Né le 20 janvier 1894 à Rockland (Maine), Walter Piston était considéré comme l’artisan musicien absolu, produisant une oeuvre pour orchestre et ensemble de chambre caractérisée par ses qualités néo-classiques de clarté et de proportion. Professeur renommé, Piston enseigna à Harvard de 1926 à 1960 et écrivit trois manuels de musique importants : Harmony (1941), Counterpoint (1947) et Orchestration (1955). Parmi ses élèves les plus célèbres figurent Elliott Carter, Leonard Bernstein et Arthur Berger.
Diplômé de Harvard en 1924, Piston part pour Paris suivre les cours de Nadia Boulanger et Paul Dukas. Il se passionne pour le néoclassicisme français et les dernières créations de Fauré et de Roussel. Un climat musical célébrant le retour de Bach et la découverte du jazz imprégneront son oeuvre. A son retour aux Etats-Unis, il élabore un style musical sophistiqué et plein d’esprit, saisissant avec une grande précision les ornements culturels et philosophiques de sa Nouvelle Angleterre natale. Ses Symphonies n°3 et 7 lui valurent plusieurs Prix Pulitzer, et des créations telles que la suite pour ballet The Incredible Flutist et Three New England Sketches lui apportèrent un succès populaire pour son style caractérisé par un grand équilibre entre la forme et l’expression. Piston a travaillé en étroite collaboration avec Serge Koussevitzky et le Boston Symphony Orchestra qui lui fit plusieurs commandes.
Piston reçut de nombreux prix et récompenses, dont trois New York Music Critics’ Circle Awards pour sa Symphonie n°2, le Concerto pour alto et le Quatuor à cordes n°5, deux Prix Pulitzer et huit diplômes honorifiques. Il fut admis à l’American Institute and Academy of Arts and Letters ainsi qu’à l’American Academy of Arts and Sciences. Une série d’enregistrements sortie récemment a apporté un regain d’intérêt pour l’oeuvre de Piston.