Tabula Rasa
Les Bacchantes succèdent à Klama (pour chœur mixte et électronique) et Bouches (pour voix, ensemble et électronique), dans lesquelles Georgia Spiropoulos traite des relations entre oralité et écriture, englobant sous le terme d'oralité la musique du monde, l’improvisation, l'avant-rock et la dimension orale de la musique écrite. Elle introduit ainsi l'importance de la « performance » et de la participation active et créative de l'interprète à travers l'invention sonore, l'exploration d’un ensemble de techniques vocales et instrumentales et, finalement, l'improvisation. Cette dernière prend, dans Les Bacchantes, une dimension essentielle : l'œuvre prend forme à travers un échange riche avec le multivocaliste Médéric Collignon. Georgia Spiropoulos parle ainsi de cette collaboration : « J'ai voulu commencer par le "commencement" de la voix : phonation, registre, espace et mode vibratoire, timbre vocal, respiration, articulation. Nous nous sommes lancés, avec Médéric Collignon, dans une phase d'investigation vocale et d'expérimentation. Par expérimentation, j'entends la période qui précède et qui accompagne l'écriture d'une œuvre et non pas l'œuvre finie, celle représentée, exécutée devant un public. »
Georgia Spiropoulos, Céline Charissou.