\r\nLa première génération qui entre de plein droit dans la base est donc celle constituée par John Cage, Olivier Messiaen ou encore Elliott Carter.\r\n\u003C/p>\r\n\r\n\u003Ch3>Contenus\u003C/h3>\r\n\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nLes données sont progressivement mises à jour depuis juillet 2007, en remplacement de celles de l’ancienne version de la base, développée entre 1996 et 2001 par Marc Texier. L’information peut donc être incomplète pour certains compositeurs non encore traités : dans ce cas l’indication « ! Informations antérieures à 2002 » apparaît en haut de page. Pour tous les autres documents, la date de dernière mise à jour est indiquée en haut de page.\r\n\u003C/p>\r\n\r\n\u003Ch3>Mises à jour et nouvelles entrées\u003C/h3>\r\n\r\n\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">Les mises à jour se font compositeur par compositeur. Pour un compositeur donné, sont systématiquement revus ou créés les documents suivants :\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cul style=\"text-align: justify;\">\r\n \u003Cli>la biographie\u003C/li>\r\n \u003Cli>le catalogue exhaustif de ses œuvres (y compris, si possible, les œuvres disparues, retirées ou posthumes)\u003C/li>\r\n \u003Cli>une liste de ressources bibliographiques, discographiques et internet,\u003C/li>\r\n \u003Cli>des éventuels documents attachés (Parcours de l’œuvre, interviews, analyses, notes de programme etc.)\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nLa définition des priorités de mises à jour et nouvelles entrées des compositeurs s’opèrent suivant une méthodologie basée sur l’observation de la vie culturelle européenne :\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cul style=\"text-align: justify;\">\r\n \u003Cli>Avant chaque saison, nous relevons les programmations à venir des principaux festivals, institutions et ensembles musicaux européens investis dans le domaine de la création musicale. Cette observation s’opère par cercles concentriques en partant de l’activité propre de l’Ircam (année n-2), puis de celle des partenaires privilégiés (année n-1) jusqu’aux grandes institutions et festivals européens de création (année n) ;\u003C/li>\r\n \u003Cli>Chaque compositeur est crédité de points en fonction de l’importance et de l’intensité de l’activité musicale le concernant. Ce classement permet de définir les priorités pour chaque trimestre ;\u003C/li>\r\n \u003Cli>Si un compositeur n’a pas obtenu assez de points pour figurer dans les priorités, il cumule ceux-ci sur le trimestre suivant ; et ainsi remonte progressivement dans la liste des priorités.\u003C/li>\r\n \u003Cli>Une fois mis à jour, les documents attachés à un compositeur sont valables trois ans, après lesquels le processus décrit ci-dessus reprend.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\t\r\n\r\n\u003Ch3>Erreurs ou omissions\u003C/h3>\t\r\n\t\t\t\t\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nSi la mise à jour est déjà effectuée (date postérieure à juin 2007) : nous invitons les musicologues, les compositeurs (ou leur éditeur) à nous signaler toute erreur ou omission importante. Elle sera corrigée, dans la mesure du possible, au cours du trimestre suivant. De même, nous les invitons à nous faire connaître leurs œuvres nouvelles, en mentionnant tous les éléments nécessaires à la création d’une fiche œuvre nouvelle.\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\t\t\r\nSi la mise à jour n’est pas encore effectuée (indication : « mise à jour à venir ») : Les compositeurs peuvent nous signaler des erreurs ou omissions importantes. Ces indications seront prises en compte au moment de la mise à jour à venir. Un compositeur peut également demander le retrait de sa biographie dans l’attente de la mise à jour.