updated 7 June 2021
© Roberto Masotti

Luca Francesconi

Italian composer born 17 March 1956 in Milan.

Born in Milan in 1956, Luca Francesconi studied piano and composition with Azio Corghi at the Milan Conservatory. He continued his studies in Boston and in Rome with Karlheinz Stockhausen and Luciano Berio, to whom he served as assistant from 1981 to 1984 and who he followed to Tanglewood. He won the Gaudeamus International Composition Competition in 1984 and the New Music Composer’s Competition in New York in 1987.

He has written over a hundred pieces, for solo performers, large orchestras, and opera, as well as multimedia compositions. His work is frequently commissioned by major international institutions and radio broadcasting companies. His interest in jazz, stage music, cinema, and television, as well as analog, digital, and computer systems for electronic music all bear witness to the eclecticism of his inspiration. He founded his own studio for electroacoustic research in 1975, and in 1990 founded the AGON Institute, a center for research and computer-assisted music composition, which he directed until 2006.

He was a guest professor at the Rotterdam Conservatory in 1990-1991, and is regularly invited to give masterclasses in Europe, the United States, and Japan. He has taught composition for over twenty-five years in various Italian conservatories. Currently, he is the chair of the composition department of the Musikhögskolan of Malmö, in Sweden.

He collaborates regularly with major musicians and international orchestras, and is also an orchestra conductor. He served as the director of the Venice Biennale International Music Festival for four years, from 2008 to 2012, and as artistic consultant (2011) and then director of the Ultima Festival in Oslo (2012). In 2013, he was composer in residence at the Casa Música in Porto.

He has composed several works for voice and ensemble with electronics, such as Etymo (1994), Etymo II (2005), and Sirènes, which premiered in 2009 at the Festival Agora. He has also written numerous concertos including Kubrick’s Bone for cimbalom and orchestra, which premiered in Belgium in 2007 and Hard Pace, a trumpet concerto that premiered in 2008 as part of the Pollini project in Rome; and several string quartets for the Arditti Quartet, the fourth of which, I voli di Niccolò, premiered in 2005. His pieces for large orchestra include Wanderer (1998-1999), Cobalt, Scarlet (1999-2000); he has also written solo instrumental pieces with and without electronics, including Body Electric for violin and electronics (2006) and Animus III for tuba and electronics (2008).

His catalog also includes numerous radio operas composed for the RAI (Italian radio), as well as stage operas and oratorios. These include Lips, Eyes, Bang (1998), with live video processing; Buffa opera for narrator, with a text by Stefano Benni (2002); Gesualdo Considered as a Murderer, a commission from the Holland Festival, which premiered in 2004. In 2010, the Teatro Ponchielli of Cremona premiered Attraverso, a retelling of Orpheus for soprano and ensemble. For the hundred-and-fiftieth anniversary of the unification of Italy, Francesconi was commissioned to write Terra, an oratorio based on a text by Valeria Parrella, which premiered in September 2011 at the Teatro di San Carlo in Naples. April 2011 saw the premiere of the opera Quartett, commissioned by and performed at Teatro alla Scala in Milan, conducted by Susanna Mälkki; it was performed again with a smaller cast at the Festival Wiener Festwochen in May 2012. In June 2012,Atopia, an oratorio based on texts by Piero della Francesca and Calderón de la Barca premiered in Madrid. In 2014, Dentro non ha tempo for large orchestra premiered at the Teatro alla Scala in Milan. Bread, Water and Salt, based on a text by Nelson Mandela, premiered in 2015 in Rome, conducted by Antonio Pappano. Francesconi received a commission from the Opéra National de Paris for the opera Trompe-la-Mort, with a libretto he wrote based on the work of Honoré de Balzac, which premiered in 2017 at the Palais Garnier. In 2017 he also received a commission from the Daniel Barenboim Foundation for Daedalus for flute and ensemble, which premiered at the Boulez Saal in Berlin in January 2018. That same year, Trauma Études for ensemble was commissioned by the United States Library of Congress. It premiered in March 2019.

Luca Francesconi’s work has received many awards and honors, including the Martin Codax Award and the International Guido d’Arezzo Prize in 1985, the Darmstadt Kranichsteiner Prize in 1990, the Ernst-von-Siemens Prize in Munich in 1994, the Prix Italia for Ballata del rovescio del mondo in 1994, the Franco Abbiati Critics Award for the opera Quartett in 2011, a Royal Philharmonic Society of London Music Award for Duende. The Dark Notes in 2015, and the Premio Italiques Prize for Trompe-la-Mort in 2018.


