James Dillon commence la musique en jouant dans des ensembles traditionnels Ă©cossais de cornemuses et dans des groupes de rock. Il Ă©tudie lâart et le design Ă lâuniversitĂ© de Glasgow en 1968, la musique du nord de lâInde Ă lâuniversitĂ© de Keele âTi.re-Ti.ke-Dha, pour percussion (1977), est rythmiquement marquĂ© par cette expĂ©rience â, puis se rend Ă Londres en 1970 pour y Ă©tudier la musique, lâacoustique et la linguistique. Il se forme Ă la composition principalement en autodidacte.
AprĂšs un premier prix de composition au festival de Huddersfield en 1978, le compositeur se fait connaĂźtre en 1982 avec Who do you love et Parjanya-Vata piĂšce laurĂ©ate du Kranichsteiner Musikpreis de Darmstadt. En 1986, il est invitĂ© Ă donner des confĂ©rences Ă la State University of New York, et chargĂ© de cours de composition au Goldsmithsâ College de Londres ; il assiste au stage dâĂ©tĂ© de lâIrcam.
Son activitĂ© de pĂ©dagogue se poursuit : pendant dix ans, il enseigne aux cours dâĂ©tĂ© de Darmstadt (1982-1992) ; il assiste Brian Ferneyhough Ă Royaumont en 1996 ; il est rĂ©guliĂšrement invitĂ© Ă enseigner partout dans le monde. De 2007 Ă 2014, il est en outre professeur de composition Ă lâUniversitĂ© du Minnesota Ă Minneapolis, oĂč il rĂ©side actuellement.
Les Ćuvres de Dillon sont, pour beaucoup dâentre elles, rĂ©unies en cycles : pendant dix-huit ans (1982-2000), Dillon se consacre Ă la composition dâun ensemble de neuf piĂšces : Nine Rivers, explorant les relations entre flux et turbulence. Deux piĂšces de cette « collection » incluent lâĂ©lectronique : Introitus (commande de lâIrcam en 1989-1990) et Oceanos (1985-1996) ; cette derniĂšre piĂšce est une synthĂšse de toutes les autres et y figurent tous les moyens et effectifs de lâensemble des huit prĂ©cĂ©dentes. Parmi dâautres cycles, citons notamment The book of Elements pour piano (1997-2002), trois livres de duo : les Traumwerk Book (1995-2002). Anthropology, Ćuvre rĂ©alisĂ©e pour lâorchestre de Paris, comprend de la mĂȘme façon un grand nombre de parties.
Au catalogue de Dillon figure une importante Ćuvre scĂ©nique datant de 2004, Philomela, dont il a Ă©crit lui-mĂȘme le livret basĂ© sur la mythologie. Le compositeur qualifie cette Ćuvre de « music/thĂ©Ăątre », la distinguant ainsi de lâopĂ©ra et du thĂ©Ăątre musical. Dillon a Ă©galement Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© par la BBC Television et le Arts Council of England pour rĂ©aliser Tempâest (1995) pour la sĂ©rie Sound of Film.
Parmi ses nombreux prix, James Dillon a Ă©tĂ© nommĂ© « musicien de lâannĂ©e » par le Sunday Times Ă Londres en 1989, « fellowship » de la fondation du Japon en 1996, « International Distinguished Fellow » de lâuniversitĂ© de New York en 2001, Docteur honoris causa de lâUniversitĂ© de Huddersfield en 2003. Il a reçu le prix de la Royal Philharmonic Society, pour Traumwerk Book 1 en 1998, le prix pour la musique de chambre du Royal Philharmonic Society pour The Book of Elements Vol. 5 en 2003. Une importante rĂ©trospective a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă lâĆuvre de Dillon au Huddersfield Contemporary Music Festival en novembre 1995 et Ă New York en 2001. En 2005 et 2011, il reçoit le Royal Philharmonic Prize Ă Londres, en 2009, le prix du disque allemand (Deutschen Schallplattenkritik) pour le dvd de Traumwerk. Lâenregistrement de Philomela a reçu le Grand prix de lâAcadĂ©mie du disque lyrique en 2010. En 2015, il reçoit le BASCA British Composer Award pour Stabat Mater dolorosa.