Avec ces pièces qui sacrifient pour une fois à une association traditionnelle de la musique classique-romantique, Webern creuse avec obstination le sillon ouvert avec les opus 5 et 6 : concentration et recherche de sonorités nouvelles. Le matériau de chaque pièce se réduit parfois à une seule note, plus souvent à un intervalle (seconde mineure) et utilise souvent les dynamiques les plus restreintes (« à peine audible »). L'extension de la dynamique à des situations extrêmes comprend d'ailleurs comme la recherche de nouveaux timbres, le silence même étant un de ces timbres. Autre aspect de cette œuvre, son « expressionnisme » dont on trouve par ailleurs l'exemple le plus frappant dans la marche funèbre de l'opus 6. On peut noter enfin le rubato global de chaque pièce créé par l'alternance du tempo de base avec des ritardandi d'intensité et de durées différentes.