© Ircam-Centre Pompidou, 2017

By Robert Coheur

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« La musique est séduction 1. » Sans vouloir assimiler l’œuvre de Luca Francesconi à quelque maxime toujours réductrice, cette courte pensée exprime indéniablement l’un des fondements importants de sa démarche compositionnelle. Cette formulation, pour elliptique qu’elle soit, est l’aboutissement d’une longue réflexion, amorcée durant ses années d’apprentissage au Conservatoire de Milan et sans cesse remise sur le métier jusqu’à aujourd’hui. Elle est suscitée par une double réalité. D’un côté, la fascination pour la tradition musicale occidentale, non seulement les œuvres des maîtres du passé, mais également les outils que cette tradition a forgés au fil des siècles (notamment les instruments, et surtout, le plus extraordinaire d’entre tous : l’orchestre), et de l’autre côté, la jouissance d’une énergie créatrice libre de contrainte, primitive, archaïque (c’est-à-dire non réflexive) vécue dans la pratique nocturne du rock et du jazz.

Pour Francesconi, il ne s’agissait pas de choisir entre l’une ou l’autre de ces réalités vécues, souvent considérées comme antinomiques au sein de la culture musicale occidentale, mais de chercher à les faire coexister : ni négation de l’esprit d’analyse ou d’une recherche portée vers la complexité issue de la tradition – qui s’interdirait toute expressivité ou abandon à l’irrationnel –, ni refus d’une musique énergétique inconsciente de ses mécanismes internes. C’est « dans une danse, proprement dans une danse entre instinct et raison, à la recherche constante d’un équilibre, [que] notre expérience perceptive trouve son accomplissement le plus vrai. C’est donc l’éternel dualisme, et l’éternelle tentative de synthèse. Apollon et Dionysos, bien sûr 2 ! »

Luca Francesconi se définit ainsi, pour le versant rationnel, comme le successeur de la « génération des pères » (Boulez, Berio dont il fut l’assistant de 1981 à 1985, Stockhausen, Maderna, etc.). Il se donne pour tâche d’accomplir la synthèse de l’évolution musicale occidentale que ces compositeurs n’ont pas opérée à l’issue de leur intense activité de recherche des années 1950 à 1970 (ceux-ci s’étant arrêtés, selon lui, au seuil d’une nouvelle grammaire musicale).

Pour le versant irrationnel, Francesconi se définit comme un compositeur conscient de la nécessité de donner à l’auditeur une « trame » – titre d’une de ses œuvres pour saxophone et orchestre, Trama (1987), amplification de Plot in fiction (1986), que l’on peut traduire par L’intrigue dans la fiction, pour hautbois / cor anglais et douze instruments –, « trame » qui puisse guider son écoute à l’intérieur de la composition : quête d’une transparence compositionnelle (sans pour autant tomber dans la simplicité ; les moyens ne pouvant se substituer à la qualité de la pensée de l’auteur) basée notamment sur l’énergie pure, directement sensible, sans nécessité d’une intellection profonde des mécanismes opératoires.

Au départ de ce binôme compositionnel, les œuvres de Francesconi sont toujours une tentative de construction d’un sens, d’un signifié musical chaque fois redécouvert. Son attitude est donc fondamentalement différente, à la fois des courants déconstructionnistes de la création contemporaine – dont les tenants cherchent à nier toute empreinte traditionnelle dans le matériau musical (mais que reste-t-il encore à détruire ?) –, comme des tentatives formalistes et de surdétermination de l’écriture, aussi bien que des courants cherchant des solutions soit dans un passé musical muséifié (utilisé comme pièce d’un jeu musical intellectuel et élitiste par essence qui n’est autre qu’un « ballet de morts »), soit dans une quête d’immédiateté émotionnelle par le recours à des langages supposés compréhensibles par un large public. Autant d’académismes de la part de compositeurs retirés « dans [leur] citadelle, dans [leur] laboratoire ultra-protégé qui, paradoxalement, est financé par les mêmes institutions de l’État qu’ils désirent critiquer 3 »). La responsabilité du créateur contemporain est au contraire pour Francesconi de reconstruire, de refonder, par un parcours analytique synthétique – fruit d’une nécessaire et permanente recherche musicale –, qui soit toujours en syntonie avec la réalité historique contemporaine. En somme un engagement, non nécessairement politique ; un langage qui puisse soutenir un discours musical conscient de son appartenance à une culture déterminée (et donc d’accepter son héritage en jouant avec la pression sémantique dont celui-ci est porteur) ; une volonté de laisser agir une énergie pure, interne à tout élément musical. Une quête de l’épistèmê inlassablement remise sur le métier, c’est-à-dire la « capacité de vivifier les grandes valeurs de la pensée occidentale, à travers une confrontation continue et risquée, parfois batailleuse, avec les défis du quotidien, avec l’évolution du monde – ou la réponse de la koinê de la planète 3. »

