Philippe Manoury, nommé au Collège de France pour l’année académique 2016-2017 – Chaire de Création artistique –, achève son périple en présentant deux oeuvres mixtes qui incarnent et exposent ses préoccupations essentielles. Une étude minutieuse sur le temps et ses multiples « modes d’expression » dans une vaste forme pour deux pianos – et quatre pianos virtuels ; la naissance de structures électroniques autonomes, pourtant engendrées par le violon solo de la Partita II. D’un bout à l’autre de cette œuvre, la soliste reste l’origine et « l’ordonnateur » du jeu entre plusieurs strates, où se superposent des tempi différents. Le temps, mode d’emploi, en frontispice d’une recherche musicale.