Les deux Cantates opus 29 et op 31, fin et accomplissement d'une œuvre trop tôt interrompue représentent des réussites parfaites qui tiennent à l'équilibre, des moyens mis en œuvre... La 1ère Cantate est en trois parties. Dans la première, où le soprano solo est absent, orchestre et chœur alternent pour traduire l'éclair, le tonnerre, et finalement la paix des chœurs, en une antithèse expressive. Dans la deuxième partie, c'est le chœur qui est absent, et soliste et orchestre disent ensemble un beau texte, qui aujourd'hui paraît s'appliquer tout à fait à la « fortune » de Mahler, qui, discrète toute sa vie, ne s'est pleinement révélée que dans les temps récents. Le dernier morceau, naturellement, voit la réunion des trois protagonistes : soliste, chœur et orchestre. On notera que celui-ci est assez fourni, et que les percussions en particulier ont augmenté de volume.
Dominique Jameux, programme du concert de l'Ensemble Intercontemporain au Théâtre d'Orsay