informations générales

date de composition
2007
durée
30 min
éditeur
Éditions de l'Agité
Dédicace
à Noëmi Schindler et Emmanuelle Bertrand (1er et 3ème mouvement), à Gilles Zaepffel (2ème mouvement), à Aurèle Stroë (4ème mouvement)
Commande
Radio France et Orchestre national de Lille

genre

Musique concertante (2 cordes et ensemble/orchestre)

effectif détaillé

Soliste(s)
violon, violoncelle

14 violons II, 3 flûtes (aussi 2 flûtes piccolos), 3 hautbois (aussi cor anglais), 3 clarinettes (aussi clarinette en mib, clarinette basse), 3 bassons (aussi contrebasson), 4 cors, 3 trompettes (aussi trompette piccolo), 2 trombones, trombone basse, tuba, timbales, 4 percussionnistes, harpe, piano (aussi célesta), 16 violons, 12 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses

informations sur la création

date
15 septembre 2007

(création partielle : 2 mouvements) Lille, salle Les Nouveaux Siècles, dans le cadre du Festival

interprètes

Noëmi Schindler : violon, Emmanuelle Bertrand : violoncelle, Orchestre national de Lille, direction : Peter Rundel.

Note de programme

Ce concerto, qui comprend quatre mouvements et deux moments appelés « Pause », propose une sorte d’itinéraire dans un champ archéologique imaginaire où des bribes d’une Partita de Bach (une mesure de la troisième pour violon) pour le premier mouvement, un thème chinois (Jasmin) pour le deuxième, quelques accords, phrases, apocryphes ou non, empruntés à la Messe de Machaut peuvent être rencontrés.

Dans le premier mouvement, qui porte en sous-titre « en ré », il s’agit d’une forme simple en Couplet-Refrain, où les deux instruments solistes sont pensés comme un seul instrument, sorte d’instrument hybride, à huit cordes, où la virtuosité domine en permanence, dans une gestion difficile de l’archet.

Le deuxième mouvement (Transparent) porte un sous-titre : « Variations sur un thème pentatonique bien enfoui ». Le thème Jasmin est sans cesse brouillé par de multiples superpositions, parfois filtré par des effets affectant le timbre, absent ou supposé, pour apparaître quelquefois furtivement à où l’on ne l’attend pas. L’adéquation entre la polyphonie et le timbre est ici évidente. D’autres « objets sonores » plus ou moins anciens ou primitifs (rituel Tibétain, l’internationale …) « jonchent » le sol, se conjuguent avec lui. Il s’agit ici d’une pièce qui porte en elle une mémoire quasi-sentimentale qui ne renie pas la nostalgie, le mystère, l’éloignement, la disparition, l’empreinte.

Le troisième mouvement est une cadence ou la virtuosité des cordes solistes rivalise avec celle plus « gauche » des cuivres.

Enfin le quatrième mouvement, écrit après la disparition d’Aurèle Stroë (octobre 2008), rend hommage à ce compositeur amoureux des confrontations complexes.


Bernard Cavanna

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