mise à jour le 26 avril 2023
© Keiko Goto

Malika Kishino

Compositrice japonaise née le 16 juillet 1971 à Kyoto.

Malika Kishino étudie la composition après avoir passé sa licence en droit en 1994 à l’université Doshisha. Elle obtient un diplôme supérieur en 1998 à l’École Normale de Musique de Paris où elle intègre la classe de composition de Yoshihisa Taira. Elle suit ensuite les cours de composition de Robert Pascal au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon dont elle sort diplômée en 2003. En 2004-2005, elle suit le Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam sous la direction de Philippe Leroux.

Ses œuvres sont jouées dans des festivals en Europe et au Japon, parmi lesquels Présences de Radio France, la Biennale Musique en scène (Lyon), Musica (Strasbourg), Ultima (Oslo), la Biennale de Venise, Rai Nuova Musica, Ultraschall Festival (Berlin), Acht Brücken Festival (Cologne), Ars Musica (Bruxelles), Wittener Kammermusik Tage et Zagreb Music Biennale par des ensemble comme l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI, l’Hr-Sinfonieorchester Frankfurt, NHK Symphony Orchestra Tokyo, Tokyo Philharmonic Chorus, Chorwerk Ruhr, Oslo Symphoniette, l´Ensemble Orchestral Contemporain, l’Ensemble Asko|Schönberg, l’Ensemble Musikfabrik, le Quatuor Diotima et les Percussions de Strasbourg.

Malika Kishino travaille à la création d’« organismes sonores » façonnés par les forces musicales et les forces motrices qui leur sont inhérentes. Elle intègre volontiers dans son spectre sonore des moyens électroniques, mais aussi des instruments de musique japonais (notamment le koto que l’on retrouve dans Monochromer Garten IV et V, Ha-Dô en compagnie du daegeum coréen, Qualia, Erwachen I et II…), sans pour autant se référer à la tradition musicale japonaise classique. Elle puise son inspiration dans les phénomènes physiques et psychiques ainsi que dans la nature, recourant souvent pour les mettre en scène, à la spatialisation de ses effectifs, comme dans Danse du zéphyr ou Fluxus ac refluxus ou par une diffusion en 8 canaux, comme c’est le cas pour Aqua Vitae et Rayons crépusculaires. De fait, l’eau et la lumière sont à la source de la réflexion de la compositrice : Rayons crépusculaires évoque « l’échelle de Jacob » — le rayonnement produit par le soleil derrière des nuages sombres —, Sensitive chaos l’écoulement de l’eau tandis que Du firmament et Prayer/Inori explorent le phénomène de la réfraction de la lumière dans l’eau.
Le jardin est aussi particulièrement prégnant comme synthèse de son univers musical, apparaissant bien sûr dans la série des Monochromer Garten, mais aussi dans son Concerto pour koto qui s’inspire de l’art japonais des jardins, qui sont là conçus comme un espace clos, constitué d’un petit nombre d’éléments rigoureusement sélectionnés et qui doivent à la fois représenter la nature en miniature en même temps que le monde intérieur du jardinier. Cette référence fait corps avec la conception compositionnelle de Malika Kishino : « Il me plaît de faire la comparaison avec les cellules du corps humain : quand je compose, j’utilise ces cellules, c’est-à-dire les plus petites unités de sons et de tons, comme matière première et j’essaye de créer un organisme vivant dans un certain laps de temps. La nature m’enseigne la structure et l’essence des organismes1 ».

En 2014, son disque monographique « Irisation » est publié chez Wergo et Deutscher Musikrat. Malika Kishino vit en Allemagne, ses pièce sont éditées par Suvini Zerboni.