\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nPour cela : \u003Ca href=\"mailto:brahms-contenu[at]ircam[dot]fr\">écrire\u003C/a> à l’administrateur de publication\r\n\u003C/p>\r\n",{"id":14,"url":15,"titleFr":16,"titleEn":11,"contentFr":17,"contentEn":11},"a3cd05aa-3447-487a-b4fc-213ba0f77e6b","/copyrights/","Mention Légale","La reproduction de contenus de ce site Web, en tout ou partie, est formellement interdite sans la permission écrite de l'Ircam. Les textes, images, logos, codes sources sont la propriété de l'Ircam, ou de détenteurs avec lesquels l'Ircam a négocié les droits de reproduction à sa seule fin d'utilisation dans le cadre du site Brahms. Tout contrevenant s'expose à des poursuites judiciaires. ",{"id":19,"url":20,"titleFr":21,"titleEn":11,"contentFr":22,"contentEn":11},"9162642e-ea99-48c3-8d3b-2dc2a3f8ba45","/repertoire/about/","Projet Répertoire Ircam","\u003Cp>Le Projet Répertoire Ircam est une collection d’analyses musicales en ligne d’environ 70 œuvres crées à l’Ircam et considérées comme représentatives de la culture de l’institut tant sur le plan artistique que technologique.\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cp>Ce projet a débuté en 2006-2008 avec la création d’outils auteurs mises en œuvre par le département Interfaces Recherche/Création en collaboration avec le secteur recherche de l’institut. Les premières analyses ont été mises en ligne fin 2010 et il est prévu que la collection s’élargisse à un rythme de deux ou trois nouvelles analyse par an.\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cp>Plusieurs objectifs sont poursuivis par ce projet :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cul>\r\n\t\u003Cli>faire connaître les œuvres produites à l’Ircam à un public plus large,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>montrer la relation entre l’idée musicale et les technologies utilisés,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>identifier les nouveaux éléments du vocabulaire musical qui émergent à travers ces œuvres,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>offrir un support d’information aux interprètes.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\r\n\u003Cp>Chaque analyse est structurée en trois parties :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Col>\r\n\t\u003Cli>description générale de l’œuvre,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>analyse des extraits de l’œuvre avec mise en relation de l’idée musicale et de l’écriture électronique,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>la liste de ressources spécifiques (type de problème musical abordé, technologies utilisées, œuvres abordant le même type de problématique) et générales (biographique, historique, technique).\u003C/li>\r\n\u003C/ol>\r\n\r\n\u003Cp>Les analyses seront également mises en relation avec :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cul>\r\n\t\u003Cli>Brahms : une base de données encyclopédique en ligne de compositeurs de musique contemporaine de toutes les nationalités dont les œuvres ont été créées après 1945. Cette base contient actuellement environ 600 références. Pour chaque compositeur, il y a une partie biographique accompagnée des sources d’information, et une autre partie qui situe l’orientation esthétique, les phases principales et le contexte historique de l’œuvre.\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>Images d’une œuvre : une collection des interviews filmés des compositeurs.\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>Sidney : une base de données qui contient les éléments techniques (programmes informatiques, sons etc. ) nécessaires pour l’exécution de l’œuvre.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\r\n\u003Cp>A plus long terme, les analyses des nouvelles œuvres créés à l’Ircam viendront se rajouter au corpus donné dans l’annexe citée ci-dessus.