Les œuvres de Francesconi relèvent donc d’une perpétuelle tentative d’établir un équilibre signifiant entre « la séduction dangereuse de la beauté », sans pour autant « renoncer un instant à la complexité, à la richesse des articulations internes de la pensée, de l’action, et de l’élaboration musicale 3 ». Le cycle sur la mémoire, Studio sulla memoria (Richiami II, 1989-1992 ; Memoria, 1990 ; Riti neurali, 1991 ; et A fuoco, 1995) est révélateur de cette palingénésie du sens, aboutissement d’une recherche inlassable et nécessaire sur le langage musical. Le point de départ anecdotique de Memoria (le bicentenaire de la mort de Mozart – l’œuvre étant dédiée, notamment, à « Wolfgang Amadeus ») offre au compositeur un matériau de base exogène issu de la Symphonie concertante pour violon et alto KV 364 de Mozart. Francesconi se livre alors à une analyse minutieuse de quelques mesures afin d’en explorer les éléments structuraux et d’en percevoir les potentialités. Il élabore ensuite sa composition en prenant comme point de départ l’antipode architectural du fragment mozartien et explore toutes les transformations possibles de la matière musicale qui permettent une réinvention littérale de cet emprunt. Durant toute la durée de l’œuvre, on sent plier la musique, on suit les mutations et les conversions successives de la substance musicale qui donnent naissance, à l’extrême fin de l’œuvre, à la musique de Mozart. Il n’est donc pas question, comme dans toutes ses œuvres, de citation ou de collage : l’extrait de Mozart n’est pas greffé au travail de Francesconi, il n’est pas l’événement causal de l’œuvre, mais devient une conséquence, parmi d’autres, de la composition ; l’œuvre, après s’être abreuvée à cette source historique, pourrait se passer de ces quelques mesures empruntées. C’est donc avant tout par un esprit d’analyse totale et un contrôle permanent des phénomènes que Francesconi élabore son travail, ce qui lui permet notamment de jouer avec l’histoire, sans en être prisonnier.

Cet esprit d’analyse des phénomènes, la volonté de contrôler les diverses transformations de la matière musicale en suivant au plus près l’évolution de tous les paramètres sonores, suscitent naturellement le recours à l’électronique. Pour Francesconi, ces nouveaux outils font partie intégrante de son panorama musical et de son background compositionnel. L’évolution musicale occidentale est, bien évidemment une histoire de la langue ou de la pratique musicale par exemple, mais également une histoire du perfectionnement de la technique instrumentale qui a toujours fourni aux musiciens des prothèses capables de répondre à leurs exigences ou, au contraire, de susciter chez eux l’envie d’explorer de nouveaux espaces encore vierges en se confrontant à l’innovation technique. La technologie dont dispose aujourd’hui Francesconi lui permet ainsi « de visiter des lieux qui autrement seraient impossibles à visiter » (Entretien avec l’auteur, 2006), à savoir le microscopique et le macroscopique.

Ainsi dans son œuvre Etymo (1994), pour soprano, électronique et orchestre de chambre, Francesconi utilise la technologie mise à sa disposition par l’Ircam (commanditaire de l’œuvre) afin d’explorer les différentes conceptions de la relation entre la parole et le son qui peuvent se concevoir selon trois états : phonétique, sémantique et poétique (ou esthétique). L’électronique intervient non seulement pour sillonner les multiples résonances internes de ces trois étapes (en donnant à entendre ce que l’oreille humaine ne peut percevoir que partiellement), mais également pour provoquer le passage d’une situation à une autre. Ainsi, entre la première et la seconde partie de l’œuvre, l’électronique permet de faire « bouillir tous les sons » (Entretien avec l’auteur, 2006), toute la matière sonore produite par la voix et d’en faire émerger progressivement un son articulé, première étape d’une ébauche de signification, à l’instar de la découverte par les enfants de leur premier phonème : apparition du son « m ». Cette lettre, évocatrice d’un sens à venir, d’un sémantisme encore balbutiant, va dévoiler progressivement à travers la voix de soprano un vers de Charles Baudelaire extrait du Voyage: « même dans nos sommeils / La curiosité nous tourmente et nous roule ». L’électronique nous a fait basculer d’un état de turbulences des phénomènes sonores, énergie pure, à un état d’équilibre entre le discours musical de Francesconi et le discours poétique de Baudelaire.

