Note sur la réalisation de Modelos de Universo
Dans la réalisation de Modelos de Universo (avec l’ordinateur IBM 7094) une collection de figures musicales a été générée en notation commune, en utilisant plusieurs stratégies, allant des simples algorithmes à l’écriture directe, puis assemblées en divers patterns qui ont été à leur tour agglutinés pour former des séquences finies. Chaque mesure de la partition avait une durée de une à deux secondes. Je voulais, à travers des séquences à haute densité et aux continuités discrètes, produire des phénomènes sonores émergeant à la limite entre les représentations corpusculaires et ondulatoires, y compris les intermodulations transitoires, les sons différentiels, les replis, etc. Ainsi, comme je m’en suis rendu compte plus tard, je traitais déjà, à travers la notation macroscopique, du domaine micro-temporel. Les feuilles de la partition ont été traduites en langage machine (la première version a été réalisée sur des cartes perforées), afin d’être saisies sous forme de données dans l’ordinateur, qui a produit la synthèse sonore. La raison pour laquelle j’ai commencé par écrire une partition en notation musicale dérive de la non-interactivité inhérente au système, et la nécessité de développer une stratégie pour produire les sons recherchés avant d’entrer les données pour la synthèse.
Horacio Vaggione (dans Curtis Roads, 2005)