Ana basualdo, « Le son lyrique de la Diagonal », La Vanguardia, 1986.
* Diagonal est une très longue avenue de Barcelone
Diagonal doit son titre à une grande artère de Barcelone où Fénelon a depuis quelques années élu domicile.
Il s’agit d’une œuvre extrêmement organisée contrairement à la démarche plus libre qu’adopte habituellement le compositeur. Il ne renonce cependant pas à l’utilisation de nombreux passages aléatoires, qui s’insèrent au sein de pages rigoureusement écrites.
L’alea réside tout d’abord dans la liberté rythmique de certaines phrases musicales écrites dans le style d’une improvisation : ces phrases sont parfois jouées ne solo, comme celle de la petite flûte au début de l’œuvre ; d’autres fois, au contraire, elles se superposent et sont distribuées à différents timbres instrumentaux.
L’alea s’applique également à certains épisodes plus « massiques » dans lesquels les nuances et les mouvements sont variables, laissés au libre choix des interprètes.
Fénelon affirme lui-même qu’il désir pousser les instrumentistes au point maximum de leurs possibilités techniques, reléguant même au second de ses préoccupations le problème de leur intégration éventuelle dans l’espace qui les entoure. Ce qui lui importae avant tout, – dit-il – est le résultat sonore – ou gestuel – et non pas le moyen par lequel on y parvient : diatribe contre les pures spéculations intellectuelles à propos de l’œuvre d’art…
Il se situe lui-même dans un courant qui redonne ses lettres de noblesse à un certain lyrisme et constate que la forme de la plupart de ses œuvres adopte une courbe qui tend vers le cri, puis vers le silence qui en résulte.
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