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C’est dans temA (1968), relève Martin Kaltenecker, que s’opère définitivement chez Helmut Lachenmann, « le passage vers une autre esthétique, vers ce retournement fondamental qui consistera à déduire un système de différences non pas des paramètres d’un son, mais du geste qui le produit ». Composé en 1969-1970 et repris en 2010, Pression pour un(e) violoncelliste apparaît aujourd’hui comme un archétype de cette esthétique où il est question de rechercher des moments d’une perception modifiée en dévoilant l’aspect énergétique qui se cache derrière la production des sons. Cette partition essentiellement prescriptive signale, à l’aide de schémas et d’indications textuelles extrêmement précis, les actions que doit accomplir
l’interprète sur le violoncelle, dont chaque élément (cordes, chevalet, caisse de résonance, cordier…) est scruté méticuleusement afin d’en révéler le potentiel sonore.
Ces actions, concrétisées par des gestes plus ou moins complexes, donnent naissance à une grande variété de modes de jeux que nous nous proposons de classifier en nous inspirant des recherches de Claude Cadoz, pour qui le geste instrumental – celui qui implique un contact direct avec l’instrument – se décompose en gestes d’excitation, de modification et de sélection. Avec le violoncelliste Benjamin Carat, qui interprétera l’oeuvre dans son intégralité, nous verrons aussi comment les canons de la pratique instrumentale sont bouleversés à travers la réalisation d’une polyphonie de gestes-actions savamment élaborée par Lachenmann.
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