general information

composition date
2009

type

Electronic music / fixed media / mechanical musical instruments (Electronic music / fixed media / mechanical musical instruments)

detailed formation

speaking voice [amplifiée]

information about the creation

date
May 16, 2009

Paris, Maison de la Poésie, Festival Poésie sonore

interpreters

Natacha Musléra : voix.

Information on the electronics

Electronic device
amplification, dispositif multimédia (vidéo, lumière)

Program note

LES MOTS/SONS est un objet scénique invoquant à la fois la poésie sonore, la noise music et l'univers de la performance.

La première ébauche a été créée en mai 2009 à la maison de la poésie dans le cadre du festival « poésie sonore ». Ce concert/performance est issu du cycle Arkhéion qui sera développé en 2010 à la maison de la poésie, il s'agit d'une réflexion thématique et d'une utilisation plastique des archives sonores et visuelles de l'INA.

Il y a donc d'abord le choix et la découverte d'archives faisant le croisement entre la poésie sonore, la musique et la performance :

  • Christophe Tarkos, sa voix, sa causticité, sa présence du moment qui lie le sens à l'instant.
  • Samuel Beckett Not I, film mythique, performance vocale et cinématographique, texte sublime. Comment de pas inscrire cette oeuvre dans les grandes compositions vocales?
  • John Cage. Evidence entre la musique et la performance. Vague et souffle nouveau sur la création du XXe siècle.
  • Henri Chopin, maître et inventeur de la poésie sonore, immense poète débarrassé du mot pour n'être plus que dans le son, la voix, l'émotion.
  • François Dufrêne ; du « cri rythme » à l'improvisation bruitiste, il est le grand précurseur de nombreux courants musicaux d'aujourd'hui, son invention vocale est brute et dépouillée de tout artifice mais toujours en lien avec la littérature et les arts plastiques.

MAIS AUCUNE DE CES ARCHIVES N'EST VUE NI ENTENDUE

Il n'y a donc presque pas de textes ni d'images reconnaissables

Ces archives sont les fondations de la performance mais elles disparaissent totalement dans la matière musicale et visuelle. A de rare moment, des mots ou des visages apparaissent dans un magma de sons ou d'images dont la voix reste le moteur, mais une voix sans mot et sans note, une voix libérée de toute fonctionnalité, une voix rugueuse en prise directe avec l'émotion.

La voix de Tarkos n'est plus qu'un râle dans l'extrême grave. La bouche de Not I n'est plus qu'un fantôme qui envahit peu à peu entièrement le plateau alors que le son ne garde plus que l'aspect rythmique de la voix pour créer une polyphonie de distorsions. La parole de Cage est prise dans de multiples delay pour ne créer qu'une impression de ressac alors que son image granulée a des allures spectrales. Les sons de Dufrêne sont segmentés et passés dans diverses saturations, le transformant en une espèce de chant métal expérimental...

Le corps de la voix s'incarne dans la présence de Natacha Musléra qui fusionne ou entre en conflit avec l'électronique dans une dialectique de chocs et de caresses vocales.

Il n'y a pas de lumière, les images sont la lumière et sculptent l'espace entre géométrie et masse chaotique. Le plateau et les murs de la salle deviennentles écrans d'une vidéo abstraite qui découpe l'espace comme l'écriture le blanc de feuille.



Site du compositeur

similar works


This entry is encyclopaedic in nature and does not reflect the collections of the Ircam media library. Please refer to the "scores" entries.


Do you notice a mistake?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

opening times

Monday through Friday 9:30am-7pm
Closed Saturday and Sunday

subway access

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.