inspire des formes du Mémorial de la Shoah de Daniel Libeskind à Berlin, et des sculptures de Naum Gabo — ou de procédés couramment utilisés dans les arts plastiques et visuels (elle s’est aussi inspirée de la nature, comme du développement proliférant de la vigne éponyme dansLonicera Caprifolium). Dans un entretien accordé à David Sanson pour le Festival d’Automne 2008*,* elle explique comment, pour composer Hooloomooloo, elle s’est inspiré d’un triptyque de Franck Stella : « Il s’agit de tableaux en relief. Or, ce qui m’intéresse dans la musique, c’est l’espace. Non seulement l’architecture, l’espace proprement dit, mais aussi, à l’intérieur de la partition, cet espace orchestral tel qu’il existe par exemple chez Mahler. Dans ce triptyque, à partir d’un arrière-plan à deux dimensions, se déploie une impression d’espace qui est feinte, non véritablement tridimensionnelle. Ce jeu de va-et-vient entre le premier plan et l’arrière-plan est au centre de la partition. Les sons ne sont pas spatialisés, répartis dans l’espace, mais produits à partir d’une perspective centrale, sur la scène : dans ce mince espace entre la bande enregistrée et les trois ensembles naît un espace fictif 2. »
Il n’est cependant aucun art auquel elle emprunte davantage qu’au cinéma qu’elle a étudié — son mémoire de maîtrise traitait de « La musique de film dans L’amour à mort d’Alain Resnais » — et auquel elle fait constamment référence — avec des hommages à Fellini, René Clair, Hitchcock ou Lynch, parmi d’autres. « Il faut penser au cinéma, dit-elle à Frank Madlener, penser au mouvement, à la lumière. […] Tout comme au cinéma, on peut assembler plusieurs niveaux simultanément. J’ai grandi avec cela : j’ai étudié cette temporalité du montage cinématographique […] 3. »
Cette temporalité bouleverse radicalement la logique — qu’à défaut d’un terme plus approprié on qualifiera de « narrative » — de sa musique. Olga Neuwirth ne se contente pas de jouer du collage. Elle n’est pas seulement monteuse, mais chef opératrice, directrice de la photographie et metteuse en scène, et transpose les notions, pourtant spécifiques au cinéma, de zoom, gros plan, traveling, panoramique, fondus enchaînés, plan séquence, surexposition, etc. Elle juxtapose des plans souvent issus d’univers très lointains les uns des autres comme des changements soudain de décor, ou de lumière. Loin de toute continuité formelle au sens classique du terme, ce parti pris dans l’écriture — succession impétueuse de courtes situations sonores, d’interruptions et de césures abruptes, d’objections, contradictions et revirements riches en contrastes, chacune véhiculant une perspective sonore en pleine mutation — donne au contraire à la musique une allure « catastrophique », insaisissable et pleine de singularités.
Dans une note de programme consacrée à Lonicera Caprifolium, Olga Neuwirth cite quelques passages des Notes sur le cinématographe, de Robert Bresson (1975), qui résument comment le travail de cinéaste peut enrichir celui de la compositrice : « Il faut qu’une image se transforme au contact d’autres images comme une couleur au contact d’autres couleurs. Un bleu n’est pas le même bleu à côté d’un vert, d’un jaune, d’un rouge. Pas d’art sans transformation 4. » Les choix de montage déclenchent donc, au sein de chaque cellule sonore indépendante, un processus spécifique, propre à cette cellule. L’aspect fragmenté et contrasté du montage est également un gain précieux au discours : « La fragmentation est indispensable si on ne veut pas tomber dans la représentation. Voir les êtres et les choses dans leurs parties séparables. Isoler ces parties. Les rendre indépendantes afin de leur donner une nouvelle indépendance 5. »
Mais Neuwirth ne se limite pas à ces bases du langage cinématographique. Dès lors que le travail d’un cinéaste la passionne, elle s’empresse d’imaginer comment intégrer ses procédés rhétoriques propres à sa musique. Il en va ainsi par exemple de Hitchcock (!? dialogues suffisants !?) et de David Lynch, bien sûr, dont elle a transposé, avec Jelinek, le film Lost Highway à la scène — avec pour résultat un chef d’œuvre de théâtre musical. « Dans mon opéra, dit-elle à David Sanson, j’ai cherché à traduire musicalement ces boucles temporelles qui sont à l’œuvre dans Lost Highway. La question est de savoir ce qui est vrai, ce qui est faux, d’où proviennent les sons. Souvent, on se demande si ce que l’on entend est un instrument jouant en direct ou bien la diffusion de quelque chose de déjà enregistré : j’ai essayé d’appliquer au plan acoustique la manière dont Lynch traite ces questions avec les images 6. » Ses propres contributions à la musique de film montrent également la souplesse et l’intelligence de sa démarche.
À cet aspect formel catastrophique s’ajoute l’aspect hautement déroutant des sons qui y vivent — une esthétique sonore qui tient à la fois d’Edgard Varèse (sons violents, mordants, fulgurants), d’Helmut Lachenmann (sonorités bruitistes), d’Adriana Hölszky (sons inouïs) et, dans le lointain, de l’école spectrale, qu’elle a rencontrée en la personne de Tristan Murail. Olga Neuwirth aime faire se heurter des sons très différents. Ajoutant à l’hétérogénéité des timbres la diversité des sources et mode de production, elle pratique une forme d’anamorphose sonore — Jean-Noël von der Weid inventera le néologisme fort à-propos d’« amphibiguité ». Elle associe ainsi, souvent à grands renforts d’électronique, un instrumentarium excessivement large (qui va des instruments baroques, à la guitare électrique, en passant par les Ondes Martenot) et des bruits issus du quotidien, créant ce qu’elle appelle des « hypersons » ou « sons androgynes » — un terme, là encore, hautement approprié, la tessiture de contreténor, androgyne par excellence, étant régulièrement sollicité dans toute son œuvre. Sons acoustiques instrumentaux, sons acoustiques bruités, bande magnétique et sons métissés, traités en direct par l’électronique, se mêlent indistinctement. Les timbres connus, purs et entiers (comme ceux des instruments acoustiques), sont dépouillés de toute référence historique, érodés puis détruits. L’auditeur se trouve rapidement dans l’incapacité totale de reconnaître l’origine des sons : sont-ils acoustiques ou électroniques ? Olga Neuwirth se refuse à les distinguer, aussi bien qu’à les ajuster entre eux, cette hybridation dégénérescente engendrant une forme nouvelle de tension fonctionnelle et spatiale au sein du tissu musical.