Cette utilisation de l’électronique comme outil synthétique d’une architecture dialogique est particulièrement mise en évidence dans son œuvre pour trombone solo et électronique en temps réel, Animus (1995-1996). Cette composition « relate l’histoire qui se déroule entre un animal (humain) et une pièce de métal. […] L’ordinateur explore ces deux corps, grâce au va et vient d’un zoom examinant leur matière organique : la chair, le métal. Puis il les fait exploser dans l’espace. Tente finalement de les recomposer 4. »

L’aspect technologique dans la musique de Francesconi, que nous venons d’esquisser, ne doit pas occulter la richesse de l’écriture instrumentale. Si l’intervention du medium électronique au cours de l’exécution d’une œuvre fascine souvent, l’auditeur ne manquera pas d’être frappé par la fragrance des sonorités instrumentales. Comme nous l’avons déjà signalé dès l’amorce de cette étude, Francesconi est un amoureux de l’héritage occidental et particulièrement de son panel instrumental. Il ne s’interdit donc pas de faire sonner les instruments en recourant à leurs qualités sonores traditionnelles. On ne trouvera que rarement dans ses compositions d’utilisation contre-nature de l’instrument ou de modes de jeu inusités qui, chez certains compositeurs, frôlent parfois l’excentricité gratuite, tenant plus de l’exhibition que d’une quelconque nécessité compositionnelle. Si de telles recherches d’extension (ou de déconstruction, selon les cas) des techniques instrumentales se sont basées sur des raisons historiques valables à une époque, elles ne peuvent plus constituer aujourd’hui le seul fondement d’un projet compositionnel. Les compositeurs contemporains se doivent d’en acter l’existence et de les intégrer à leurs ressources créatives mais sans exclusive ni rejet catégorique. Francesconi ne se refuse donc pas à la recherche dans le domaine instrumental, lorsqu’elle est impliquée dans un projet plus global. Comme nous l’avons déjà étudié ci-dessus, l’électronique était déjà un moyen d’explorer la matière sonore produite par les instruments. Dans ses œuvres sans électronique, l’exploration du son est également omniprésente mais sans tenter de faire sonner l’instrument pour ce qu’il n’est pas, comme il s’en explique lors de son travail sur Rest (2004) pour violoncelle et orchestre : « Le violoncelle est un instrument très puissant qui se suffit à lui-même. Il possède une ampleur étonnante au registre grave, à l’aigu, une variété d’articulation infinie, une habileté mimétique de timbre et de style proche de celle du caméléon. Mais sa puissance n’est pas dynamique, « musculaire ». Elle est entièrement concentrée dans sa matière. Et c’est ainsi que l’on doit l’utiliser : ce n’est pas un tuba ni une guitare électrique 3. » L’abstraction du travail sur le domaine instrumental vient ainsi s’insérer naturellement à l’intérieur des qualités propres de l’instrument : « Je désirais atteindre [la] nature cachée [du violoncelle], pleine de force et d’énergie […] d’un côté – une « secousse » tellurique et forte, très grave. Scintillante, légère et « féerique » de l’autre […]. Ces extrêmes « abstraits » de l’instrument, représentent […] deux états du son encore inconnus : un son, en un certain sens préverbal (une matière crue) et l’autre postverbal (une matière proche de la fable). […] Ainsi, après cette navigation périlleuse parmi des lieux et des couleurs inattendus, apparaît le violoncelle tel que nous avons l’habitude de l’entendre. Arrivés à ce stade, nous nous apercevons que l’instrument que nous connaissons ne correspond qu’à l’un des multiples instruments qu’il pourrait être en réalité 3. » Nous retrouvons ici les trois étapes de la construction d’un langage articulé (phonétique, sémantique et poétique) déjà explorée dans Etymo, et qui traversent toutes les œuvres de Francesconi.

