The setup and the execution of the electroacoustic part of this work requires a Computer Music Designer (Max expert).

Performance date: 4 avril 2016

Documentation date: 6 avril 2016

Version state

Valid

Validation date: 3 mai 2018



Executions dates of this version

  • 4 avril 2016,

Version documentalist

  • muller (Augustin.Muller@ircam.fr)

Version realisation

  • Augustin Muller (Computer Music Designer)
  • Sébastien Naves (Sound engineer)
  • Andrew Gerzso (Computer Music Designer)

Version length

20 mn

Upgrade Motivation

- antescofo port, intermediary state : Sec V and VI.1 are now controlled by antescofo. Sec IV is ready to test
- Corrected some cues in the antescofo scores and in the patch.
- Corrected Infinite reverbs Out levels for spat 4.8.0.
- Added new "deltas" preset after studio session with andrew G.
- Runs at 48 kHz

Comment

- antescofo port, intermediary state : Sec V and VI.1 are now controlled by antescofo. Sec IV is ready to test
On this version :
•intro, section 1, section 3, section 5, section 6.1 are completely controlled in antescofo.
•section 2 still need the ctl patch to be played (port coming soon !)
•section 4 has been ported but not tested in concert ; if you load the a2_new_secIV.score_am.txt you can test it. Be sure to disable the patchcord in the ctl patcher. "p ctl new/p s9_Roman_IV"

antescofo version 0.91
spat version 4.8.0
samplor version 0.95


- Corrected some cues in the antescofo scores and in the patch
levels adjustments. various other corrections.

- Corrected Infinite reverbs Out levels for spat 4.8.0.
current version of the spat.pan leads to a uncorrect balance in the infinite reverbs outputs. corrected manually. To be changed with the nex version of the spat lib.

- Added new "deltas" preset after studio session with andrew G.
saved in the patch and provided as json file

- Runs at 48 kHz on max 6.1.9 ; to be tested in max 7.


Performance notes :
automatic following : sec 1, sec 2 (be careful !), sec 3, sec 4, sec 5, sec 6.3 (until cue 228)
intro, all harmonics, sec 6.1 and 6.2 were followed manually.

Detailed staff

  • soliste : violon
(Detailed staff comes from Brahms, send mail to brahms-contenu@ircam.fr for correction.)

Electronic equipment list

Computer Music Equipment

  • 1 MacBook Pro - Apple Laptops (Apple)
    OSX 10.9 or above
  • 1 Max 6 - Max (Cycling74)
    version 6.1.8 or 7.1
  • 1 antescofo~ - External objects (Ircam)
  • 1 Fireface 400 - Sound Board (RME)
    Sound Interface with 1 input and 6 outputs (FF400 or similar)
  • 1 BCF 2000 - MIDI Mixer (Behringer)

Audio Equipment

  • 1 DPA 4061 - Condenser Microphones (DPA)
    Microphone with violin holder to be placed on violin bridge
  • 8 Loudspeaker - Loudspeakers

Premiere

  • 19 octobre 1997, Allemagne, Donaueschingen

Publisher :

  • Universal Edition

Realisation

  • Andrew Gerzso

Work length

  • 21 mn
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File Author(s) Comment
Download [654,7 Mio] Patch A2_Aix_CGP_2016.zip Augustin Muller
Download [1,0 Gio] Simulation files Simulation M.Barenboim and Claudio Cruz DO NOT DISTRIBUTE
Download [2,1 Gio] Simulation files Anthemes2-DP-simul.dmg DO NOT DISTRIBUTE
Download [6,5 Mio] Setup Documentation Arshia Cont and Gilbert Nouno
Download [143,5 Mio] Score Score - Computer Music Designer.dmg
Download [7,9 Mio] Score Score - sound engineer.dmg
Download [11,5 Mio] Score Score - violin+electronics.dmg Universal Edition DO NOT DISTRIBUTE

Instructions

Please refer to the Anthemes2-htmldoc  Documentation for instructions on running, initializing and performing with the patch.