Si elle affirme que « la façon de penser l’électronique venant de l’école spectrale et pratiquée à l’Ircam n’est pas vraiment la [sienne] 7 », elle ne nie pas sa part d’héritage venu de la spectralité. Évoquant son concerto pour trompette…miramondo multiplo…, par exemple, elle décrit des techniques d’orchestration très proches de celles développées par Grisey et ses compagnons de route.
Tous ces éléments (les labyrinthes faits de détours soudains et interruptions brutales dans lequel l’auditeur se perd, aussi bien que ses hypersons), qui interpellent dès la première écoute, participent d’une entreprise systématique de déconstruction de nos habitudes d’écoute. Si cette affirmation peut apparaître comme un poncif, il faut bien admettre que peu de compositeurs y parviennent avec autant élégance et d’efficacité : il y a une touche Neuwirth, comme il y a un humour Hitchcock, un style Resnais, un surréalisme Lynch et une Lubitsch Touch — la Neuwirth Touch est ironique et tendre, délicat équilibre d’humour grotesque et noir, de scepticisme et de distanciation, et sans aucun pathos.
Inlassablement, Neuwirth interroge nos perceptions, déjoue les attentes. Non contente de précipiter nos sens dans la confusion, elle ne fait aucun effort pour nous faciliter la tâche : plutôt que de démonter pièce par pièce nos mécanismes d’écoute (et les couches de sens sédimentées qui s’accumulent sur le matériau sonore pour le transformer en langage), elle préfère ménager à l’inconscient de l’auditeur un espace de liberté acoustique où il devra lui-même s’en charger. Elle ne laisse aucun détail auquel la conscience pourrait se raccrocher, aucun son au sens défini et/ou constant. Elle défigure le son pour faire naître de nouvelles associations d’idées, qui, avec un peu de chance, seront dégagées de quelques présupposés sociaux ou culturels. Les clichés sont, comme chez Elfriede Jelinek, caricaturés, satirisés, disséqués dans leur banalité jusqu’à les défaire de tout lien au langage. L’auditeur est incité à sortir de sa coquille et à saisir le sens par une écoute active. Le but ultime de la démarche étant de faire penser les gens par eux-mêmes, elle les bouscule dans leurs certitudes avec un humour féroce.
À propos de Bählamms Fest, elle écrit : « J’ai cherché un matériau avec lequel on oscillerait entre le rire et les larmes. Je pense que l’on peut rire du fait d’être humain, mais que la vie est également triste et désolante. J’aime autant le comique que son contraire. Dans l’histoire de Leonora Carrington, ces deux aspects sont présents. D’un côté, la pièce est comique — André Breton l’a décrite comme étant d’un « érotisme comique ». Le rire est un état d’exception. Il est au-dessus des lois, il montre le défendu. Mais le rire peut aussi être une forme de résistance contre la peur. Le rire dans cette pièce se situe au-delà du verbal. D’un autre côté, il y a une présence constante de l’inéluctable et de la peur 8. »
Si le rire est une forme de résistance contre la peur, la musique est pour Olga Neuwirth, « dépressionniste autrichienne » autoproclamée, une arme de résistance face à la marche déréglée du monde, un doigt pointé vers l’absurdité et l’irrationnel de l’existence humaine. « J’aimerais m’adresser à des hommes conscients de leur pensée, pensant par eux-mêmes et qui cherchent par-dessus tout dans la musique et dans l’art le reflet de l’homme en quête, bien décidé à saisir l’habituel, à dépasser le pouvoir et à se plonger dans l’inconnu pour s’en retrouver plus ouvert et plus tolérant envers ce qui l’entoure 9. » Ces propos, tenus le 19 février 2000 par Olga Neuwirth lors d’une protestation contre la formation du gouvernement de coalition incluant le FPO, le parti de Jorg Haider, nous rappellent l’engagement de la compositrice qui, plus ou moins ouvertement, traverse toute son œuvre, comme un message lancinant et douloureux. « Ma musique n’est pas agressive bien que son impact sur la perception soit très direct. Elle est plutôt pleine de colère. […] Ma musique est une protestation purement musicale contre ce qui se passe 10. »
- Entretien avec Franck Madlener et textes de Max Nyffeler, Olga Neuwirth, « Portrait de l’artiste en colère », in Programme du festival Musica (Strasbourg), Sept/Oct 2004, p. 19-21 et 46.
- Entretien avec David Sanson, in Programme du concert du 6 novembre 2008, Théâtre du Châtelet, Festival d’Automne à Paris, p. 4.
- voir note 1
- Robert Bresson, Notes sur le cinématographe, NRF, 1975.
- Ibid.
- voir note 2
- Ibid.
- Olga Neuwirth, in livret d’accompagnement de son enregistrement de Bählamms Fest, par le Klangforum Wien, Johannes Kalitzke : direction, 2 CD KAIROS, 2003, 0012342 KAI, enregistré à Vienne (Sofiensäle) en 1999.
- Olga Neuwirth, « I Won’t be Yodelled Out of Existence », Discours donné lors d’une manifestation à Vienne le 19 février 2000 contre la formation d’un gouvernement de coalition incluant FPO autour de Jörg Haider.
