Walter Feldmann étudie le français, le latin et la musicologie à l’université de Zürich, et la flûte avec Dominique Hunziker à Aarau. Il est flûtiste dans divers orchestres et dans l’ensemble Les joueurs de flûte. Compositeur autodidacte, il écrit ses premières œuvres en 1986. En 1991 il fonde l’Ensemble S à Zürich. Dès 1992 il est co-organisateur, puis, de 1994 à 2003, directeur artistique du festival Tage für Neue Musik Zürich. En 1993, il participe à la première Académie d’été de l’Ircam, où il est ensuite sélectionné pour le stage d’été en informatique musicale en 1996.
La musique de chambre est abondante dans catalogue de Walter Feldmann : plusieurs quatuors à cordes – « …à tournoyer » (1990), absences (« fragmenté ») (1991-1992), le second tour du noyé (1996-1997), ainsi que « se sont penchés dessus » (2004-2005), où les deux violons sont concertants –, des pièces avec saxophone, guitare, flûte et alto comme K K H pour saxophone baryton, guitare et électronique (2006-2007) et « incantation » pour guitare solo, flûte basse, saxophone baryton et alto (2007), ainsi que de nombreuses pièces dédiées à la flûte, parmi lesquelles « fort et longtemps » pour deux flûtes altos solistes et deux trios de flûtes (1999) et des transcriptions de Debussy pour ensemble de flûte Le sommeil de Lear (2008) et La fille aux cheveux de lin (2010).
Walter Feldmann intégre à ses compositions scène, espace et lumière. Il collabore étroitement en tant que flûtiste et compositeur avec le chorégraphe Gabriel Hernández (tHEL danse) à Paris, notamment pour how many parts of it – the one, – and (…), nr. 1 the one, coproduction Ircam-Biennale nationale de danse du Val de Marne (2001-2002) et fr.gm.nts - « .o. .a.y » jeux chorégraphiques pour flûte, alto et électronique (2002), ainsi que pour une pièce électronique, « sspd » / « sspd » saturé (2004).
Après un cycle sur Les Géorgiques de Claude Simon, « tellement froid que » (1996), « comme si le froid » (1998) et « n’était le froid » (1999-2001), il s’inspire des écrits d’Anne-Marie Albiach pour composer le concerto pour alto et ensemble « monstrueuse vécut dans le cadre » la mémoire, créé à Paris en 2004 par Odile Aubouin et l’Ensemble intercontemporain, suivit du grand triptyque « une géométrie » (2005-2007). En cours d’élaboration, un cycle de pièces pour piano s’appuie aussi sur ses textes.
Walter Feldmann reçoit le Prix de composition de la Ville de Zürich en 1999, le Prix de la fondation d’Etat Pro Arte en 2003. Sa musique est éditée chez Carus Verlag Stuttgart. Il enseigne la flûte traversière au lycée Alte Kantonsschule Aarau, vit et travaille à Zurich.