Joshua Fineberg commence sa formation musicale dès l’âge de cinq ans. Il étudie le violon, la guitare, le piano, le clavecin, la direction d’orchestre, puis la composition. Il entre au Peabody Conservatory of Music de Baltimore, dans la classe de composition de Morris Moshe Cotel où il obtient le Premier prix du concours de composition de la Virginia Carty de Lillo.
Il reçoit les Prix Ascap en 1991 et Arnold Salop composition competition en 1994, le Palache Scholarship, le Randolph S. Rothschild Award, la bourse du conservatoire américain de Fontainebleau et il est sélectionné par la fondation Gaudeamus en 1992 pour Origins.
En 1991, il s’installe à Paris où il étudie avec Tristan Murail. L’année suivante, il est sélectionné par le comité de lecture de l’Ircam - Ensemble intercontemporain pour le cursus de composition et d’informatique musicale. En 1997, il retourne aux Etats-Unis afin de poursuivre à la Columbia University un doctorat de composition musicale qu’il achève en mai 1999. Après avoir enseigné dans cette université pendant un an, il est nommé à Harvard University où il est professeur au département musique jusqu’en 2007. Il rejoint ensuite la Boston University School of Music où il est directeur du studio de musique électronique et professeur de composition. En 2011, il est nommé Artist Fellow du Massachusetts Cultural Council et, en 2012, directeur du Boston University Center for New Music.
Joshua Fineberg reçoit de nombreux prix et résidences. Il est publié chez Max Eschig et Gérard Billaudot, Paris. Ces œuvres sont largement interprétées en Europe, en Amérique et en Asie. Parmi ses pièces importantes figurent Lolita, « opéra imaginaire » d’après Nabokov, pour comédien, danseurs, vidéo, ensemble et électronique, Speaking in Tongues, concerto écrit pour les cinquante ans des Percussions de Strasbourg (2010), Objets trouvés, pour l’ensemble Court-circuit (2009), La Quintina, pour quatuor à cordes et électronique, écrit pour le Quatuor Arditti, créé en 2013 au Festival Ultraschall de Berlin, collaboration avec l’ExperimentalStudio de Freiburg et l’Ircam.
Outre son activité de compositeur et d’enseignant, Joshua Fineberg collabore activement à la recherche en psychoacoustique et au développement de logiciels de composition, d’analyse acoustique et transformation du son. Il a été par ailleurs rédacteur invité de deux numéros de la revue Contemporary Music Review consacrés à la musique spectrale en 2004 ; il a été éditeur de cette revue pour les Etats-Unis de 2003 à 2009. Il est aussi l’auteur de l’essai sur la musique contemporaine paru en 2006 Classical Music, Why Bother? aux éditions Routledge, Taylor and Francis Group.
La musique de Joshua Fineberg est un art du paradoxe, passant du tumulte à une soudaine contemplation, en même temps dynamique et réfléchie. Son univers sonore est coloré et chatoyant bien que complexe et rigoureusement construit. Il fait partie de la deuxième génération des compositeurs influencés par le courant spectral, initié par Gérard Grisey et Tristan Murail. Cependant, il développe les recherches de ces derniers en utilisant les technologies les plus avancées, et s’affranchit de l’égide de Gérard Grisey en travaillant à partir d’une matière première qui n’est plus uniquement le son, mais aussi les phénomènes psychoacoustiques.