LULLY_AnimaChristi_Dulcissime_Regina_CMBV_Espro_22juin23_Concert.mp3

Composé par Jean-Baptiste Lully , concert du 22 juin 2023

informations

évènements
Janus
Type
Concert
Lieu de représentation
Ircam, Espace de projection (Paris)
durée
21 min
date
22 juin 2023
note de programme
Janus

Enregistrement © Ircam - Anaëlle Marsollier

    • Trois petits motets
      Anima Christi
      O Dulcissime
      Regina Cæli

Les petits motets de Lully sont bien évidemment ainsi désignés par opposition aux grands motets. Plusieurs caractéristiques les en distinguent, à commencer par ce à quoi ils doivent leur nom: la modestie de leurs effectifs (trois voix et basse continue). Ensuite par leur destination qui, contrairement aux grands, composés pour la Chapelle royale, reste encore assez mystérieuse. De même que leur date de composition, au reste. Car là où les créations des grands motets sont assez bien documentées, on ne sait quasiment rien de celles des petits. Selon certaines sources commencer par le compositeur André Danican Philidor, qui se chargea du premier inventaire des œuvres de Lully), les petits motets auraient été composés pour le couvent des Filles de l’Assomption, rue Saint-Honoré, fondé en 1622. Ce couvent était connu pour la qualité des voix de ses religieuses qui attiraient un public nombreux, notamment pour les Offices des Ténèbres pendant la Semaine sainte.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est que, du point de vue musical, outre leur intimisme, ce qui distingue les petits des grands est leur forte inspiration italienne, et plus particulièrement les emprunts au style de Giacomo Carissimi – Lully ayant pu prendre connaissance des œuvres du grand maître romain à Paris même. Au reste, Lully se rapproche là d’un de ses illustres contemporains, Marc-Antoine Charpentier, qui fut élève de Carissimi. Du point de vue liturgique, les textes s’inscrivent dans l’esprit de la Contre-Réforme (dévotion au SaintSacrement pour Anima Christi, culte de la Vierge dans Regina Caeli…), mais sont pour la plupart inventés, ou le résultat de montages de versets empruntés à différents psaumes. Quant au traitement musical, il respecte scrupuleusement, et avec une remarquable fluidité, l’èthos des textes – ainsi de la pureté exaltée de Regina Caeli ou de la modestie plein de grâce de O Dulcissimi.


Janus

Janus réunit le Centre de musique baroque de Versailles et l’Ircam : une rencontre inédite entre le présent et le siècle classique, entre la création avec électronique et la musique vocale du XVIIe siècle. Le renouveau prodigieux du baroque dans les années 1960 correspond à l’essor de la musique contemporaine, avec l’émergence d’ensembles musicaux hors des systèmes philharmoniques. Le foisonnement des formes musicales aux XVIIe et XVIIIe siècles ne peut se comparer qu’aux bouleversements vécus par le XXe. Autant de raisons fondatrices pour Janus. Les contraintes de l’écriture pour une maîtrise vocale ont été intégrées par Ariadna Alsina Tarrés. Celle-ci trouve sa source d’inspiration dans les Lachrymae de Pierre Perrin, utilisé par Jean-Baptiste Lully, le traitement du signal venant éroder le son. Pour parachever l’effet « Janus », ce présent du passé, l’acoustique de Versailles a été modélisée, pour transformer, le temps d’une soirée, l’Espace de projection en Chapelle royale.

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