Elliott Carter (1908-2012)
String Quartet No. 3 (1971)
- Informations générales
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Date de composition :
1971
- Durée : 22 mn
- Éditeur : Associated Music Publishers
- Commande : Julliard School pour le Quatuor Julliard
- Dédicace : au Quatuor Julliard
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Date de composition :
1971
- Genre
- Musique de chambre [2 violons, alto, violoncelle]
- violon, violon II, alto, violoncelle
Information sur la création
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Date :
23 janvier 1973
Lieu :États-Unis, New York
Interprètes :le Quatuor Julliard.
Titres des parties
- Duo (1. Furioso, 2. Leggerissimo, 3. Andante espressivo, 4. Pizzicato giocoso)
- Duo (1. Maestoso, 2. Grazioso, 3. Scorrevole, 4. Pizzicato giusto, meccanico, 5. Largo tranquillo, 6. Appassionato)
Note de programme
Le troisième quatuor, comme le deuxième, traite des relations entre les instruments ; mais, au lieu d'opposer constamment l'un des instruments aux trois autres (Quatuor n° 2), le quatuor est partagé en deux groupes : le duo 1, violon et violoncelle ; le duo II, violon et alto. Le duo I doit jouer quasi rubato, « d'une manière intense et expressive, impulsivement », ses quatre mouvements : Furioso ; Leggerissimo ; Andante espressivo ; Pizzicato giocoso. Le duo II joue ses six mouvements dans un tempo strict : Maestoso ; Grazioso ; Scorrevole ; Pizzicato giusto, meccanico ; Largo tranquillo ; Appassionato. Les mouvements des deux duos sont brisés en fragments importants, joués dans un ordre différent de celui qui vient d'être donné pour chaque duo. Il se crée un entrelacs de modes et de matériaux, dans lequel les changements de mouvement d'un duo se produisent pendant que l'autre duo poursuit l'exécution du mouvement qu'il est en train de jouer. L'œuvre commence par le Furioso du duo I (construit sur la septième majeure) joué en même temps que le Maestoso du duo II (quinte juste). Plus loin, le Furioso du duo I réapparaît pendant le Pizzicato giusto, meccanico (quarte augmentée) du duo II, et continue alors que le duo II passe à son Grazioso (septième mineure). Ensuite, le Furioso du duo I se développe longuement, faisant son entrée pendant le Largo tranquillo (tierce majeure) du duo II, continuant pendant la pause du duo II et une partie du Scorrevole du duo II. On peut tracer un plan semblable pour tous les mouvements de l'oeuvre.
Bien entendu, toutes ces sections ne sont pas de même longueur, et elles possèdent des points forts différents, puisque chaque mouvement pris comme un tout (bien qu'en réalité il soit fragmenté) a sa forme propre, et comporte des passages plus emphatiques que d'autres. Un des principaux intérêts dramatiques et techniques de ce jeu formel tient dans les possibilités de contrastes entre le « non-motivé », changements abrupts d'un fragment à un autre, et le « motivé », continuité des mouvements dans lesquels un élément grandit de façon évidente, émergeant d'un autre élément.
Elliott Carter, note de programme du concert du Festival Archipel, 26 mars 1992.
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