Ce troisième quatuor à cordes termine une trilogie et, étrangement, rejoint cette idée crépusculaire de la fin de la 9e Symphonie de Mahler ou de son Chant de la terre.
Le premier quatuor Les Heures maléfiques était un grand mouvement en continuel « fondu enchaîné », sollicitant plusieurs tempi différents et simultanés : il était basé sur le rythme et la danse.
Le second quatuor flirtait avec La Flûte enchantée de Mozart : une œuvre liée à l'opéra, à une dramaturgie ludique.
Ce troisième quatuor à cordes est bien plus introspectif et laisse respirer le discours musical, délaisse un temps la virtuosité de l'écriture et se réduit à un seul chant.
Commande du festival du Périgord Noir, l'œuvre est dédiée au quatuor Diotima dont j'admire le travail depuis longtemps. Elle voit le jour grâce au président de ce festival, Jean-Luc Soulé, avec lequel je partage en toute amitié la même vision musicale.
Régis Campo, éditions Lemoine.