Campo santo explore un lieu oublié : Pyramiden, autrefois ville fleuron de la culture soviétique, cité minière septentrionale, perdue dans l’archipel norvégien du Spiztberg et qui fut autrefois, à l’âge d’or du socialisme soviétique, le lieu d’une organisation humaine construite autour du travail. Aujourd’hui, abandonnée, cette ville est synonyme d’un déclin économique et de la faillite d’un modèle culturel. Le compositeur Jérôme Combier, le vidéaste et scénographe Pierre Nouvel ont passé plusieurs jours sur ce site, collectant images et sons. À la fois installation et concert, Campo santo expose les ruines de nos sociétés et l’usure du temps. C’est aussi une histoire de fantômes : cette pérégrination s’attache à l’histoire d’hommes et de femmes qui ont habité la ville du Spitzberg, qui y ont travaillé, vécu, et ont laissé, là, les traces de leur existence.
Avec les voix de Jacques Gamblin, Nathalie Duong, Miriam Schulte-Coretta, Dima Tsypkin et Luca Bagnoli.