- voir note 1
© Ircam-Centre Pompidou, 2009
- Musique soliste (sauf voix)
- élec Schlagschatten pour basson, bande magnétique et effets sonores générés par ordinateur (1992), 3 mn 16 s, édition du compositeur
- Spleen pour clarinette basse solo (1994), 7 mn, Ricordi
- ...risonanze?... pour viole d’amour solo (1996-1997), édition du compositeur
- Spleen II pour flûte basse solo (1999), 8 mn, Ricordi
- Spleen III pour saxophone baryton solo (1999), 9 mn, Ricordi
- incidendo / fluido pour piano et CD (2000), 11 mn, Ricordi
- Marsyas pour piano solo (2004), 13 mn, Boosey & Hawkes
- torsion pour basson solo (2003-2005), 13 mn, Boosey & Hawkes
- Laki pour trompette solo (2006), 8 mn, Boosey & Hawkes
- élec Kloing ! pour clavier contrôlé par ordinateur (2008), 37 mn, Boosey & Hawkes
- élec Addio...sognando pour trompette solo et bande (2009), 9 mn, Boosey & Hawkes
- Weariness heals wounds I pour alto (2014)
- "Trurl-Tichy-Tinkle" pour piano (2016), Ricordi
- élec Magic Flu-idity pour flûte et machine à écrire (2018), 13 mn, Ricordi Berlin
- Musique de chambre
- élec !? dialogues suffisants !? Porträt einer Komposition als junger Affe (1991-1992), 12 mn, Ricordi
- élec Cannon of Funny Phases film d’animation sur seize écrans vidéos et six haut-parleurs spatialisés (1992), 13 mn, édition du compositeur
- élec Vexierbilder pour quatuor de vents et électronique live (1991-1992), 10 mn, Ricordi
- Akroate Hadal pour quatuor à cordes (1995), 13 mn, Ricordi
- élec Pallas / Construction pour deux batteries et électronique live (1996), 8 mn, Ricordi
- Quasare / Pulsare pour violon et piano (1995-1996), 8 mn, Ricordi
- Fondamenta Hommage à Joseph Brodsky, pour clarinette basse, saxophone baryton et violoncelle (1998), 8 mn, Ricordi
- Ondate pour quatuor de saxophones (1998), 13 mn, Ricordi
- Ondate II pour deux clarinettes basses (1998), 7 mn, Ricordi
- ...ad auras... in memoriam H., pour deux violons et tambourin ad lib. (1999), 12 mn, Ricordi
- Settori pour quatuor à cordes (1999), 5 mn, Ricordi
- élec Verfremdung/Entfremdung pour flûte, piano et bande magnétique six pistes (2002), 14 mn, Boosey & Hawkes
- Marsyas II pour flûte, alto, violoncelle et piano (2005), 13 mn, Boosey & Hawkes
- Quasare / Pulsare version pour flûte et piano (1995-2005), 8 mn, Ricordi
- élec In Nacht und Eis pour basson, violoncelle et modulateur en anneaux (2006), 10 mn, Boosey & Hawkes
- In Nacht und Eis version pour basson et accordéon (2007), 10 mn, Boosey & Hawkes
- In the realms of the unreal pour quatuor à cordes (2009), 18 mn, Boosey & Hawkes
- Quasare / Pulsare II pour trio (2017), 9 mn, Ricordi Berlin
- Musique instrumentale d'ensemble
- Cthulhu-Ludium – Vor Der Dunkelheit pour orchestre (1991), 11 mn, édition du compositeur
- élec Let’s play, play, play pour les écoles de musique (1992), 8 mn, édition du compositeur
- Quingelquingelquis Weg Durchs Orchestre pour orchestre d'enfants (1992), 10 mn, édition du compositeur
- Lonicera Caprifolium pour ensemble avec bande magnétique (1993), 17 mn, Ricordi
- élec Hooloomooloo pour deux ensembles instrumentaux et CD (1996-1997), 15 mn, Ricordi
- Photophorus pour deux guitares électriques et orchestre (1997), 14 mn, Ricordi
- Anaptyxis pour orchestre (1999), 14 mn, Ricordi
- Clinamen / Nodus pour orchestre (1999), 15 mn, Ricordi
- voluta / sospeso pour six instrumentistes (1999), 14 mn, Ricordi
- élec Instrumental-Inseln aus « Bählamms Fest » pour ensemble placé au milieu de la salle et électronique live (1997-2000), 40 mn, Ricordi
- élec ...ce qui arrive... pièce théâtrale pour voix, deux ensembles instrumentaux, samples et électronique (2003-2004), 56 mn, Boosey & Hawkes
- élec spazio elastico pour ensemble (2005), 15 mn, Boosey & Hawkes
- Diagonal Symphony pour ensemble et cd (2007), 9 mn, Boosey & Hawkes
- Horizontal / vertikal pour ensemble (2007), 8 mn 30 s, Boosey & Hawkes
- only an end pour orchestre (2009), Boosey & Hawkes
- Un posto nell’acqua Melville-Skizze 2, pour ensemble (2009), Boosey & Hawkes
- Hommage à Klaus Nomi nouvelle version, pour orchestre de chambre (2010), 20 mn, Ricordi
- Masaot/Cloacks without Hands pour orchestre (2013), 20 mn, Ricordi
- élec ircam Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie pour ensemble et électronique (2015), Ricordi Berlin
- Musique concertante
- élec Sans Soleil Zerrspiegel pour deux ondes Martenot, orchestre et électronique live (1994), 18 mn, Ricordi
- Vampyrotheone pour trois solistes et trois ensembles (1995), 14 mn, Ricordi
- élec Construction in space pour quatre solistes, quatre ensembles instrumentaux et électronique live (2000), 45 mn, Ricordi
- élec Suite für Theremin und Ensemble aus « Bählamms Fest » pour thérémine et ensemble (1997-2000), 40 mn, Ricordi
- élec The Long Rain pour quatre solistes, quatre ensembles instrumentaux et électronique live (2000), 12 mn, Ricordi
- Locus...doublure...solus pour piano et orchestre (2001), 26 mn, Boosey & Hawkes
- locus...doublure...solus pour piano et ensemble (2001), 24 mn, Boosey & Hawkes
