Jacques Ibert fait ses études musicales au Conservatoire de Paris de 1910 à 1914. Après la Grande Guerre, il remporte un 1er Grand Prix de Rome en 1919 pour sa cantate Le Poète et la fée. Il sera directeur de la Villa Médicis de 1936 à 1940 et de 1946 à 1960, directeur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux en 1955, et occupera en 1956 à l’Académie des Beaux-Arts le fauteuil laissé vacant par Guy Ropartz.
Ibert représente une certaine tradition de l’art français, dans laquelle élégance et humour sont au service d’une musique de divertissement qui trouve là ses lettres de noblesse - on a parlé à son propos d’«hédonisme musical» - n’excluant en rien le «sérieux» de la composition et la sûreté du métier. Rien d’étonnant dès lors que le parcours artistique du compositeur soit très lié au spectacle sous ses différentes formes : musiques pour le théâtre (dont certaines écrites en collaboration, avec Honegger notamment), musiques de scène, ballets, et plus de 60 partitions pour le cinéma.