Dans cette pièce, un seul exécutant en scène rejoue L’après-midi d’un faune, en imitant la position du « héros de l’œuvre qu’il prétend interpréter », en jouant avec la braguette de son pantalon, en épluchant et mangeant divers aliments et en lançant les épluchures vers la salle, en prenant un repas complet avec un couvert dressé par des camarades aphonistes, rejouant ensuite de sa braguette « de manière symbolique », en s’endormant sur un tapis avant d’être emmené enveloppé dans celui-ci par ses camarades. Cette pièce porte en elle une dimension performative corporelle et provocatrice, rejouant en la parodiant une œuvre décisive de l’histoire de l’Art (notamment dans son triple rapport à la poésie, à la musique et à la danse), et préfigure l’art de la performance des années 1970 ainsi que certains gags du mouvement Fluxus.