- Torsion : transparent variation pour basson et ensemble (2001), 15 mn, Boosey & Hawkes
- élec Zefiro aleggia...nell'infinito... pour basson et orchestre (2004), 17 mn, Boosey & Hawkes
- ...miramondo multiplo... pour trompette solo et orchestre (2006), 20 mn, Boosey & Hawkes
- ...miramondo multiplo... version pour trompette solo et ensemble (2007), 19 mn, Boosey & Hawkes
- élec Lost Highway Suite pour six solistes et ensemble (2008), 25 mn, Boosey & Hawkes
- Remnants of Song... An Amphigory pour alto et orchestre (2009), 20 mn, Boosey & Hawkes
- Trurliade-Zone Zero Relief méta-sonore, pour percussion et orchestre (2016), 30 mn, Ricordi Berlin
- Aello — ballet mécanomorphe pour ensemble (2016-2017), 15 mn, Ricordi Berlin
- Musique vocale et instrument(s)
- scénique Der Wald Ein tönendes Fastfoodgericht, mini opéra (1989-1990), 11 mn, édition du compositeur
- scénique Die Schamlosen spectacle en un acte (1990), 10 mn, édition du compositeur
- élec scénique Körperliche Veränderungen pièce de théâtre musical d’après la pièce radiophonique d’Elfriede Jelinek Ballade von drei wichtigen Männern sowie dem Personenkreis um sie herum (1990-1991), 28 mn, édition du compositeur
- élec scénique Aufenthalt oratorio en six tableaux pour soprano, ténor, récitant, récitante et ensemble avec bande magnétique (1992-1993), 18 mn, Ricordi
- Five Daily Miniatures pour contreténor, clarinette basse, violon, violoncelle et piano (1994), 9 mn, Ricordi [note de programme]
- La Vie-...ulcérant(e) pour deux contreténors et ensemble instrumental (1995), 11 mn, Ricordi [note de programme]
- Elfi und Andi pour récitant, guitare électrique, contrebasse, clarinette basse, saxophone et deux lecteurs cd (1997), 33 mn, Ricordi
- élec scénique Bählamms Fest pièce de théâtre musical en treize tableaux d’après Leonora Carrington (1997-1998), 1 h 34 mn, Ricordi
- Hommage à Klaus Nomi quatre chants pour contreténor et petit ensemble, réorchestrés et arrangés (1998), 16 mn, Ricordi
- Tintarella di luna Cold songs, pour baryton et piano (1998), 11 mn, Boosey & Hawkes
- élec Zwei Rätsel von W.A.M. pour soprano colorature, contralto, alto, violoncelle, bande magnétique et électronique live (1999), 6 mn, Ricordi
- …morphologische Fragmente… pour soprano, clarinette, violon, violoncelle, piano et batterie (1999), 11 mn, Ricordi
- Zwei Duette aus Bählamms Fest (2000), 12 mn, Ricordi
- ecstaloop pour soprano, récitant, sampler et ensemble (2001), 18 mn, Boosey & Hawkes
- élec scénique Lost Highway pièce de théâtre musical en douze tableaux d’après le film Lost Highway de David Lynch (2002-2003), 1 h 35 mn, Boosey & Hawkes
- The Cartographer Song pour soprano, deux clarinettes, alto, violoncelle et contrebasse (2006), 5 mn, Boosey & Hawkes
- élec scénique American Lulu opéra en trois actes, d'après Lulu d'Alban Berg (2006-2011), Ricordi
- élec scénique The Outcast [Hommage à Herman Melville] musique de théâtre pour cinq solistes, acteurs, chœur d'enfants, chœur d'hommes, orchestre, guitare électrique, accordéon et échantillonneurs (2009-2011), Ricordi
- élec Ishmaela's White World pour soprano, ensemble et électronique (2012), BMG
- élec Eleanor-Suite pour chanteuse de blues, batteur, ensemble et samples (2014-2015), Ricordi Berlin
- élec Keyframes for a Hippogriff - Musical Calligrams in memoriam Hester Diamond pour contre-ténor, chœur d'enfants et orchestre (2019), 25 mn, Ricordi Berlin
- élec Orlando une biographie musicale fictive, pour acteurs, voix, chœurs et orchestre (2017-2019), Ricordi Berlin
- Musique vocale a cappella
- Worddust Of Minraud pour 4 fois 4 ensembles vocaux répartis dans l’espace (1992), 7 mn, édition du compositeur
- Nova Mob pour six voix de femmes et six lecteurs-enregistreurs de cassettes (1997), 13 mn, Ricordi
- élec Nova / Minraud pour soprano et bande (1998), 10 mn, Ricordi
- Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
- …durch Luft und Meer… musique de film (), 32 mn
- Canon of Funny Phases court métrage d’animation de Flora et Olga Neuwirth en forme de canon diffusé sur 16 écrans accompagné de musique (1990, 2007), 8 mn
- Fünf Stück Filmmusik pour le court métrage des Quay Brothers (1990), 7 mn
- Punch & Judy pièce radiophonique (1994)
- Soundcases of memory installation sonore (1995)
- Glienicker Brücke musique de film de Butch Morris et Olga Neuwirth, sur une Idée et mise en scène de Olga Neuwirth (1996)
- Talking houses installation sonore (1996)
- …le temps désenchanté... ou dialogue aux enfer installation sonore (1996)
- scénique Abenteuer in Sachen Haut musique de scène pour la pièce de théâtre (1997)
- scénique Ein Sportstück musique de scène pour la pièce de théâtre (1997)
- Todesraten pièce radiophonique (1997)
- scénique Virus musique de scène pour la pièce de théâtre (1997)
- Der Tod und das Mädchen II pièce radiophonique (1999)
- Jogging musique de Butch Morris et Olga Neuwirth pour le film de Josef Dabernig (1999), 11 mn