© IRCAM Creative Commons License
This documentation is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.


Program note

La version originale d'Anthèmes a été créée le 19 novembre 1991 lors d'un concert en hommage à Alfred Schlee, ami de longue date de Pierre Boulez et ancien directeur d'Universal Edition. La partition publiée récemment par Universal Edition correspond à une version légèrement modifiée de mai 1992. La version avec électronique a été réalisée dans les studios de l'Ircam avec Andrew Gerzso, assistant musical, et créée le 19 octobre 1997 au festival de Donaueschingen par Hae Sun Kang, violon.

[work:6955][Anthèmes]

[work:6955][Anthèmes] trouve son origine dans une partie inutilisée d'une des toutes premières versions de [work:6971][...explosante-fixe...]. Certains extraits d'[work:6955][Anthèmes] — notamment la section du rapide pizzicato au début de la pièce —, rappellent, en effet, la partition pour violon du mouvement [work:6986][Originel] d'[work:6971][...explosante-fixe...]. Dans ce mouvement, la texture musicale de l'écriture est quelque peu uniforme et par conséquent, ne convient pas pour une pièce soliste. Aussi, l'un des moyens de modifier ce matériau initial était de réaliser une partition là où l'écriture était plus « différenciée » et les « figures musicales plus caractéristiques ». Le fait de prendre un petit fragment d'une partition existante et de le développer, le rendant le plus souvent méconnaissable, se retrouve ailleurs dans l'œuvre de Boulez : [work:6959][Dérive I] provient de [work:6997][Répons], qui à son tour s'inspire de [work:6987][Messagesquisse] ; quelques extraits d'une première version de [work:6988][Notations] réapparaissent dans [work:6991][Pli selon Pli]. Cette pratique est conforme à l'approche compositionnelle générale de Boulez : considérer une « petite » idée musicale et la faire « proliférer ». On retrouve dans [work:6955][Anthèmes] une habitude caractéristique chez Boulez qui consiste à composer une pièce par l'entrelacs d'un nombre restreint de familles d'écriture musicale. Une famille musicale sera fondée sur un mode d'écriture (basé sur des règles, une méthode de prolifération ou un principe de génération) garantissant son identité et sa cohésion. Les matériaux provenant d'une famille donnée forment des trames qui traversent toute l'oeuvre.

Anthèmes 2 (1997)

En 1995, Pierre Boulez a décidé de composer à l'Ircam une version électroacoustique d'[work:6955][Anthèmes]. La réalisation de cette version a été confiée à Andrew Gerzso, qui avait déjà élaboré les parties électroacoustiques de [work:6997][Répons] (1981*), [work:6964][Dialogue de l'ombre double] (1986*) et [work:6970][...explosante-fixe...] (1991**). Conformément à l'esprit de ces trois compositions, Anthèmes II adopte également une approche live ; c'est pourquoi tout le matériau électronique est généré en temps réel pendant la représentation. (En d'autres termes, il n'y a pas de matériau préenregistré, qui serait rediffusé pendant le concert). La technologie utilisée pour cette approche est Max/FTS, un langage de programmation informatique pour applications musicales en temps réel développé à l'Ircam par François Déchelle et son équipe. Le point de départ de ce nouveau projet était la version de la pièce datant de mai 1992. La première question à résoudre était de savoir comment coordonner l'interprétation du soliste avec celle de l'ordinateur. Dans [work:6997][Répons], cette coordination est effectuée manuellement par l'opérateur informatique qui, en suivant la partition et le chef d'orchestre, déclenche le programme approprié au bon moment. Dans [work:6970][...explosante-fixe...], la coordination est complètement automatisée grâce à l'utilisation d'un « suiveur de partition ». L'ordinateur écoute alors le soliste et compare le jeu de celui-ci à la partition (qui a été préalablement stockée dans sa mémoire) pour définir le moment précis du déclenchement des modifications affectant la hauteur, le timbre, le rythme et la spatialisation du son. Ainsi, au cours de la préparation d'Anthèmes II, nombre d'expérimentations ont été faites pour établir les différents paramètres musicaux du violon (hauteur, dynamique, temps,...) pouvant être détectés pour le suivi de la partition. Puis ont succédé bon nombre d'esquisses ayant pour objectif de choisir les types d'interaction pouvant exister entre le violon et l'ordinateur. Une conséquence naturelle de tout ceci était qu'en cours de travail, la pièce était progressivement réécrite pour tirer avantage des nouvelles possibilités musicales offertes par l'électronique. Il est alors rapidement apparu que l'électronique remplirait trois rôles : 1. modifier et étendre la structure sonore du violon, 2. modifier et étendre la structure des familles d'écriture musicale mentionnées plus haut, 3. créer un élément spatial permettant la projection du matériau musical dans l'espace.

