informations générales

date de composition
1996-1997
durée
12 min
éditeur
Billaudot

genre

Musique soliste (sauf voix) (Clarinette)

effectif détaillé

clarinette basse

informations sur la création

date
29 septembre 1997

Paris, Ircam, Cursus de composition, Espace de projection

interprètes

Pierre Dutrieu, de l’ensemble Court-Circuit.

Information sur l'électronique

Information sur le studio
Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale)
Mikhail Malt
Dispositif électronique
temps réel

Note de programme

L'écriture de D'Ombra est fondée sur une recherche musicale et un développement informatique menés autour de deux axes :

  1. l'analyse du son instrumental et les différentes formes de re-synthèses du son analysé,
  2. la formalisation de divers algorithmes de détection du son instrumental (détection des durées, des registres, de l'attaque et de l'extinction d'une note, etc).

Ces procédures, fonctionnant entièrement en temps réel, ont été conçues de façon à établir un lien musical étroit entre la partition instrumentale et l'électroacoustique.

Composée et réalisée à l’Ircam en 1997, dans le cadre du Cursus de composition et d’informatique musicale, et créée la même année par Pierre Dutrieu, D’Ombra I explore une relation de « double » ou de « miroir » entre l’électroacoustique et la clarinette basse. Ces deux dimensions produisent non un rapport de cause à effet, mais une troisième image acoustique : une ombre, dont la source est considérée comme absente.

En ce sens, la production du son de synthèse reste extrêmement liée à la production du son instrumental : la clarinette basse est analysée en temps réel, de façon à récupérer un certain nombre de paramètres servant à contrôler des oscillateurs ; la synthèse interprète alors le son instrumental, son dédoublement. C’est cette relation que j’ai explorée lors de la composition, une relation qui donne aussi à l’instrument certaines dimensions a priori absentes : une dimension harmonique, un registre plus étendu, un caractère polyphonique et des capacités spatiales plus amples.
Formellement, D’Ombra I explore des comportements musicaux plus ou moins systématiques qui font appel à une écoute inscrite dans le temps, plutôt qu’à une écoute instantanée. J’ai développé dans cette pièce la relation entre différents objets ou structures musicales participant d’un processus et la forme musicale qui s’établit en fonction de cette relation : une forme sensible, redéfinie à chaque écoute, où les hiérarchies musicales sont également instituées en temps réel. A quel moment une succession systématique de deux situations musicales distinctes est-elle perçue comme une continuité ou une discontinuité, comme une succession d’entités indépendantes ou d’éléments constitutifs d’un organisme plus important ?


Daniel Augusto D'Adamo, programme des concerts du Cursus de composition de l'Ircam, 29-30 septembre 1997, Espace de projection de l'Ircam

captations

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Daniel D'Adamo , concert du 29 septembre 1997


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