Sa position de compositeur se conçoit donc toujours comme celle d’un voyageur infatigable (le Wanderer, auquel il consacra une vaste composition éponyme pour orchestre en 1998-1999) parcourant les espaces linguistiques à la recherche de leurs frontières toujours mouvantes ; une étude éthologique portée sur l’homme pour sonder les limites entre bruit et son, entre instinct et raison. Chaque situation ou élément musical donne ainsi lieu à une enquête minutieuse sur les différentes relations qu’il est susceptible d’établir avec le milieu qui l’entoure : depuis, par exemple, les interactions multiples des instrumentistes entre eux – comme dans Riti neurali (1991), pour violon et dix-huit instruments, « où le soliste occupe un grand nombre de situations par rapport au petit orchestre (l’entraînant, lui obéissant, le contredisant, l’ignorant, etc.), comme autant de postures. […] La complexité du contrepoint […] vient de la simultanéité de postures différentes 1. » – jusqu’à la confrontation de matériaux musicaux distincts – comme dans Mambo (1987) pour piano, où « la texture de l’œuvre se compose de trois couches plus ou moins répétitives, dont la rivalité donne à la pièce sa dynamique 5. » Cette courte pièce pour piano servira de matériau de base pour la composition d’Islands (1992), concerto pour piano et orchestre de chambre, en faisant proliférer ces relations explorées furtivement en 1987.

« La musique est séduction », nous disait pour commencer Francesconi. La phrase suivante s’explicite maintenant d’elle-même : « Il n’y a que cela qui puisse être en profondeur. C’est une expérience riche et exhaustive qui, outre le premier niveau de la fascination sensorielle, mobilise aussi notre cerveau 2. »


  1. Dominique DRUHEN, « Vers la transparence », Disques Montaigne, 1996, MO 782032.
  2. Luca FRANCESCONI, « Les Esprits libres », dans La Loi Musicale. Ce que la lecture de l’histoire nous dés(apprend) (Danielle COHEN-LEVINAS, textes réunis et présentés par), Paris, L’Harmattan / Itinéraire, coll. « Musique et Musicologie : les Dialogues », 1999, pp. 19-40 [éd. o. en ital. : 1994, trad. fr. présente : Philippe Allé].
  3. Luca FRANCESCONI, « Cobalt Scarlet et Rest », CD Stradivarius, 2005, STR 33703.
  4. Luca FRANCESCONI, « Animus », Notes de programme, Ircam, 1995.
  5. Luca FRANCESCONI et Jean-Luc PLOUVIER, « Mambo, Plot in fiction, Attesa, etc. », Disque Megadisc Classic, 1998, MDC 7834.

