Wolfgang Rihm (1952)

Cuts and dissolves (1976)

esquisses pour orchestre

  • Informations générales
    • Date de composition : 1976
    • Durée : 17 mn
    • Éditeur : Universal Edition
    • Commande : Ensemble intercontemporain
Effectif détaillé
  • 2 flûtes piccolos (aussi 2 flûtes, flûte alto), 2 hautbois (aussi cor anglais), 2 clarinettes (aussi clarinette basse), basson, contrebasson, 2 cors, 2 trompettes, 2 trombones, tuba, 3 percussionnistes, harpe, piano, 3 violons, 2 altos, 2 violoncelles, 2 contrebasses

Information sur la création

  • Date : 3 mars 1977
    Lieu :

    France, Paris


    Interprètes :

    l'Ensemble intercontemporain, direction : Michael Gielen.

Observations

Écouter l’enregistrement du concert du 10 janvier 2009 au Centre Georges Pompidou : https://medias.ircam.fr/x7ed06b_cuts-and-dissolves-wolfgang-rihm

Note de programme

Cuts and Dissolves signifie en français : « coupures et fondus ». Il s’agit de deux termes techniques empruntés au cinéma. Les coupures et les fondus sont des phénomènes profondément musi­caux. Une grande partie de la musique s’articule autour d’eux ; cela devient évi­dent lorsqu’on remplace « coupure » par « contraste » et « fondu » par « jonction ». Conflit et intégration. Composée par Wolfgang Rihm à l’âge de vingt-quatre ans, Cuts and Dissolves est une sorte de symphonie de chambre. Un court prélude et quatre parties. Le sous-titre Orchesterskizzen renvoie au caractère fragmentaire de la forme et du son. La pièce s’inscrit ainsi dans la tradition de la fantaisie. L’arrière-plan — ou mieux, le support — est symphonique. Dans le prélude et la première partie, une forme clairement compréhensible est découpée en plu­sieurs fondus fracturés et périodiques : une mélodie dégringolante. La deuxième partie est elle-même divisée en cinq courts fragments orchestraux exprimant, principalement par l’intermédiaire de coupures, un scherzo agressif. La troi­sième partie — sorte de développement du tout — relie des plans musicaux évolu­tifs et stagnants à un processus allant du clair vers l’obscur. La quatrième et dernière partie possède le caractère d'un adagio, conservé à la manière d'un palimpseste et apparaissant sous d’autres couches. Au cours de la pièce — des quatre parties, s’opère un processus de simplification des événements, un tracé toujours plus net des contours des formes distinctes, un déplacement du fondu vers la coupure.

Wolfgang Rihm, programme du concert du 10 janvier 2009 au Centre Pompidou.