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Si l’orchestre est un corps vivant, dont la disposition caractéristique des instruments établit un réseau de relations et de hiérarchies, Pierluigi Billone improvise et expérimente lui-même, ou avec l’aide d’instrumentistes, des modes de jeu, des mouvements, des transformations, explorant de nouvelles techniques solistes. Il met ainsi en suspens l’histoire de l’instrument et ignore, momentanément, son
devenir séculaire. « Tout instrument musical s’est perfectionné en incorporant dans ses caractéristiques un patrimoine de sensibilité et de capacités corporelles par rapport à la matière, à la conception du son, à la culture du faire et de l’écoute dont il naît. […] L’instrument commence à exister autrement, à être pensé selon d’autres orientations; se forme ainsi un courant d’expériences qui en modifie les possibilités, en créant de véritables dimensions différentes (sonores, rythmiques, corporelles…).» Le compositeur entend œuvrer en archéologue de l’instrument (corps d’abord vibrant avant que ne s’édifie son répertoire), et par là même reconduire le son, y compris le son traditionnel, à une origine. À travers l’exemple saisissant de Mani.De Leonardis (2004), où la main du percussionniste anime des ressorts automobiles, nous interrogerons le statut du son, du corps et du geste chez Billone.
April 29, 2019 00:47:35
April 29, 2019 00:52:02
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November 5, 2024 00:54:13
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