© Ircam-Centre Pompidou, 2007

  • Solo (excluding voice)
  • Chamber music
    • Primo quartetto for string quartet (1976), Ricordi
    • elec Sestetto for piano, string quinet and tape (1979), Inédit
    • Papier Plein for flute, guitar and string trio (1981), Inédit
    • Concertante for flute, guitar, percussion and string quartet (1982), Inédit
    • Impulse II for violin, clarinet and piano (1985, 1995), 11 mn, Ricordi
    • Secondo quartetto for string quartet (1985)
    • Attesa for wind quintet (1988), 13 mn, Ricordi
    • Fil rouge for violin and flute (1991), Inédit
    • Mirrors third string quartet (1993), 22 mn, Ricordi [program note]
    • Piccoli Voli for violin and piano (1999), Inédit
    • I voli di Niccolò fourth string quartet (2004), 21 mn, Ricordi
    • Accordo for wind quintet (2005), 13 mn, Ricordi
    • Respondit II for wood quintet (2007), 8 mn, Ricordi
    • Insieme for flute, clarinet, piano, violin and cello (2014), 11 mn, Ricordi
    • Moscow Run for vibraphone, marimba and two pianos (2019), 11 mn
  • Instrumental ensemble music
    • Passacaglia for large orchestra (1982), 10 mn, Ricordi
    • Onda sonante for eight instruments (1985), 13 mn, Ricordi
    • Vertige for string orchestra (1985), 11 mn, Ricordi
    • Da capo for nine instruments (1985-1986), 12 mn, Ricordi
    • Richiami for chamber orchestra (1989), partition retirée du catalogue
    • Memoria for orchestra (1990), 11 mn, Ricordi
    • Mittel for five harmonies in motion (1991), 30 mn, Ricordi
    • Caduta Libera for chamber orchestra (1992), Inédit
    • Miniature for sixteen instrumentalists (1992), 13 mn, Ricordi
    • elec Richiami II first study on memory, for amplified ensemble (1989-1992), 20 mn, Ricordi
    • Aria for wind octet in two groups (1993), 15 mn, Ricordi
    • Risonanze d'Orfeo instrumental suite for wind orchestra for Claudio Monteverdi's Orfeo (1993), 35 mn, Ricordi
    • Encore/Da capo for nine instruments (1985-1995), 12 mn, Ricordi
    • elec Inquieta Limina Un omaggio a Berio, for ensemble with accordion (1996), 7 mn, Ricordi
    • elec Respondit two Gesualdo madrigals transcribed and reimagined for five instruments with electronic spatialization processing (1997), 8 mn, Ricordi
    • Memoria II for orchestra (1998), 11 mn, Ricordi
    • Wanderer for large orchestra (1998-1999), 26 mn, Ricordi
    • Cobalt and Scarlet for large orchestra (1999-2000), 17 mn, Ricordi
    • Cobalt, Scarlet - Two Colours of Dawn for large orchestra (1999-2000), 25 mn, Ricordi
    • Aria Novella for double quartet (2001), 15 mn, Ricordi
    • Lontananza e ora, qui for ensemble in eight groups (2002), 18 mn, Ricordi
    • Controcanto for ensemble (2003), 5 mn, Ricordi
    • Tardo meriggio for orchestra (2003), 6 mn, Ricordi
    • Da capo II for eight instruments (2007), 12 mn about , Ricordi
    • Fresco for five wind ensembles in motion (2007), 30 mn, Ricordi
    • elec Strade parallele for six instruments and electronics (2007, 2009), 10 mn about , Ricordi
    • Dentro non ha tempo for orchestra (2014), 15 mn, Ricordi
    • Dia-ballein for ensemble (2016), 7 mn, Ricordi
    • Insieme II for flute, clarinet, vibraphone, piano, violin and cello (2016), 10 mn, Ricordi
    • Trauma Études for ensemble (2018), 21 mn, Ricordi
  • Concertant music
    • Interplay for oboe, harpsichord and double bass soloists and small orchestra (1983), Inédit
    • Phoenix Concerto for harpsichord and orchestra (1983), Inédit
    • Suite 1984 for orchestra, African percussions and jazz quartet (1984)
    • Plot in Fiction for oboe / english horn (or clarinet) and ensemble (1986), 10 mn, Ricordi
    • Trama for saxophone and orchestra (1987), 20 mn, Ricordi [program note]
    • Les barricades mystérieuses for flute and orchestra (1989), 16 mn, Ricordi
    • Piccola trama for saxophone (or viol) and eight instruments (1989), 10 mn, Ricordi
    • Riti neurali third study on memory, for violin and eight instruments (1991), 18 mn, Ricordi
    • Secondo concerto for oboe and ensemble (1991), 15 mn, Ricordi
    • Islands concerto for piano and twelve instruments (1992), 15 mn, Ricordi [program note]
    • Islands concerto for piano and chamber orchestra (1992), 15 mn, Ricordi
    • Plot II for saxophone and ensemble (1993), 10 mn, Ricordi
    • elec Trama II for clarinet, orchestra and live electronics (1993), 20 mn, Ricordi
    • A fuoco fourth study on memory, for guitar and ensemble (1995), 15 mn, Ricordi
    • Rest Luciano Berio in memoriam, for cello and orchestra (2003-2004), 25 mn, Ricordi
    • Kubrick's Bone concerto for cymbalum and ensemble (2005), 25 mn, Ricordi
    • elec Body Electric for violin with realtime electronics and double ensemble (2006), 25 mn, Ricordi
    • Hard Pace concerto for trumpet and orchestra (2007), 25 mn about , Ricordi
    • elec Unexpected End Of Formula for cello and ensemble (2008), 25 mn, Ricordi
    • Piano Concerto (2013), 24 mn, Ricordi
    • Duende. The Dark Notes for violin and orchestra (2014), 26 mn, Ricordi
    • Macchine in echo for two pianos and orchestra (2015), 25 mn, Ricordi
    • Vertical Invader concerto grosso for wind quinet and orchestra (2015), 25 mn, Ricordi
    • Daedalus for flute and ensemble (2017), 27 mn, Ricordi
    • Das Ding singt for cello and orchestra (2017), 20 mn, Ricordi
    • Vertigo for violin and string orchestra (2018), 13 mn, Ricordi
    • Zero formula for electric guitar and orchestra (2019), 18 mn, Ricordi
    • Zero formula II for guitar and ensemble (2019), 18 mn, Ricordi
    • elec ircam Corpo elettrico viral version, violin concerto (2020), 25 mn, Ricordi
    • Corpo elettrico violin concerto (2020), 25 mn, Ricordi
    • Lichtschatten for flute and ensemble (2020), 5 mn, Ricordi
  • Vocal music and instrument(s)
    • Dolce Terra for soprano and piano (1980), Inédit
    • In nuce for three sopranos and chamber orchestra (1983), Inédit
    • Viaggiatore insonne for soprano and five instruments (1983), 9 mn, Ricordi
    • Notte for mezzo-soprano and ensemble (1983-1984), 13 mn, Ricordi
    • Finta-di-nulla for soprano and ensemble (1985), 14 mn, Ricordi
    • La voce folksong for soprano and thirteen instruments (1988), 6 mn, Ricordi
    • Aeuia for baritone and twelve instruments (1989), 7 mn, Ricordi
    • elec In ostaggio radio opera for soprano, actor and string quartet (1987-1989)
    • elec Voci for soprano, amplified violin and electronics (1992), 8 mn, Ricordi
    • elec ircam Etymo for soprano, electronics and ensemble (1994), 23 mn, Ricordi [program note]
    • elec ircam stage Sirene/Gespenster pagan oratorio for four female choirs, brass, percussion and electronics (1996), 35 mn, Ricordi
    • Nacht im Offend Feld for baritone and piano (1997), Inédit
    • elec stage Lips, Eyes, Bang for actress-singer, twelve instrumentalists, live audio and video (1998), 20 mn, Ricordi
    • elec ircam stage Ballata opera in two acts (1996-1999), 2 h 25 mn, Ricordi
    • Terre del rimorso for soloists, choir and orchestra (2000-2001), 40 mn, Ricordi
    • stage Buffa opera concerto for crickets, daisies, cockroach and orchestra (2002), 1 h 30 mn, Ricordi
    • stage Gesualdo considered as a murderer opera (2004), 1 h 10 mn, Ricordi
    • elec Etymo II for soprano, electronics and large orchestra (1994-2005), 24 mn, Ricordi
    • elec ircam Sirènes for forty voices, orchestra and electronic device (2009), 33 mn, Ricordi [program note]
    • Time, real and imaginary for soprano, flute, clarinet, vibraphone, cello (2009), 15 mn [program note]
    • Attraverso for soprano and ensemble (2010), 20 mn, Ricordi
    • elec ircam stage Quartett opera, for soprano, baritone, choir, orchestra and ensemble (2010-2011), 1 h 20 mn
    • stage Terra oratorio, for seven solo voices, choir and orchestra (2011)
    • stage Atopia secular oratorio for narrator, choir and orchestra (2012), Ricordi
    • elec ircam stage Quartett opera, version for soprano, baritone, ensemble and fixed sounds (2010-2012), 1 h 20 mn [program note]
    • Bread, Water and Salt for soprano, mixed choir and orchestra (2015), 15 mn, Ricordi
    • stage Trompe-la-Mort opera (2017), 1 h 45 mn, Ricordi
  • A cappella vocal music
  • Electronic music / fixed media / mechanical musical instruments
  • Unspecified instrumentation
    • stage Scene opera in two acts (1985), Inédit