- scénique Ein Sommernachtstraum musique de scène pour la pièce de théâtre (2000)
- The Long Rain musique pour le film de Michael Kreihsl d’après Ray Bradbury (2000), 47 mn
- scénique Totenauberg musique de scène pour la pièce de théâtre (2001)
- scénique Philoktet musique de scène pour la pièce de théâtre (2002)
- scénique Der jüngste Tag musique de scène pour la pièce de théâtre (2004)
- élec ircam ...le temps désenchanté... ou dialogue aux enfers installation sonore et visuelle, projet électroacoustique en plein air avec projection d'extraits du film Paris qui dort de René Clair (2005), 10 mn, Inédit
- ERIK(A) musique pour le film de Kurt Mayer (2005)
- scénique Warten auf Godot musique de scène pour la pièce de théâtre (2005)
- Diagonal Symphonie musique pour le film muet de Viking Eggeling (2006), 9 mn
- scénique Tabu, Tabu musique de scène pour la pièce de théâtre (2006)
- ...ich möchte den Himmel mit Händen fassen... pièce radiophonique (2007)
- L'Eve future remémorée pièce radiophonique (2007), 20 mn
- …miramondo multiplo… installation sonore et film (2007), 18 mn
- …miramondo multiplo… film et musique d'Olga Neuwirth (2007), 18 mn
- Das Vaterspiel musique pour le film de Michael Glawogger (2008), 15 mn
- no more secrets, no more lies vidéoclip de Dominique-Gonsales Foerster pour trois chansons avec Georgette Dee (2008), 15 mn
- élec scénique Undine geht musique de théâtre pour la pièce d'Ingeborg Bachmann (2009)
- élec Der Jäger Gracchus musique de théâtre pour la pièce de Franz Kafka (2010)
- élec Die Schöpfung musique de film, avec Elfriede Jelinek et Olga Neuwirth (2010)
- élec Unsichtbarer Peter pièce radiophonique (2010)
- élec ircam Disenchanted Island installation visuelle et sonore (Ambisonics) (2017)
- Effectif non spécifié
- scénique Zwischenmusik zu Körperliche Veränderungen und Der Wald Interlude musical pour Körperliche Veränderungen et Der Wald (1991), variable
- élec Kloing ! and A songplay in 9 fits (Hommage à Klaus Nomi) une soirée de théâtre musical compilée par Olga Neuwirth (2011), 1 h 15 mn, Ricordi
- élec Maudite soit la guerre, A Film Musique War Requiem pour ensemble et électronique (2014), 50 mn
- 2019
- élec Keyframes for a Hippogriff - Musical Calligrams in memoriam Hester Diamond pour contre-ténor, chœur d'enfants et orchestre, 25 mn, Ricordi Berlin
- élec Orlando une biographie musicale fictive, pour acteurs, voix, chœurs et orchestre, Ricordi Berlin
- 2018
- élec Magic Flu-idity pour flûte et machine à écrire, 13 mn, Ricordi Berlin
- 2017
- Aello — ballet mécanomorphe pour ensemble, 15 mn, Ricordi Berlin
- élec ircam Disenchanted Island installation visuelle et sonore (Ambisonics)
- Quasare / Pulsare II pour trio, 9 mn, Ricordi Berlin
- 2016
- "Trurl-Tichy-Tinkle" pour piano, Ricordi
- Trurliade-Zone Zero Relief méta-sonore, pour percussion et orchestre, 30 mn, Ricordi Berlin
- 2015
- élec Eleanor-Suite pour chanteuse de blues, batteur, ensemble et samples, Ricordi Berlin
- élec ircam Le Encantadas o le avventure nel mare delle meraviglie pour ensemble et électronique, Ricordi Berlin
- 2014
- élec Maudite soit la guerre, A Film Musique War Requiem pour ensemble et électronique, 50 mn
- Weariness heals wounds I pour alto
- 2013
- Masaot/Cloacks without Hands pour orchestre, 20 mn, Ricordi
- 2012
- élec Ishmaela's White World pour soprano, ensemble et électronique, BMG
- 2011
- élec scénique American Lulu opéra en trois actes, d'après Lulu d'Alban Berg, Ricordi
- élec Kloing ! and A songplay in 9 fits (Hommage à Klaus Nomi) une soirée de théâtre musical compilée par Olga Neuwirth, 1 h 15 mn, Ricordi
- élec scénique The Outcast [Hommage à Herman Melville] musique de théâtre pour cinq solistes, acteurs, chœur d'enfants, chœur d'hommes, orchestre, guitare électrique, accordéon et échantillonneurs, Ricordi
- 2010
- élec Der Jäger Gracchus musique de théâtre pour la pièce de Franz Kafka
- élec Die Schöpfung musique de film, avec Elfriede Jelinek et Olga Neuwirth
- Hommage à Klaus Nomi nouvelle version, pour orchestre de chambre, 20 mn, Ricordi
- élec Unsichtbarer Peter pièce radiophonique
- 2009
- élec Addio...sognando pour trompette solo et bande, 9 mn, Boosey & Hawkes
- In the realms of the unreal pour quatuor à cordes, 18 mn, Boosey & Hawkes
- Remnants of Song... An Amphigory pour alto et orchestre, 20 mn, Boosey & Hawkes
- Un posto nell’acqua Melville-Skizze 2, pour ensemble, Boosey & Hawkes
- élec scénique Undine geht musique de théâtre pour la pièce d'Ingeborg Bachmann
- only an end pour orchestre, Boosey & Hawkes
- 2008
- Das Vaterspiel musique pour le film de Michael Glawogger, 15 mn
- élec Kloing ! pour clavier contrôlé par ordinateur, 37 mn, Boosey & Hawkes
- élec Lost Highway Suite pour six solistes et ensemble , 25 mn, Boosey & Hawkes
- no more secrets, no more lies vidéoclip de Dominique-Gonsales Foerster pour trois chansons avec Georgette Dee, 15 mn
- 2007
- ...ich möchte den Himmel mit Händen fassen... pièce radiophonique
