Andrew Harlan (1995)

nested catastrophes (2023)

for percussion, stones, lights and electronics

electronic work, Ircam
Ircam cursus

  • General information
    • Composition date: 2023
    • Duration: 12 mn
Detailed formation
  • percussionist

Premiere information

  • Date: 14 September 2023
    Location:

    France, Paris, Ircam, Espace de projection


    Performers:

    Olivia Martin, percussion

Information on the electronics
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale): Johannes Régnier (encadrement pédagogique Ircam)
Electronic device: sons fixés sur support, dispositif multimédia (vidéo, lumière)

Observations

Voix enregistrée pour l’électronique : Anna Arkushyna
Avec la participation sur scène de : Kirsten Milenko, Frederik Bous

Program note

Votre formation musicale première s’enracine dans l’improvisation et, pour cette pièce pour percussions, lumières et électronique, vous collaborez avec Olivia Martin : comment travaillez- vous avec elle ?

Travailler avec Olivia est un rêve ! Non seulement c’est une percussionniste incroyablement talentueuse, mais elle dégage sur scène un charisme qui rehausse grandement les aspects dramatiques et narratifs de ma pièce.
Nombre de nos premiers ateliers ont consisté à improviser les structures rythmiques qui soutiennent le discours de la pièce et à les intégrer grâce
à divers dispositifs technologiques tels que les déclenchements et l’éclairage. Plus tard, nous nous sommes concentrés sur les gestes physiques, le timing, le mouvement afin de donner forme à cet univers que nous créons.

Quel est cet univers ?

L’un des thèmes centraux de cette pièce est la relation entre l’homme et son environnement. Plus précisément, je me suis intéressé à l’« écologie sans nature » de Timothy Morton. Ce philosophe britannique propose ce concept pour souligner la dialectique faussée entre humains et non-humains, ainsi que la manière dont cette dialectique a laissé libre cours à une relation destructrice plutôt que symbiotique entre les humains et les écosystèmes. Ce thème est particulièrement crucial pour moi en tant qu’Américain car il traite directement de la dystopie qu’incarne l’inaction politique actuelle dans mon propre pays comme dans tant d’autres.
Cette pièce s’inspire du roman de science-fiction du début du XXe siècle, The Purple Cloud du britannique M. P. Boucliers. Dans ce récit postapocalyptique, une sorte de peste a anéanti toute la population à l’exception d’un homme, que l’on suit dans sa quête d’un autre être vivant qui aurait éventuellement survécu.
Dans ma pièce, deux interprètes (autres que la percussionniste) incarnent cet environnement désolé (à la manière d’un chœur grec), en fouillant des récipients en verre remplis de petites pierres, dont le son est amplifié et spatialisé.

Entretien avec Jérémie Szpirglas, note de programme du concert Cursus du 14 septembre 2023 à l'Espace de projection.