Cette pièce est un hommage à la lune, les mathématiques dans son expression la plus simple, et l'amour.
Le terme latin « luna », « luc-na », désigne la luminosité ou l'éclat de la lune.
Le terme grec « mèn » désigne la fonction de la lune qui est de mesurer le temps. (Cassirer, essai sur l'homme).
Le premier texte évoque la folie qui s'empare du poète à la vue de la lune « cachée derrière les nuages de nacre » ; ce texte chanté en italien est interrompu, « incisé » par un autre texte parlé ou chuchoté, en anglais, qui évoque la possible disparition des valeurs qui sont attachées à la lune.
Ces deux textes sont plutôt du côté de la contemplation/spéculation que provoque la présence de cet astre.
La métrique et la forme de la pièce suivent, elle, une trajectoire plus mathématiquement déduite, en quelque sorte en écho de cette fonction cyclique de la lune.
La fin de cette trajectoire est organisée autour d'un texte chanté en italien, qui énonce le renoncement à compter, à « se » compter pour trois (les trois musiciens de la pièce par exemple) 2+1 ; il reste donc à compter 1+1, 2.
Cette œuvre est dédiée à « Accroche note » et la coda plus particulièrement aux amoureux.