Karim Haddad (1962)

Ce qui dort dans l'ombre sacrée (1996)

In memoriam Nada Adib Haddad, for double bass and live electronics

electronic work

  • General information
    • Composition date: 1996
    • Duration: 7 mn 30 s
    • Publisher: Inédit
    • Dedication: à Jean-Pierre Robert
Detailed formation
  • double bass

Premiere information

  • Date: February 1996
    Location:

    Paris, Radio France, festival Présences


    Performers:

    l'Itinéraire, direction : Jean-Pierre Robert.

Information on the electronics
Studio information: première version en temps différé, version 2011 en temps réel
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale): Grégoire Lorieux (version temps réel, 2011)
Electronic device: temps réel

Program note

Dire l’absence et la disparition est une perspective solitaire, celle de l’éloignement, de la distance qui nous est donnée par avance. Solitaire et absent est celui qui dicte, celui qui offre et celui qui reçoit. Seule l’écoute pourrait se tourner vers l’imperceptible néant pour faire surgir l’absent dans le toujours présent.


« Dann hör’ ich dich, Kronion ! und kenne dich,
Den weisen Meister, welcher, wie wir, ein Sonh
Der Zeit, Gesetze giebt und, was die
Heilige Dämmerung birgt, verkündet. »
Natur und Kunst oder Saturn und Jupiter, Hölderin.


« C’est toi que j’entends, fils de Kronos, et je te reconnais,
Maître sage, qui comme nous fils du Temps,
Donnes des lois, et nous dévoiles
Ce qui dort dans l’ombre sacrée. »
Nature et art ou Saturne et Jupiter, Hölderlin.

Dans l’espace musical, l’arithmétique, la combinatoire, les mathématiques, n’ont pas pour but de « résoudre » des problèmes, mais plutôt d’en créer. La notion de filtrage est centrale dans cette œuvre, entendue comme « lois de Kronos ». Utilisant l’arithmétique modulaire dans l’espace temporel, la structure de l’œuvre se présente comme une remémoration de « ce qui dort dans l’ombre sacrée ». La tonalité de la pièce emprunte autant à la poétique de Hölderlin qu’à la volonté du dépassement de la technique. Ceci est illustré dans la projection de l’œuvre qui de sa conception à son devenir, ne semblait pas être réalisable.

Karim Haddad, programme du concert du 15 juin 2011, festival Agora.

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