…Once upon a time a été écrit entre janvier et mars 1980. Sa création a eu lieu en juillet de la même année, à York par l’ensemble Lontano.
Dès le début de ...Once upon a time, l’écriture révèle un souci de recherche rythmique : les cuivres, en accords tenus animés « de l’intérieur » par des accents distribués irrégulièrement, opposent leur rigueur à une partie de contrebasse qui, au contraire, joue très librement, dans le style du jazz.
Cette volonté s’affirme dans la séquence suivante qui superpose des groupes de durées inégaux — chaque instrument ayant alors sa « vitesse » propre — pour générer un tissu chromatique agité.
James Dillon donne donc dans cette œuvre la prédominance au style contrapuntique : ce sont de constants dialogues et échanges de mélodies qui évoluent parfois autour d’une agrégation de sons fixes, sorte de repère au sein de cette mobilité.
Dans cette œuvre, Dillon ne joue pas seulement sur des transformations du tempo. En effet, aux mouvements accélérés ou ralentis correspondent d’incessantes variations de la densité sonore.
L’œuvre est d’une écriture rigoureuse et strictement contrôlée, mais cette rigueur n’empêche pas un certain lyrisme qui trouve peut-être ses racines dans les premières expériences musicales de James Dillon qui joua dans un orchestre écossais de cornemuses, puis un ensemble « rock », avant de s’intéresser aux musiques anciennes et extra-européennes.