Cette pièce d’un seul tenant adopte une forme en miroir, et témoigne de l’attirance croissante de Scelsi pour les quarts de ton. L’introduction prend la forme d’un récitatif ténébreux et pensif, porté par un vibrato large et puissant et par des sauts d’octave vers le haut du registre. Un passage de plus en plus contrasté, fait de bariolages en double cordes, accumule énergie et intensité jusqu’à éclater en un discours frénétique qui va des cordes graves aux cordes aiguës, un microton plus haut. Après avoir atteint son climax, le discours se dissout dans une monodie quasi statique ponctuée de quarts de ton. L’œuvre revient alors sur ses pas, mais son énergie semble comme un reflet de ce qu’elle était la première fois. Pour refluer enfin sous la forme d’une trace mémorielle d’elle-même.
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