Cantate a cappella pour six solistes vocaux et chœur mixte, autour de la personnalité et l'œuvre d'Adolf Wölfli. Cette cantate s'inspire du travail textuel et pictural d'Adolf Wölfli et développe certaines pulsions qui s'y trouvent (remplissage excessif et compulsif de l'espace, énumérations de chiffres, inventaire, répétitions rituelles, détails agrandis inconsidérement, surchargés, détournés sans cesse de leur sens premier, polyphonies saturées, etc.) tout en gardant une distance, une « harmonie », qui canalise ces débordements et proliférations. Il s'agit donc d'architectures créant des espaces fictifs, parfois reconnaissables, se combinant entre eux d'une manière furtive et éphémère. Ces figures musicales essaient d'y trouver leur chemin comme dans un labyrinthe, puis finissent par tout envahir, abolissant ainsi le silence, instaurant un fonctionnement organique mais indolore.
Georges Aperghis.