Un exemple du premier rôle peut être trouvé dans le traitement des harmoniques jouées par le violon. Pris dans sa plus simple expression, le principe de l'harmonique repose sur le modèle de résonance spécifique d'une corde dans le but de produire l'harmonique souhaitée. Dans le traitement électronique, le son harmonique du violon est dans un premier temps transposé, puis passé à travers un module pour enrichir son spectre qui, à son tour, traverse une structure résonante dont la fréquence de résonance est identique à celle de l'harmonique désirée. De cette façon, l'électronique sert à enrichir le spectre de l'instrument tout en respectant le principe harmonique de base du violon. Un autre exemple de ce premier rôle peut être illustré par les techniques d'extensions du temps appliquées à certains passages. Ici, c'est la structure temporelle du spectre qui est modifiée à la place de la structure harmonique. Ceci est rendu possible grâce à Audiosculpt, un programme informatique développé à l'Ircam par Philippe Depalle et son équipe.

Une illustration de l'extension des familles musicales apparaît dans la section du pizzicato au début de l'œuvre. Cette section, écrite sous la forme d'un canon, est fondée sur l'idée de changement précis de la structure musicale dans le temps. La partie électronique étend ce principe par l'utilisation de modules de transposition combinés à des délais temporels, qui multiplient ensemble le nombre de lignes musicales. Chacune de ces lignes est transposée et décalée dans le temps (comme dans un canon), de manière à clarifier ou à brouiller la musique originale.

L'utilisation de l'espace dans Anthèmes II est conforme à l'usage qu'en a fait Boulez dans ses précédentes œuvres avec électronique. Dans ces pièces, la spatialisation est employée pour articuler, par exemple, la structure de la phrase musicale (comme dans [work:6964][Dialogue de l'ombre double]), un accord (comme dans [work:6997][Répons]) ou un processus musical (comme dans [work:6970][...explosante-fixe...]). Dans tous les cas, il s'agit d'articuler, d'esquisser, de décrire et de clarifier la structure d'une idée musicale. Dans ces pièces, il y a aussi une correspondance tout à fait littérale entre la localisation spatiale du son que l'on entend et celle du haut-parleur lui-même. Anthèmes II, d'autre part, emploie un système techniquement plus sophistiqué (le Spatialisateur développé à l'Ircam et à Espaces Nouveaux par Jean-Marc Jot) fondé sur une approche perceptive de l'écoute spatiale permettant à l'auditeur d'entendre clairement des sons quelque soit l'endroit, indépendamment de l'emplacement et du nombre de hauts-parleurs utilisés. Le système peut aussi servir à générer des effets de premier ou d'arrière-plan. Cette dernière caractéristique est particulièrement utile pour clarifier ou brouiller le matériau musical par la projection du son en avant ou en arrière de l'espace d'écoute.

Andrew Gerzso.

Version documentation creation date: 6 avril 2016 07:45, update date: 6 mai 2021 15:09