Descendre dans le micro-temps est pour nous, musiciens, le moyen de découvrir des phénomènes qu’on ignore quand on se satisfait de l’agitation des surfaces sonores sans tenir compte de leurs substrats. Comme le disait Bachelard : « Notre intuition du temps est encore assez pauvre, limitée à nos intuitions de commencement absolu et de durée continue ». Il faut donc trouver « le pluralisme sous l’identité », et « briser l’identité bien au-delà d’une expérience immédiate résumée aussi trop tôt comme un aspect d’ensemble ».
Ash a été composée avec le processeur temps réel Syter, développé au GRM dans les années 1980. Avec cet instrument j’ai pu créer une large palette de sons, définir un champ de caractéristiques morphologiques, granuler le matériau en minuscules particules, ainsi que les projeter dans des objets de différentes tailles temporelles.