The Forest s’ouvre avec des lignes mélodiques, compensées de temps à autre par des fanfares, qui serpentent dans le registre basse. Pendant que ces lignes se glissent peu à peu vers un bourdon tenu par les contrebasses, des idées contrastantes se jouent au-dessus en toute liberté. Aux courts moments où le bourdon s’élève, ces dernières se combinent en passages de scherzo. Avant peu, la pédale grave se baisse encore, une réaffirmation du ton lugubre du commencement.

Bien qu’il y ait une profusion d’éléments ‘pastoraux’ – des solos ondoyants de cor anglais, des fanfares de basse assourdies – aucune allusion directe à la nature n’a été prévue. La forêt du titre s’avére une de ces forêts imaginaires qu’on entend dans les poèmes tonals de Sibelius, surtout dans Tapiola, dont les sons lourds et graves et l’extrême immobilisme harmonique se sont retrouvés comme point de départ de The Forest.

The Forest opens with slowly moving melodic lines in the bass register, which are offset only by occasional fanfare figures. As the bass material comes to rest on a drone in the double basses, contrasting ideas are allowed to move freely over it, and when the drone lifts for a time these ideas form a brief scherzo section. The drone soon descends again, however, and reaffirms the gloom of the opening.

Although ‘pastoral’ elements abound – winding cor anglais solos, muffled brass fanfares – no direct evocation of nature is intended. The forest of the title is rather the imaginary forests depicted in the tone poems of Sibelius, most of all in Tapiola, whose dense, bass-heavy sonorities and extreme harmonic stasis were the starting point for The Forest.