Mathieu Bonilla étudie au Conservatoire National de Région de Rennes et à l’Université de Rennes 2. Il y obtient une maîtrise de musicologie et le diplôme d’Etat de guitare classique. Dans le même temps, il suit les cours d’Alain Bioteau et d’Yves Krier tout en collaborant en tant que compositeur et interprète avec les ensembles Chrysalide, Rhizome et Choréa. Il poursuit sa formation en intégrant le Cursus 1 de composition et d’informatique musicale de l’Ircam et le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de composition de Gérard Pesson.

Lauréat du Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-arts, il est artiste en résidence à la Casa de Velázquez - Académie de France à Madrid en 2013-2014 et lauréat de la Fondation Salabert.

Ses pièces sont jouées par des ensembles tels que Garage, L’Ensemble Maja, l’Ex Novo Ensemble, L’Instant Donné, Cairn, l’Ensemble Orchestral Contemporain, le Spat’Sonore, le quatuor Diotima, l’Orchestre de Massy et l’Orchestre National de France. Programmé par la Fondation Cartier, il collabore avec Jean-Yves Jouannais, le compositeur Sébastien Roux, l’artiste plasticien Edouard Decam, l’Atelier Permanent de Recherche Théâtrale, le petit festival et la compagnie lyrique Ode & Lyre.

Son travail associe création et pédagogie : si sa musique n’a pas d’instrument de prédilection, bien que la guitare y soit assez présente, elle porte un intérêt au sens large pour la transmission, des non lecteurs aux musiciens chevronnés, à partir de 4 ans et plus. Il a notamment développé un projet artistique, avec l’ensemble Guitare Fusion à la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, Nylon curvado (2014) pour 34 guitares. Mathieu Bonilla enseigne par ailleurs la guitare depuis 2012 au Conservatoire de musique André Navarra de Charenton-le-Pont.

La musique de Mathieu Bonilla se plonge dans l’acte de création, à l’affût de moments de « résonance » tel que pourrait les définir le philosophe Hartmut Rosa, c’est-à-dire issus d’une relation au monde fertile, qui permet à chacun à la fois de se laisser toucher et transformer et qui galvanise sa puissance d’agir.1 Ces résonances lient mode de jeu élargis, micro-tonalité et surgissement de l’expression musicale. Son univers est celui d’un syncrétisme musical assumant une lignée européenne plus ou moins ancienne : de Rameau, Schubert, Fauré et Monteverdi à Britten, Adès, Nono, Pesson, Levinas, Dufourt et Lachenmann — dont le compositeur a proposé une transcription pour quatuor à cordes des Fünf Variationen über ein Thema von Franz Schubert (1956) pour piano : une musique en « résonance » avec l’aventure de l’écriture occidentale vue comme un désenclavement du territoire du son.


1. Hartmut Rosa, Résonance. Une sociologie de la relation au monde, Paris, La Découverte, 2021.

© Ircam-Centre Pompidou, 2022

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