Bourses et prix

  • Prix de Otaka - Composition Prize du NHK Orchestra Tokyo, 2022 ;
  • Membre du Djerassi Resident artists programme (Oshita fellowship), 2011 ;
  • Bourse du Schreyahn Artists Village, 2011 ;
  • Bourse du Landesregierung Nordrhein-Westfalen, 2010 ;
  • Bourse de l’Académie Schloss Solitude, 2008-2009,
  • Bourse du Center for Art and Media in Karlsruhe, 2008 ;
  • Bourses de l’Experimental Studio of Southwest German Radio, 2007, 2009 ;
  • 1er prix du concours du Groupe de Recherche Appliquée en Musique Electroacoustique (GRAME) et de l’Ensemble Orchestral Contemporain, 2006 ;
  • 3e prix au 70e concours de musique du Japon, 2001.

1. « Beauté et chaos. L’œuvre d’art comme organisme — la musique de Malika Kishino », par Michael Struck-Schloen dans le livret du CD Wergo « Irisation », 2014.

Sources

Site de la compositrice, Suvini Zerboni, CDMC, Klangspuren, Wergo, Resmusica

  • Musique soliste (sauf voix)
  • Musique de chambre
    • Epure pour quatuor à cordes (1998-1999), 15 mn 22 s, Suvini Zerboni
    • Astral pour flûte, guitare, piano, percussion, violon et violoncelle (2001), 14 mn 7 s
    • élec Irisation Aquatique pour clarinette basse, piano, violoncelle et sons électroniques (2002), 10 mn, Suvini Zerboni
    • Scintillation pour piano et clavecin (2002), 8 mn, Notissimo
    • Epanouissement II pour flûte basse et harpe (2004), 10 mn
    • Himmelsleiter pour flûte alto, clarinette basse, trompette, piano, violon et violoncelle (2006), 8 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Himmelwärts / vers le ciel pour flûte, percussion, violon, alto et violoncelle (2006), 12 mn, Suvini Zerboni
    • Seventeen Steps pour flûte alto, violon, koto et piano (2006), 3 mn 58 s, Suvini Zerboni
    • Erwachen pour grande flûte à bec basse, koto et percussion (2007), 10 mn 30 s
    • Halo pour deux clarinettistes (2007), 9 mn 43 s, Suvini Zerboni
    • élec Aqua Vitae pour deux pianos, deux tambours à eau et dispositif électronique avec diffusion 8 canaux (2008), 9 mn 35 s, Suvini Zerboni
    • Erwachen II pour flûte basse, koto et percussion (2008), 12 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Aqua Vitae II pour flûte alto, clarinette basse, percussion, violon et violoncelle (2010), 7 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Vagues des Passions pour marimbaphone et vibraphone (2010), 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Monochromer Garten pour accordéon et violoncelle (2011), Suvini Zerboni
    • Monochromer Garten II pour clarinette basse, saxophone baryton et trombone (2011), 11 mn, Suvini Zerboni
    • Himmelsleiter II pour flûte alto, clarinette basse, trompette, harpe, violon et violoncelle (2006-2013), 8 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Lamento d'après une chanson populaire de Fukushima, pour deux violons (2013), Suvini Zerboni
    • Lamento II d'après une chanson populaire de Fukushima, pour violon et alto (2013-2014), Suvini Zerboni
    • Monochromer Garten VII pour flûte à bec et percussion (2015), 15 mn, Suvini Zerboni
    • Ochres pour flûte, hautbois et clarinette (2016), 8 mn env , Suvini Zerboni
    • Sange 散華 hommage pour les 10 ans de la disparition de Yoshihisa Taira, pour six percussionnistes (2016), 15 mn, Suvini Zerboni [note de programme]
    • Ha-Dô pour daegeum et koto (2017)
    • Naki-Ryu II (FluZer Echo) pour quatuor à cordes (2018), 12 mn env
    • élec scénique SHADES Sept états entre l’ombre et la lumière, pour flûte, percussions, danseurs, video et lumière (2021-2022), 60 mn env