Liens Internet

(liens vérifiés en juin 2021).

Bibliographie

  • Dominique DRUHEN, « Vers la transparence », livret du cd Montaigne, 1996, MO 782032.
  • Anne GENETTE, « Ballata, de Luca Francesconi », sur le site de la Médiathèque de la communauté française de Belgique, http://www.lamediatheque.be (lien vérifié en juin 2021).
  • Luca FRANCESCONI, « Les Esprits libres », dans La Loi Musicale. Ce que la lecture de l’histoire nous dés(apprend) (Danielle COHEN-LEVINAS, textes réunis et présentés par), Paris, L’Harmattan / Itinéraire, coll. « Musique et Musicologie : les Dialogues », 1999, pp. 19-40 [éd. o. en ital. : 1994, trad. fr. présente : Philippe Allé].
  • Luca FRANCESCONI, « Let me bleed et Terre del rimorso», livret du cd Stradivarius, 2004, STR 33683.
  • Luca FRANCESCONI, « Cobalt Scarlet et Rest », livret du cd Stradivarius, 2005, STR 33703.
  • Luca FRANCESCONI, « Invitation au voyage. Propos recueillis par Jean-Claire Vançon », Accents, n° 30, septembre-décembre 2006, pp. 6-7.
  • Luca FRANCESCONI et Jean-Luc PLOUVIER, « Encore/Da capo, Mambo, Attesa, Charlie Chan et Plot in fiction », livret du cd Megadisc Classic, 1998, MDC 7834.
  • Paolo PETAZZI, « Complissità, profondità e trasparenza », livret du Montaigne, MO 782032, 1996.
  • Michel RIGONI, « Luca Francesconi, la profondeur de la séduction », Résonances, n° 7, octobre 1994.
  • Michael STRUCK-SCHLOEN, « Die Poesie der Erinnerung. Zur Musik von Luca Francesconi », livret du cd Montaigne, 1996, MO 782032.

