Calimo II : cette oeuvre, dont le titre n’a pas de signification, mais qui renvoie à une oeuvre pour deux pianos de 1965 à cause de la conception temporelle concernant des textures dynamiques variées avec des profils décroissant en intensité (voir note sur Espacios transformables) est un jeu de surfaces électroniques contrôlé par des interprètes en direct, à l’aide de synthétiseurs analogiques, dont les sons sont générés parfois par des oscillateurs VCO (de sons électroniques de très courte durée), parfois par des sources externes (enregistrements de sons naturels transformées par les synthétiseurs). Ces sons divers n’ont pas de structure harmonique périodique, étant conçus comme des inharmoniques avec plusieurs composantes spectrales audibles à la fois (peu de fusion spectrale). Leur brièveté les empêche de se présenter comme des oscillations continues, se manifestant plutôt comme des successions de groupements pleins de rugosités. Ecrite spécialement pour le Theater am Turm de Frankfort, cette pièce est jouée en direct avec trois synthétiseurs plus quelques moyens acoustiques captés par microphones et traités par les mêmes instruments.