- ...miramondo multiplo... version pour trompette solo et ensemble , 19 mn, Boosey & Hawkes
- Diagonal Symphony pour ensemble et cd, 9 mn, Boosey & Hawkes
- Horizontal / vertikal pour ensemble, 8 mn 30 s, Boosey & Hawkes
- In Nacht und Eis version pour basson et accordéon, 10 mn, Boosey & Hawkes
- L'Eve future remémorée pièce radiophonique, 20 mn
- …miramondo multiplo… installation sonore et film, 18 mn
- …miramondo multiplo… film et musique d'Olga Neuwirth, 18 mn
- 2006
- ...miramondo multiplo... pour trompette solo et orchestre, 20 mn, Boosey & Hawkes
- Diagonal Symphonie musique pour le film muet de Viking Eggeling, 9 mn
- élec In Nacht und Eis pour basson, violoncelle et modulateur en anneaux, 10 mn, Boosey & Hawkes
- Laki pour trompette solo, 8 mn, Boosey & Hawkes
- scénique Tabu, Tabu musique de scène pour la pièce de théâtre
- The Cartographer Song pour soprano, deux clarinettes, alto, violoncelle et contrebasse, 5 mn, Boosey & Hawkes
- 2005
- élec ircam ...le temps désenchanté... ou dialogue aux enfers installation sonore et visuelle, projet électroacoustique en plein air avec projection d'extraits du film Paris qui dort de René Clair, 10 mn, Inédit
- ERIK(A) musique pour le film de Kurt Mayer
- Marsyas II pour flûte, alto, violoncelle et piano, 13 mn, Boosey & Hawkes
- Quasare / Pulsare version pour flûte et piano, 8 mn, Ricordi
- scénique Warten auf Godot musique de scène pour la pièce de théâtre
- élec spazio elastico pour ensemble, 15 mn, Boosey & Hawkes
- torsion pour basson solo, 13 mn, Boosey & Hawkes
- 2004
- élec ...ce qui arrive... pièce théâtrale pour voix, deux ensembles instrumentaux, samples et électronique , 56 mn, Boosey & Hawkes
- scénique Der jüngste Tag musique de scène pour la pièce de théâtre
- Marsyas pour piano solo, 13 mn, Boosey & Hawkes
- élec Zefiro aleggia...nell'infinito... pour basson et orchestre, 17 mn, Boosey & Hawkes
- 2003
- élec scénique Lost Highway pièce de théâtre musical en douze tableaux d’après le film Lost Highway de David Lynch, 1 h 35 mn, Boosey & Hawkes
- 2002
- scénique Philoktet musique de scène pour la pièce de théâtre
- élec Verfremdung/Entfremdung pour flûte, piano et bande magnétique six pistes, 14 mn, Boosey & Hawkes
- 2001
- Locus...doublure...solus pour piano et orchestre, 26 mn, Boosey & Hawkes
- Torsion : transparent variation pour basson et ensemble, 15 mn, Boosey & Hawkes
- scénique Totenauberg musique de scène pour la pièce de théâtre
- ecstaloop pour soprano, récitant, sampler et ensemble, 18 mn, Boosey & Hawkes
- locus...doublure...solus pour piano et ensemble, 24 mn, Boosey & Hawkes
- 2000
- élec Construction in space pour quatre solistes, quatre ensembles instrumentaux et électronique live, 45 mn, Ricordi
- scénique Ein Sommernachtstraum musique de scène pour la pièce de théâtre
- élec Instrumental-Inseln aus « Bählamms Fest » pour ensemble placé au milieu de la salle et électronique live, 40 mn, Ricordi
- élec Suite für Theremin und Ensemble aus « Bählamms Fest » pour thérémine et ensemble, 40 mn, Ricordi
- élec The Long Rain pour quatre solistes, quatre ensembles instrumentaux et électronique live, 12 mn, Ricordi
- The Long Rain musique pour le film de Michael Kreihsl d’après Ray Bradbury, 47 mn
- Zwei Duette aus Bählamms Fest, 12 mn, Ricordi
- incidendo / fluido pour piano et CD, 11 mn, Ricordi
- 1999
- ...ad auras... in memoriam H., pour deux violons et tambourin ad lib., 12 mn, Ricordi
- Anaptyxis pour orchestre, 14 mn, Ricordi
- Clinamen / Nodus pour orchestre, 15 mn, Ricordi
- Der Tod und das Mädchen II pièce radiophonique
- Jogging musique de Butch Morris et Olga Neuwirth pour le film de Josef Dabernig, 11 mn
- Settori pour quatuor à cordes, 5 mn, Ricordi
- Spleen II pour flûte basse solo, 8 mn, Ricordi
- Spleen III pour saxophone baryton solo, 9 mn, Ricordi
- élec Zwei Rätsel von W.A.M. pour soprano colorature, contralto, alto, violoncelle, bande magnétique et électronique live, 6 mn, Ricordi
- voluta / sospeso pour six instrumentistes, 14 mn, Ricordi
- …morphologische Fragmente… pour soprano, clarinette, violon, violoncelle, piano et batterie, 11 mn, Ricordi
- 1998
- élec scénique Bählamms Fest pièce de théâtre musical en treize tableaux d’après Leonora Carrington, 1 h 34 mn, Ricordi
- Fondamenta Hommage à Joseph Brodsky, pour clarinette basse, saxophone baryton et violoncelle, 8 mn, Ricordi
- Hommage à Klaus Nomi quatre chants pour contreténor et petit ensemble, réorchestrés et arrangés, 16 mn, Ricordi
- élec Nova / Minraud pour soprano et bande, 10 mn, Ricordi
- Ondate pour quatuor de saxophones, 13 mn, Ricordi
- Ondate II pour deux clarinettes basses, 7 mn, Ricordi
- Tintarella di luna Cold songs, pour baryton et piano, 11 mn, Boosey & Hawkes
- 1997
- ...risonanze?... pour viole d’amour solo, édition du compositeur
- scénique Abenteuer in Sachen Haut musique de scène pour la pièce de théâtre
- scénique Ein Sportstück musique de scène pour la pièce de théâtre
- Elfi und Andi pour récitant, guitare électrique, contrebasse, clarinette basse, saxophone et deux lecteurs cd, 33 mn, Ricordi
