Marisol Jiménez est compositrice, performeuse et artiste multidisciplinaire. Elle est titulaire d’un master en Arts de Mills College (Californie) en 2005 et d’un doctorat en composition de Stanford University en 2011. Au cours de son parcours, elle a étudié avec Brian Ferneyhough, Mark Applebaum, Chris Chafe, Erik Ulman et Josh Levine. Elle est fondatrice et directrice artistique du festival ARTSON pour la musique contemporaine qui se tient dans sa ville natale de Guadalajara. Récipiendaire du premier prix du 39e prix international Irino de composition pour orchestre de chambre à Tokyo, elle est récemment devenue membre du Sistema Nacional de Creadores de Arte du Mexique.
Ses œuvres sont commandées et jouées par des formations telles que BIT20, London Sinfonietta, l’ensemble Decoder, SLORK (Stanford Laptop Orchestra), l’OEIN (Orquesta Experimental de Instrumentos Nativos), Surplus, l’Ensemble Intercontemporain, l’ensemble Recherche ou encore le quatuor Arditti, qui se sont produits aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon et en Europe dans des festivals comme Borealis, Heroines of Sound, Ultima, Internationale Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt, SLAM Festival de Seattle, Festival Signal Flow de Mills College et Ultraschall.
Son catalogue comprend pour sa majeure partie des œuvres de chambre incluant des dispositifs électroniques, souvent audiovisuels et/ou en temps réel. Ses travaux traduisent une fascination pour le processus tactile de la création du son et les incursions de l’entropie au sein d’une « machinerie » musicale structurée. C’est à cet égard qu’elle cherche à produire ses propres sons et sculptures sonores, à partir d’objets trouvés, de field recordings réalisés par ses soins ou d’instruments électro-acoustiques expérimentaux, parmi lesquels les noise spring harps composées de grands ressorts tendus qui peuvent être frappés ou frottés et qui font partie des effectifs des pièces Mesetas (2010), Songôj Fontoj (2012), Yuariya Vaicári (2016) et Sensuous Matter (2018). Cette dernière installation à grande échelle lui a valu l’obtention d’une bourse de l’Initiative Neue Musik de Berlin en 2018.
De nombreuses installations ont été montrées au Spektrum de Berlin, qui met en avant des œuvres d’art fondamentalement liées à la technologie, notamment Sensuous Matter (2018) et Cuicári heciariyá (2017) ou encore Rhizomatic Portal (2010) au centre culturel SOMArts de San Francisco.
Marisol Jiménez vit actuellement à Berlin.