    • Schmeteringstanz pour quatuor à cordes (2023), 17 mn, Suvini Zerboni
  • Musique instrumentale d'ensemble
    • Du Firmament pour orchestre (2001-2002), 11 mn 42 s, Suvini Zerboni
    • Danse du zéphyr pour 17 musiciens (2002-2003), 17 mn 29 s, Suvini Zerboni
    • Fluxsus ac refluxsus pour grand orchestre divisé en sept groupes (2008), 16 mn 12 s
    • Sensitive Chaos pour guitare électrique, trompette, trombone, deux percussionnistes, piano et violoncelle (2010), 13 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Zur Tiefe pour orchestre (2013), Suvini Zerboni
    • Stratus - Altocumulus - Cirrus pour 9 instrumentistes répartis en trois groupes (2014), Suvini Zerboni
    • Shades of ochre pour orchestre (2017), 21 mn, Suvini Zerboni
    • ...Kaum einen Hauch... extrait de Wandrers Nachtlied de Johann Wolfgang von Goethe et Franz Schubert, pour dix interprètes (2018), 9 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Ritus pour grand orchestre (2020), 12 mn
    • Wolkenatlas pour grand orchestre en 3 groupes (2022), 12 mn env , Suvini Zerboni
  • Musique concertante
  • Musique vocale et instrument(s)
    • Satsuki pour chœurs mixtes, trompette, trombone et deux percussions (2000), 7 mn
    • Battement pour baryton et piano (2003), 7 mn
    • Hila-Hila to... pour contre-ténor et sept musiciens (2009), 8 mn 40 s, Suvini Zerboni
    • Ichimai-Kishohmon pour chœur mixte, voix de moines, sho, hichiriki, koto à 20 cordes, percussion et trio à cordes (2011), 15 mn, Suvini Zerboni
    • Ichimai-Kishohmon version pour deux voix et piano (2011), Suvini Zerboni
    • Miraiken kara (De sphère du futur) pour chant nô et flûte alto (2012), 12 mn, Suvini Zerboni
    • Chant pour chœur mixte et orchestre (2015), 15 mn, Suvini Zerboni
    • Farbe der Vokale pour voix de femme, clarinette et piano (2019), 10 mn env , Suvini Zerboni
  • Musique vocale a cappella
  • Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
    • élec scénique Absentia pour danse et électronique (2007), 40 mn
    • élec Dukkha pour électronique avec diffusion 3 canaux (2012), Suvini Zerboni
  • 2023
  • 2022
    • Percussion Concerto, 20 mn env , Suvini Zerboni
    • élec scénique SHADES Sept états entre l’ombre et la lumière, pour flûte, percussions, danseurs, video et lumière, 60 mn env
    • Shades of Echoes pour hautbois et ensemble, 20 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Wolkenatlas pour grand orchestre en 3 groupes, 12 mn env , Suvini Zerboni
  • 2021
  • 2020
    • Air Song pour orgue, Suvini Zerboni
    • Infinity [∞] concerto pour alto et orchestre de chambre, 18 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Oud double concerto pour marimba, piano et ensemble, 13 mn 30 s env , Suvini Zerboni
    • élec RA / 羅 pour danseuse, alto et électronique live, 21 mn env , Suvini Zerboni
    • Ritus pour grand orchestre, 12 mn
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
    • Concerto pour Koto pour koto et orchestre, Suvini Zerboni
    • Himmelsleiter II pour flûte alto, clarinette basse, trompette, harpe, violon et violoncelle, 8 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Lamento d'après une chanson populaire de Fukushima, pour deux violons, Suvini Zerboni
    • Zur Tiefe pour orchestre, Suvini Zerboni
  • 2012
  • 2011
    • Ichimai-Kishohmon pour chœur mixte, voix de moines, sho, hichiriki, koto à 20 cordes, percussion et trio à cordes, 15 mn, Suvini Zerboni
    • Ichimai-Kishohmon version pour deux voix et piano, Suvini Zerboni
    • Monochromer Garten pour accordéon et violoncelle, Suvini Zerboni