- élec Hooloomooloo pour deux ensembles instrumentaux et CD, 15 mn, Ricordi
- Nova Mob pour six voix de femmes et six lecteurs-enregistreurs de cassettes, 13 mn, Ricordi
- Photophorus pour deux guitares électriques et orchestre, 14 mn, Ricordi
- Todesraten pièce radiophonique
- scénique Virus musique de scène pour la pièce de théâtre
- 1996
- Glienicker Brücke musique de film de Butch Morris et Olga Neuwirth, sur une Idée et mise en scène de Olga Neuwirth
- élec Pallas / Construction pour deux batteries et électronique live, 8 mn, Ricordi
- Quasare / Pulsare pour violon et piano, 8 mn, Ricordi
- Talking houses installation sonore
- …le temps désenchanté... ou dialogue aux enfer installation sonore
- 1995
- Akroate Hadal pour quatuor à cordes, 13 mn, Ricordi
- La Vie-...ulcérant(e) pour deux contreténors et ensemble instrumental, 11 mn, Ricordi [note de programme]
- Soundcases of memory installation sonore
- Vampyrotheone pour trois solistes et trois ensembles, 14 mn, Ricordi
- 1994
- Five Daily Miniatures pour contreténor, clarinette basse, violon, violoncelle et piano, 9 mn, Ricordi [note de programme]
- Punch & Judy pièce radiophonique
- élec Sans Soleil Zerrspiegel pour deux ondes Martenot, orchestre et électronique live, 18 mn, Ricordi
- Spleen pour clarinette basse solo, 7 mn, Ricordi
- 1993
- élec scénique Aufenthalt oratorio en six tableaux pour soprano, ténor, récitant, récitante et ensemble avec bande magnétique, 18 mn, Ricordi
- Lonicera Caprifolium pour ensemble avec bande magnétique, 17 mn, Ricordi
- 1992
- élec !? dialogues suffisants !? Porträt einer Komposition als junger Affe, 12 mn, Ricordi
- élec Cannon of Funny Phases film d’animation sur seize écrans vidéos et six haut-parleurs spatialisés, 13 mn, édition du compositeur
- élec Let’s play, play, play pour les écoles de musique, 8 mn, édition du compositeur
- Quingelquingelquis Weg Durchs Orchestre pour orchestre d'enfants, 10 mn, édition du compositeur
- élec Schlagschatten pour basson, bande magnétique et effets sonores générés par ordinateur, 3 mn 16 s, édition du compositeur
- élec Vexierbilder pour quatuor de vents et électronique live, 10 mn, Ricordi
- Worddust Of Minraud pour 4 fois 4 ensembles vocaux répartis dans l’espace, 7 mn, édition du compositeur
- 1991
- Cthulhu-Ludium – Vor Der Dunkelheit pour orchestre, 11 mn, édition du compositeur
- élec scénique Körperliche Veränderungen pièce de théâtre musical d’après la pièce radiophonique d’Elfriede Jelinek Ballade von drei wichtigen Männern sowie dem Personenkreis um sie herum , 28 mn, édition du compositeur
- scénique Zwischenmusik zu Körperliche Veränderungen und Der Wald Interlude musical pour Körperliche Veränderungen et Der Wald, variable
- 1990
- Canon of Funny Phases court métrage d’animation de Flora et Olga Neuwirth en forme de canon diffusé sur 16 écrans accompagné de musique, 8 mn
- scénique Der Wald Ein tönendes Fastfoodgericht, mini opéra, 11 mn, édition du compositeur
- scénique Die Schamlosen spectacle en un acte, 10 mn, édition du compositeur
- Fünf Stück Filmmusik pour le court métrage des Quay Brothers, 7 mn
- Date de composition inconnue
- …durch Luft und Meer… musique de film, 32 mn
Liens Internet
- Site de la compositrice, Olga Neuwirth, http://www.olganeuwirth.com
- Site d’éditeur, Boosey & Hawkes, Berlin, http://www.boosey.com
- Site d’éditeur, Ricordi, Berlin, http://www.ricordi.de
- Site du label Kairos-Music, http://www.kairos-music.com
- Site du label col legno, http://www.col-legno.com
(liens vérifiés en mai 2021)
Textes et publications sur des sites de musicologues (en allemand)
- Stefan Drees, http://www.stefandrees.de
- Max Nyffeler, http://www.beckmesser.de
(liens vérifiés en mai 2021)
Bibliographie
- Stefan DREES, Olga Neuwirth zwischen den Stuehlen : a Twilight-Song auf Suche nach dem Fernen Klang, Salzbourg, Vienne, Munich, Verlag Anton Pustet, 2008, avec un cd audio.
- Stefan DREES, « Intermediale Konzeption und Dekons Uktion des Wahrnehmunsasdiskurses: zu Olga Neuwirths “…ce qui arrive…” », , n° 166, Issue 4, 2005, p. 30-3.
- Laurent FENEYROU, « Olga Neuwirth en ses images », Perspectives, 26 février 2020, lire ici.
- Laure GAUTHIER, « Jouer/Déjouer. Ou le rire comme présence. À propose d’Olga Neuwirth », Vacarme, n° 61, 2012, p. 106-117, à lire en ligne.
- Laure GAUTHIER, « Olga Neuwirth. Vigilance oblige. », Filigrane. Musique, esthétique, sciences, société, n° 14, 2011. à lire en ligne.
- Bernhard GÜNTHER, « Raus Aus der Enge. Olga Neuworth, Beim Wort Genommen. », Neue Zeitschrift für Musik, n°3/2020, p. 8-11.
- Joachim LANGE, « Vom Grundrauschen der Welt: Zur Uraufführung von Olga Neuwirths „Orlando” an der Staatsoper in Wien », in Neue Musikzeitung, 2020, vol. 69/2, p. 2-5.
- Franck MADLENER (entretien avec) et Max NYFFELER (textes de), Olga Neuwirth, portrait de l’artiste en colère, programme du festival Musica, Strasbourg, Sept/Oct 2004, p. 19-21 et 46.
