informations générales

date de composition
1985-1987
durée
20 min
éditeur
Universal Edition, Tesin
Dédicace
Dr Alfred Schlee, « en vraie amitié »
Commande
Concertgebouw d’Amsterdam à l’occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire en 1978

genre

Musique instrumentale d'ensemble (Grand orchestre type "bois par 3" (ou plus))

effectif détaillé

4 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, saxophone alto, saxophone ténor, 3 bassons, 6 cors, 4 trompettes, 4 trombones, 2 tubas, 3 timbales, célesta, 12 violons, 12 violons II, 12 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses

informations sur la création

date
15 janvier 1987

Pays-Bas, Amsterdam

interprètes

l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, direction : Riccardo Chailly.

observations

Une version plus longue (de même effectif) a été créée à Amsterdam en 1988.

Note de programme

Formazioni nécessite un grand orchestre symphonique « habituel » bien que cela suppose des relations et des hiérarchies internes « inhabituelles » entre instruments pour ce type de formation. De ces dispositions déjà anciennes, Berio a tiré des conséquences toutes nouvelles. Depuis Tempi concertati (1958-1959), il s’était intéressé aux rapports entre les instruments, particulièrement ceux qui avaient trait aux caractéristiques acoustiques plus qu’à leurs parallèles techniques et mécaniques. L’orchestre symphonique tel qu’il s’est constitué au cours des derniers siècles, s’est fondé sur les familles d’instruments tels que les bois, les cuivres ou les cordes ; ces dernières prirent valeur du plus important « instrument ». À l’intérieur même de cette famille, il faut aussi compter avec la répartition des sopranos, altos, ténors et voix de basses de la polyphonie baroque. Mais – et c’est le propos de Berio –, est-ce que dans certaines circonstances un alto et une contrebasse n’auraient pas moins en commun qu’un alto et une flûte ? Y a-t-il réellement moins de parenté acoustique entre le cor et la trompette qu’entre une trompette bouchée et un hautbois ou un cor anglais ?

C’est à cela – et à d’autres interrogations – que touche Formazioni. Les relations internes entre les traditionnelles familles d’instruments et leur répartition sont abordées différemment. Pour cette raison, le placement du plateau est inhabituel. Devant à gauche, et derrière à droite se tiennent les bois, pendant qu’au milieu de l’orchestre – à droite et à gauche – sont placés les cuivres. Un groupe très important de cinq clarinettes et de contrebasses, est localisé sur le devant, au milieu de l’orchestre, entouré de violons et d’altos. Au sein même des cordes – « qui sont souvent le ciment caché de l’orchestre » – ainsi désignées par Berio, s’effacent les violons, au profit des contrebasses (placées devant et à droite). On observe ainsi la tendance qui consiste à placer les instruments graves vers le devant, les plus aigus vers l’arrière. La conséquence de cette « géographie orchestrale » aboutit à une nouvelle perspective essentielle. Déjà au cours de l’expérimentation de Coro (1974-1976) où chacun des quarante chanteurs qui étaient assujettis à un instrument spécifique, Berio avait étudié la signification des diverses relations spatiales instrumentales. De même dans Voci (1984-1985), pour alto et deux groupes d’instruments, furent développées de nouvelles balances acoustiques et musicales. Le compositeur lui-même parle d’une « composition orchestrale qui s’élabore autour de diverses musiques de chambre qui s’intensifient à l’extrême ».

Pour cette raison, une direction de Formazioni relève d’une mission difficile aussi bien dans le jeu individuel que dans l’interprétation collective. Souvent des groupes d’instruments apparaissent par-dessus la tête d’autres musiciens, qui ont à jouer une partie de solo, et qui, alors, entrent en conflit les uns avec les autres ; au niveau de la forme, Formazioni représente (du point de vue technique et expressif on devrait plus précisément parler de la « Formation de Formazioni ») un autre concept musical de l’idée que se fait Berio sur la créativité en tant que synthèse de procédures déductives et soustractives par opposition aux procédures additives. Dans Formazioni, cette conception du « filtrage » s’exprime par un constant modèle de proportions. Pourquoi le titre de Formazioni ? Ces « formations de formes » peuvent se décrire comme une stratégie de rapports mutuels de « formations militaires », mais aussi comme superpositions géologiques de couches musicales homogènes entre elles.



D’après Willem Vos, 1990.

captations

Voir la fiche media

Formazioni

Composé par Luciano Berio , concert du 11 juin 2009

Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.

Voir la fiche media

Formazioni

Composé par Luciano Berio , concert du 28 mars 1990

Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.


œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.