À la suite d’une audition de Violostries en concert, Arlette Sibon-Simonovitch – à qui l’œuvre est dédiée – séduite par la forme et la manière dont était réalisée cette œuvre me demanda la composition d’une pièce utilisant les mêmes procédés, mais appliqués à l’Onde Martenot. La règle de base était simple : utilisation exclusive des sons issus de l’Onde Martenot et traités selon des pratiques utilisées en musique électroacoustique pour réaliser la bande. En superposition à cette dernière, une partition pour Onde Martenot interprétée en direct. « Outre les traitements habituels (filtrages, transpositions etc...) j’ai fait appel, pour cette pièce, à des procédés enrichissant le spectre timbral de cet instrument. (Notamment le feed-back contrôlé qui dose l’apparition des harmoniques : en résulte alors des sons très éloignés de leur origine instrumentale.) Pour la partition du jeu en direct, j’ai souvent utilisé des positions des leviers de timbres “non orthodoxes” ; ce qui est une façon de se référer davantage aux qualités de timbres qu’aux hauteurs de notes…
Bernard Parmegiani.