- Olga NEUWIRTH, Bählamms *Fest : ein venezianisches Arbeitsjournal 1997 - 1999, Vienne, Literaturverlag Droschl, 2003.
- Sophie M. STEVANCE,« Clinamen / Nodus ou la fracture kaléidoscopique de l’illusoire musical dans l’œuvre d’Olga Neuwirth », L’Éducation musicale, Paris, n° 517/518, novembre-décembre 2004, p. 41-44.
- Jean-Noël VON DER WEID, Alice au pays de l’effroi, Musica Falsa, numéro 20, Paris, automne 2004, p. 6.
Discographie
- Olga NEUWIRTH, Aello - Ballet Mécanomorphe, dans « The Brandenburg Project », 3 CD BIS, 2021, BIS-2199 SACD.
- Olga NEUWIRTH, …miramondo multiplo…, dans « Stories », 1 CD BIS, 2019, BIS-2293 SACD.
- Olga NEUWIRTH, …miramondo multiplo… ; Remnants of Songs… An Anphigony ; Masaot / Clocks without hands, dans « Orchestral Works », 1 CD Kairos, 2019, 0015010KAI.
- Olga NEUWIRTH, Original Soundtrack to Goodnight Mommy, Wiener Glasharmonika Duo, 1 cd Kairos, 2016, 0015009KAI.
- Olga NEUWIRTH, Torsion, Pascal Gallois, basson, dans « Pascal Gallois solo » avec des œuvres de Pierre Boulez et Luciano Berio, 1 cd Stradivarius, 2015, STR37020.
- Olga NEUWIRTH, Miramondo Multiplo, version for trumpet and ensemble, Marco Blaauw, trompette ; Ensemble Musikfabrik, dans « Graffiti » avec des œuvres de Unsuk Chin et Sun Ra, 1 cd Wergo, 2014, WER68612.
- Olga NEUWIRTH, Ondate, dans « sonic.art Saxophonquartett » avec des œuvres de György Ligeti, Fabien Levy, Iannis Xenakis, … et al., 1 cd Genuin, 2010, GEN10164.
- Olga NEUWIRTH, Photophorus, Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, Bernhard Kontarsky, direction, dans « Musica Viva 02 » avec des œuvres d’Isabel Mundry, Jörg Birkenkotter et Henry Koch, 1 cd Col Legno, 2008, WWE20082.
- Olga NEUWIRTH, Der Tod und das Mädchen II, Anne Bennent et Hanna Schygulla : voix, Olga Neuwirth : régie, 1 CD Col Legno, 2007, WWE 1CD 20261, enregistré en 2000.
- Olga NEUWIRTH, Lost Highway, Klangforum Wien, Johannes Kalitzke : direction, 2 CD Kairos, 2006, 0012542 KAI, enregistré à Graz (Théâtre Basel) en 2003.
- Olga NEUWIRTH, Clinamen / Nodus, Construction in Space, LSO, Pierre Boulez : direction, Klangforum Wien, Emilio Pomàrico, 1 CD KAIROS, 2002, 0012302 KAI.
- Olga NEUWIRTH, Akroate Hadal, Quasare/Pulsare, … ?risonanze !…, …ad auras… in memoriam H., incendo/fluido, settori, Nicolas Hodges : piano, Irvine Arditi : violon, Garth Knox : alto, Quatuor Arditti, 1 CD Kairos, 2005, 0012462 KAI, enregistré à Cologne en 2001.
- Olga NEUWIRTH, Vampyrotheone, Iles instrumentales extraites de Bählamms Fest, Hooloomooloo*, Klangforum Wien, Sylvain Camberling : direction, 1 CD KAIROS, 2001, 0012242 KAI, enregistré en 2001.
- Olga NEUWIRTH, The Long Rain, Rico Gluber, saxophone ; Ernesto Molinari, clarinette ; Eva Furrer, flûte ; Hannes Haider, tuba ; Klangforum Wien ; Peter Rundel, direction, dans « Donaueschinger Musiktage 2000 » avec des œuvres de Peter Ablinger, Peter Ruzicka, Vinko Globokar, … et al., 1 cd Col Legno, 2001, WWE20201.
- Olga NEUWIRTH, Todesraten, pièces sonores d’après deux monologue d’Elfriede Jelinelk, Marianne Hoppe et Daniel Morgenroth, voix ; Uli Fusseneger, contrebasse ; Pierre-Stéphane Meugé, saxophones ; Ernesto Molinari, clarinette basse ; Burkhard Stangl, guitare électrique, 1 cd Col Legno, 2000, WWE20033.
- Olga NEUWIRTH, Bählamms Fest, Klangforum Wien, Johannes Kalitzke : direction, 2 CD Kairos, 2003, 0012342 KAI, enregistré à Vienne (Sofiensäle) en 1999.
- Olga NEUWIRTH, Lonicera Caprifolium, !?dialogues suffisants !?, Spleen, Five Daily Miniatures, Vexierbilder, Klangforum Wien, Peter Eötvös : direction, Konstantia Gourzi, Andrew Watts : contreténor, Ernesto Molinari : clarinette, 1 CD Accord, 1995, 205232, enregistré en 1994 et 1995.
DVD
- Olga NEUWIRTH, Musiques de films, Klangforum Wien, Peter Rundel, Georgette Dee, Ensemble Modern, Franck Ollu, Olga Neuwirth, 2 DVD KAIROS, 2008, 0012772 KAI, avec : The Long Rain (2000) de Michael Kreihsl, Canon of Funny Phases (1992) de Flora Neuwirth & Olga Neuwirth, Durch Luft und Meer(2007) d’Olga Neuwirth,Symphonie Diagonale(2006) de Helmuth Vicking Eggeling,The Calligrapher(1991) animé par Brothers Quay,Miramondo**Multiplo(2006/07) d’Olga Neuwirth,Disenchanted**Time(2005) d’Olga Neuwirth,No More Secrets No more Lies(2005) d’Olga Neuwirth,Gefahr**Bar (2006).