Christophe de Coudenhove commence ses études dans la classe musicale de hautbois du Conservatoire National de Région de Grenoble. De 1975 à 1982, il poursuit ses études à l’Ile de la Réunion, où ses parents sont mutés, et s’y passionne pour les musiques vocales polyphoniques qu’il découvre dans les chorales auxquelles il participe. C’est aussi à cette époque qu’il commence à écrire ses premières partitions et à s’intéresser à la programmation, en réalisant notamment des algorithmes associant graphisme et son dans des compositions aléatoires.
Il entame des études de Génie Mécanique à l’IUT de Bourges mais se-réoriente en 1984, date à laquelle il entre au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de musique électroacoustique de Guy Reibel et Laurent Cuniot puis intègre le cursus de composition instrumental où il suit les classes d’analyse de Betsy Jolas, d’orchestration de Serge Nigg et de musique indienne de Patrick Moutal. En 1989, il y obtient les prix de Composition et d’Orchestration.
De 1985 à 1994, Christophe de Coudenhove est chargé de cours de composition de musique électroacoustique dans les Centre de formation de musiciens intervenants (CFMI) des universités de Poitiers et de Tours. En 1991, il intègre le Cursus en composition et informatique musicale de l’Ircam, où il écrit Un coup de dés jamais n’abolira le hasard pour clarinette et ordinateur en temps réel, première œuvre composée pour la Station d’Informatique Musicale alors récemment mise au point par les chercheurs de l’institut.
Il poursuit sa carrière à l’Ircam en tant que chargé de cours de programmation en Max et réalisateur en informatique musicale — il travaille notamment avec Qigang Chen, Martin Matalon et Ivan Fedele, des collaborations qui sont l’occasion pour lui de développer de nombreux algorithmes de transformation du son et de spatialisation écrits en Max sur la Station d’Informatique Musicale.
En 1994, Michel Decoust lui demande de créer une classe de composition et d’informatique musicale au sein du Conservatoire de Montpellier Agglomération. Il est, de cette même année à 2002, à la direction du chœur de l’Association pour le Développement de l’Animation Culturelle (ADAC) à Paris. En 2005, il devient responsable de la classe de composition instrumentale du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-la-Reine/Sceaux.
Son engagement auprès des classes de harpe du Conservatoire l’amène à composer plusieurs pièces autour de cet instrument : Cahier de couleurs pour harpe électroacoustique solo (2006), Une harpe dans l’autobus pour harpe électroacoustique et un acteur d’après l’Exercice de style de Queneau (2007), et Harpes de toutes couleurs spectacle pour harpe électroacoustique, 5 harpes et projection vidéo (2008).
Depuis 2013, Christophe de Coudenhove est associé à la maison des arts sonores - KLANG à Montpellier en tant que compositeur invité. En 2017, avec son oeuvre Scènes pour support audio 6 pistes composée pour ce même festival, il propose une réflexion sur la notion d’espace, pour laquelle il développe des algorithmes de spatialisation pour le Spat de l’Ircam.
À partir de 2015 et de sa collaboration avec l’organiste Béatrice Piertot, avec qui il réfléchit à l’intégration de l’orgue dans les pièces d’orchestre, Christophe de Coudenhove compose toute une série de pièces pour orgue et pour jeunes organistes : Fusion (2015), Swing, Jeu(x), Miroir-Mémoire (2016) et Ombre et lumière (2017). De 2019 à 2021, Christophe de Coudenhove effectue des recherche avec le hautboïste Laurent Georgel sur l’utilisation expressive des micro-tons et de certains sons multiphoniques dans l’écriture pour hautbois, collaboration qui aboutit à l’oeuvre Lamento.
Ses œuvres ont notamment été jouées par l’Ensemble TM+, l’Orchestre Poitou-Charentes, l’Ensemble Résonances XXe, le Trio Controverse, l’Orchestre Colonne et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. En février 2022, l’Orchestre national de Jazz crée la nouvelle version de En blanc et bleue pour deux harpes et orchestre de jazz, au festival Présences de Radio France.