Ce projet questionne les réseaux d’informations et la dérive de la sur-communication qui caractérise la société contemporaine. La bande son qui accompagne les musiciens est essentiellement constituée de voix artificielles qui donnent des ordres et organisent la narration du discours. L’être humain (ici les 2 musiciens au plateau) se retrouvent piégés dans des processus autoritaires, victimes d’une surenchère technologique où hommes et machines se confondent.
Composée pour le Concours International de Genève, cette œuvre virtuose questionne également en profondeur le rôle du percussionniste : dans une longue introduction, il est confronté à lui-même n’ayant pour instrument que ses mains et son corps devant executer les ordres de cette voix virtuelle. Le développement d’une écriture de geste renvoyant à une virtualisation généralisée du monde où le réel semble se dissoudre dans un contexte digitalisé de plus en plus effrayant.