Discographie

  • Luca FRANCESCONI, Herzstück, Neue Vocalsolisten Stuttgart, avec des œuvres de Gordon Gampe, Mischa Käser et Friedrich Cerha, 1 cd Col Legno, 2014, WWE20413.
  • Luca FRANCESCONI, Rest, Enrico Dindo : violoncelle, Orchestre symphonique de la Rai, direction : Roberto Abbado, dans « Milano Musica Festival vol. 5 », avec des œuvres d’Ivan Fedele et Giovanni Verrando, 1 cd Stradivarius, 2011, STR 33891.
  • Luca FRANCESCONI, Ballata, Marco Beasley, Anders Larsson, Ildiko Komlosi, Eberhard Francesco Lorenz, Woo-Kyung Kim, Laure Delcampe, Donal J. Byrne, Stephan Loges, Susanne Schimmack, Silvia Weiss, Orchestre symphonique et Chœurs de la Monnaie, direction : Thanos Adamopoulos, enregistrement live de la création le 29 octobre 2002 à la Monnaie de Bruxelles, 2 cd Ricordi oggi, Stradivarius, 2011, STR 57012.
  • Luca FRANCESCONI, Viaggiatore insonne; Plot in fiction, ensemble Firebird, direction : Barrie Webb, dans « Plot in fiction », avec des œuvres de Enrico Correggia, Ada Gentile et Dario Maggi, 1 cd METIER, 2009, n° 92018.
  • Luca FRANCESCONI, Etymo ; Da Capo ; A fuoco ; Animus, Barbara Hannigan, soprano, Pablo Márquez, guitare, Benny Sluchin, trombone, Ircam, Ensemble intercontemporain, direction : Susanna Mälkki, 1 cd Kairos / Ircam / Ensemble intercontemporain, coll. Sirènes, 2008, n° 0012712KAI.
  • Luca FRANCESCONI, Etude pour cymbalum, dans « Un brin de bruyère », Luigi Gaggero : cymbalum, avec des œuvres de György Kurtág et Alessandro Solbiati, 1 cd Stradivarius, 2007, STR 33785.
  • Luca FRANCESCONI, Terzo quartetto (mirrors), Plot in fiction, Riti neurali, Richiami II, Arditti String Quartet, Marieke Schut, hautbois/cor anglais, Irvine Arditti, violon, Asko Ensemble, direction : David Porcelijn, Jonathan Nott et Guido Maria Guida, 1 cd Montaigne, 1995, MO 782032.
  • Luca FRANCESCONI, Encore/Da capo ; Mambo, Attesa ; Charlie Chan ; Plot in fiction, Jean-Luc Plouvier : piano, Paul de Clerck : alto, Ensemble Ictus, direction : Georges-Elie Octors, 1 cd Megadisc Classic, 1998, MDC 7834.
  • Luca FRANCESCONI, Second concerto pour hautbois et orchestre, Ernest Rombout, hautbois, Xenakis Ensemble, direction : Luca Francesconi, 1 cd Aurophon, Aur 32082.
  • Luca FRANCESCONI, I. Let me bleed ;II. Terre del rimorso, Swedish Radio Choir, direction : Andreas Hanson (I), chœur et orchestre symphonique de la Radio SWR de Stuttgart, direction : Peter Eötvös (II), 1 cd Stradivarius, 2004, STR 33683.
  • Luca FRANCESCONI, Cobalt Scarlet ; Rest, Anssi Karttunen, violoncelle, Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI, direction : Roberto Abbado, 1 cd Stradivarius, 2005, STR 33703.