Patch pour violoncelle est ma contribution au concert-spectacle « Arrêts fréquents » comportant soixante-dix compositeurs ayant été sollicités pour écrire une très courte pièce pour l’Ensemble Aleph. Comme l’écris Michel Thion, « Chacun des compositeurs sollicités doit faire tenir son art de la fugue personnel au sein de cet intervalle minuscule. (…) On voit chaque seconde s’étirer, se distendre. (…) Vous avez tout votre temps : les secondes se divisent à l’infini; et le paradoxe de Zénon est ici la règle ». Quant à Patch pour violoncelle, jouée par Christophe Roy, il s’agit bien de le faire occuper le moins de temps possible, mais tout en reconnaissant que, comme le dit Norbert Wiener, « la divisibilité infinie de l’univers est un concept que la physique moderne ne peut pas adopter sans une qualifications sérieuse ».