    • Monochromer Garten II pour clarinette basse, saxophone baryton et trombone, 11 mn, Suvini Zerboni
    • Prayer / Inori after March 11th, 2011, pour chœur mixte a cappella, Suvini Zerboni
  • 2010
    • Aqua Vitae II pour flûte alto, clarinette basse, percussion, violon et violoncelle, 7 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • élec Lebensfunke pour grosse caisse et électronique, 13 mn 40 s, Suvini Zerboni
    • Sensitive Chaos pour guitare électrique, trompette, trombone, deux percussionnistes, piano et violoncelle, 13 mn 30 s, Suvini Zerboni
    • Vagues des Passions pour marimbaphone et vibraphone, 2 mn 30 s, Suvini Zerboni
  • 2009
    • Hila-Hila to... pour contre-ténor et sept musiciens, 8 mn 40 s, Suvini Zerboni
    • élec Lebensfunke II pour grosse caisse et dispositif électronique avec diffusion 8 canaux, 16 mn, Suvini Zerboni
    • élec Qualia pour koto basse et dispositif électronique avec diffusion 10 canaux, 14 mn 30 s, Suvini Zerboni
  • 2008
    • élec Aqua Vitae pour deux pianos, deux tambours à eau et dispositif électronique avec diffusion 8 canaux, 9 mn 35 s, Suvini Zerboni
    • Erwachen II pour flûte basse, koto et percussion, 12 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Fluxsus ac refluxsus pour grand orchestre divisé en sept groupes, 16 mn 12 s
    • élec Rayons Crépusculaires pour grosse caisse, grand ensemble divisé en trois groupes et dispositif électronique avec diffusion 8 canaux, 17 mn 15 s, Suvini Zerboni
    • élec Rayons Crépusculaires pour grosse caisse, grand ensemble en trois groupes et dispositif électronique avec diffusion 8 canaux, 17 mn 15 s, Suvini Zerboni
  • 2007
    • élec scénique Absentia pour danse et électronique, 40 mn
    • Erwachen pour grande flûte à bec basse, koto et percussion, 10 mn 30 s
    • Halo pour deux clarinettistes, 9 mn 43 s, Suvini Zerboni
    • Himmelwärts II / Vers le ciel II pour flûte et percussion solistes et seize cordes, 12 mn
  • 2006
    • Himmelsleiter pour flûte alto, clarinette basse, trompette, piano, violon et violoncelle, 8 mn 10 s, Suvini Zerboni
    • Himmelwärts / vers le ciel pour flûte, percussion, violon, alto et violoncelle, 12 mn, Suvini Zerboni
    • Koi Hanété... pour piano, 2 mn, Suvini Zerboni
    • Seventeen Steps pour flûte alto, violon, koto et piano, 3 mn 58 s, Suvini Zerboni
  • 2005
    • élec Los Mes d'Abrièu s'en en Anat pour douze voix de femmes, chœur d'enfants et sons électroniques, 7 mn
    • élec ircam Cursus Ircam Éclosion pour harpe et dispositif électronique avec diffusion 9 canaux, 12 mn 15 s, Suvini Zerboni
  • 2004
  • 2003
  • 2002
    • Du Firmament pour orchestre, 11 mn 42 s, Suvini Zerboni
    • élec Irisation Aquatique pour clarinette basse, piano, violoncelle et sons électroniques, 10 mn, Suvini Zerboni
    • Scintillation pour piano et clavecin, 8 mn, Notissimo
  • 2001
    • Astral pour flûte, guitare, piano, percussion, violon et violoncelle, 14 mn 7 s
  • 2000
    • Satsuki pour chœurs mixtes, trompette, trombone et deux percussions, 7 mn
  • 1999
    • Epure pour quatuor à cordes, 15 mn 22 s, Suvini Zerboni
  • 1997

Liens Internet

(liens vérifiés en avril 2023).

Discographie

  • Malika KISHINO, Lamento ; Aqua vitae II, dans « Dialogues On Nature », 1 CD MDG, 2021, 925 2214-6.
  • Malika KISHINO, Sange, dans « Rains », avec des compositions de Toshio Hosokawa, Yoshihisa Taïra et Toru Takemitsu, 1 CD Les Percussions De Strasbourg, 2019, PDS119.
  • Malika KISHINO, Rayons crépusculaires ; Monochromer Garten II ; Sensitive chaos ; Prayer/Inori ; Du firmament, dans « Irisation », 1 CD Wergo, 2014, WER 6411 2.