Concertation a été imaginée dans un premier stade de mon travail comme une correspondance entre le mouvement circulaire de l'œuvre plastique de Thanassis Totsikas et la propagation giratoire du son.(...) Par la suite, la pièce musicale s'est structurée sur les principes de la superposition des tempi, et ce, dans le prolongement des recherches de Zeitmasse de Stockhausen et les polyphonies de Carter.
Dans Concertation, les périodicités du temps sont exprimées par le mouvement giratoire du son dans l'espace. La station d'informatique musicale de l'Ircam permet de superposer à plusieurs niveaux de l'espace un complexe de mouvements et de créer ainsi une polyphonie de variations périodiques qui produisent non seulement les faisceaux sonores évolutifs mais aussi une texture de polyrythmies harmoniques particulièrement perceptibles à l'audition. Ainsi l'idée musicale d'une périodicité de plusieurs temps simultanément répercutés de manière acoustique dans l'espace, construit la forme de Concertation.
Michael Lévinas, programme du festival Agora 1999, Ircam-Centre Georges-Pompidou.