Angélica Castelló débute son parcours musical dès l’âge de 14 ans par l’apprentissage de la flûte traversière et de la flûte à bec au Conservatoire National de musique de Mexico. Elle poursuit ses études à l'Université de Montréal, puis au Conservatoire d’Amsterdam dont elle sort diplômée en 1994. Elle étudie ensuite au Conservatoire de Vienne (l'actuelle Université de musique et des arts du spectacle), ainsi qu’à l’Université privée Anton Bruckner de Linz, où elle étudie la composition classique et électroacoustique. Depuis 1999, elle vit à Vienne. Elle y enseigne la musique et organise des concerts et des évènements, dont les Neue Musik in St. Ruprecht qu’elle fonde en 2004.

L’œuvre protéiforme d'Angélica Castelló est caractérisée par une grande diversité de genres et de supports. Son catalogue comprend à la fois des pièces pour ensemble instrumental ou pour soliste, des pièces électroacoustiques, des pièces radiophoniques et du théâtre musical (Red Rooms). Elle interprète régulièrement ses pièces pour flûte Paetzold sous-contrebasse, son instrument de prédilection. Depuis 2011, elle étend son champ d’exploration en se lançant dans une série d’installations audiovisuelles, ses « autels », qui opèrent à la croisée des arts sonores, de la performance ritualisée et des arts visuels (Electroaltar, Magnetic Islands).

Ses travaux explorent des thèmes liés à la fragilité, au monde onirique, à l'inconscient et à la mémoire. Certaines de ses œuvres sont également animées par des préoccupations écologiques. À ce titre, la pièce électroacoustique Sonic Blue dénonce les effets de la pollution sonore sur la vie marine provoqués par l'industrie pétrolière. Castelló s’empare également des enjeux liés au recyclage et à l’obsolescence : ses installations intègrent notamment des instruments électroniques obsolètes ou des objets récupérés et détournés de leur usage initial (le cœur de son installation Magellanic Tapes est un tissage de bandes magnétiques). Par le biais de ces dispositifs, elle rend hommage aux musiques traditionnelles, au folklore (le culte des morts mexicain est une inspiration directe), et s’inscrit dans une forme de « réalisme sonore magique »

Des festivals internationaux lui passent commande et programment sa musique, tels que Klangspuren (Schwaz), musikprotokoll (Graz), Archipel (Genève), CTM (Berlin), LMC (Londres), Numusic (Norvège), Visiones Sonoras (Mexico), High Zero (Baltimore), et Blurred Edges (Hambourg), entre autres.

La dimension collaborative est une donnée importante dans son travail. Elle se produit régulièrement aux côtés d’artistes de renom tels que Burkhard Stangl, Maja Osojnik, Franz Hautzinger, Isabelle Duthoit, Sophie Agnel, Jérôme Noetinger, Christian Fennesz, Olga Neuwirth, ou encore Wolfgang Mitterer. Enfin, elle cofonde plusieurs formations, comme Frufru, Los Autodisparadores, ou encore Low Frequency Orchestra.

Depuis 2019 elle est membre du Sistema Nacional de Creadores de Arte au Mexique.

Prix et distinctions

  • Bourse d'État autrichienne pour la composition du ministère fédéral autrichien de l'éducation, des arts et de la culture, 2016 ;
  • Prix de l'Artiste exceptionnel - Interdisciplinarité décerné par le ministère fédéral autrichien de l'éducation, des arts et de la culture, 2014 ;
  • Bourse d'État autrichienne pour la composition du ministère fédéral autrichien de l'éducation, des arts et de la culture, 2011 ;
  • Prix de publicité du Fonds SKE d'Austro Mechana (avec l'Ensemble Low Frequency
    Orchestra), 2007 ;
  • Bourse FONCA (Fondo Nacional para la Cultura y las Artes), México, 1999 ;
  • Bourse du Conseil des Arts et Lettres du Québec (Canada), 1997.
© Ircam-Centre Pompidou, 2024

sources

Site de la compositrice.



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