Pour obtenir des sonorités intéressantes à partir de la synthèse, il faut entre autres s'attacher à doter le son d'un mouvement interne, en faisant évoluer à travers le temps ses éléments constitutifs. Si l'on considère les groupes d'éléments, chaque groupe formera une partie du son, possédant ses caractéristiques propres, ce qui le distinguera des autres parties d'un même son. On approche ici le concept de « timbre partiel », à savoir la partie d'un « timbre-son ». Je mets fréquemment en pratique cette façon de penser le son, non seulement dans la musique électronique, mais aussi dans la musique instrumentale. Par certains aspects, cette pièce est un hommage aux différentes ressources musicales que j'utilise depuis quelque temps, et que j'ai voulu approfondir ici. J'ai particulièrement axé mon travail sur la synthèse, à l'aide du synthétiseur Yamaha SY77, et j'ai développé sur PatchWork une interface graphique pour le programme Csound, qui m'a donné les moyens de m'atteler avec aisance à un travail minutieux. Timbres partiels est une pièce essentiellement quadriphonique, tant en ce qui concerne les sons diffusés direct-to-disk et les séquences MIDI que le traitement et la spatialisation des instruments acoustiques.
J'ai souhaité réaliser une œuvre avec une partie électronique conséquente, dans laquelle les instruments acoustiques se disputent la suprématie. Le résultat de cette lutte est une musique tonique, toujours prête à aller de l'avant. J'ai utilisé dans ma composition les configurations suivantes : Ordinateurs NeXT et Macintosh, Synthétiseur Yamaha SY77, Logiciels Csound, Max, Sound Designer II, ProTools, Studio Vision, Galaxy, Langage PatchWork.
Mario Marcelo Mary.