\u003C/p>",{"data":24},{"personBySlug":25},{"firstName":26,"lastName":27,"privateState":28,"biographyDate":29,"resume":30,"resumeEn":31,"resources":32,"catalogueSource":33,"manualUpdateDate":34,"documents":11,"photo":35,"copyrights":37,"slug":38,"hasArticles":39,"type":40,"hasWorks":41,"hasBiography":41,"hasWorkcourse":41,"workcourse":42,"hasAnalyses":39,"hasBooks":39,"hasMonographs":39,"hasPartitions":39,"hasFloraAudios":39,"hasAudios":41,"hasVideos":41},"Serge","Prokofiev","valid","2018-07-24T00:00:00.000Z","Compositeur russe né le 25 avril 1890 à Sontsovka, Ukraine, mort le 5 mars 1953 à Nikolina Gora, près de Moscou.","Russian composer born 25 April 1890 in Sontsovka, Ukraine; died 5 March 1953 in Nikolina Gora (near Moscow).","\u003Ch4 id=\"bibliographie\">Bibliographie\u003C/h4>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>Michel DORIGNÉ, \u003Cem>Serge Prokofiev\u003C/em>, Paris, Fayard, 1994.\u003C/li>\u003Cli>Laetitia LE GUAY, \u003Cem>Serge Prokofiev\u003C/em>, Arles, Actes Sud, 2012.\u003C/li>\u003Cli>Olivier BELLAMY, \u003Cem>Dans la gueule du loup\u003C/em>, récit roman, Paris, Buchet-Chastel, 2013.\u003C/li>\u003Cli>Claude SAMUEL, \u003Cem>Prokofiev\u003C/em>, Paris, Seuil, Collection Solfèges, 1960.\u003C/li>\u003Cli>Frans C. LEMAIRE,\u003Cem>Le destin russe et la musique: Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours\u003C/em>, Paris, Fayard, 2005.\u003C/li>\u003Cli>André LISCHKE, \u003Cem>Guide de l’opéra russe\u003C/em>, Paris, Fayard, 2017.\u003C/li>\u003Cli>Harry HALBREICH, \u003Cem>Notre dossier Prokofiev\u003C/em>, Magazine Crescendo, Bruxelles, mars 2003 (sur papier et en ligne).\u003C/li>\u003Cli>Dominique FERNANDEZ, \u003Cem>Eisenstein\u003C/em>, Paris, Grasset, 1975.\u003C/li>\u003Cli>Harlow ROBINSON, \u003Cem>Sergei Prokofiev, a biography\u003C/em>, Boston, Northeastern University, 2002.\u003C/li>\u003Cli>Daniel JAFFE, \u003Cem>Sergey Prokofiev\u003C/em>, Londres, Phaidon Press, 2008.\u003C/li>\u003Cli>Sergey PROKOFIEV, \u003Cem>Diaries\u003C/em> (\u003Cem>Journaux intimes\u003C/em>), traduits enanglais par Anthony Phillips, Ithaca (NY), Cornell University Press, 2008.\u003C/li>\u003Cli>Sergueï PROKOFIEV, \u003Cem>Materialy, dokumenty, vospominania\u003C/em>, éd. S. Schlifstein, Moscou, 1961.\u003C/li>\u003Cli>Sergey PROKOFIEV, \u003Cem>Autobiography, articles, reminiscences\u003C/em>, éd. S. Schlifstein, University Press of the Pacific, Honolulu, Hawaii, 2000.\u003C/li>\u003Cli>Simon MORRISON, \u003Cem>The People's Artist: Prokofiev's Soviet Years\u003C/em>,Oxford, 2013.\u003C/li>\u003Cli>Simon MORRISON, \u003Cem>The Love & Wars of Lina Prokofiev\u003C/em>, Londres, 2009.\u003C/li>\u003Cli>David NICE, \u003Cem>Prokofiev: From Russia to the West 1891–1935\u003C/em>, Londres, 2003.\u003C/li>\u003Cli>Igor VISHNEVETSKY, \u003Cem>Сергей\u003C/em> \u003Cem>Прокофьев\u003C/em> \u003Cem>(Sergueï Prokofiev)\u003C/em>, Moscou, 2009.\u003C/li>\u003Cli>Richard TARUSKIN, \u003Cem>Sergei Prokofiev\u003C/em> The New Grove Dictionary of Opera, ed. Stanley Sadie, Londres, 1992.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch4 id=\"discographie\">Discographie\u003C/h4>\n\u003Ch5 id=\"1-musique-symphonique\">1) Musique symphonique\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°1 en ré majeur opus 25 :\u003C/em> Orchestre de la Philharmonie Tchèque de Prague dir. Karel Ančerl. Supraphon SU 3670-2 011.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°2 en ré mineur opus 40\u003C/em> : Orchestre Philharmonique de Berlin dir. Seiji Ozawa. DGG 435027-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°3 en do mineur opus 44\u003C/em> : Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam dir. Kiril Kondrachine. Philips 438284-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°4 en do majeur opus 47 (deux versions)\u003C/em> : Orchestre National de France dir. Mstislav Rostropovitch. Erato 75381.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°5 en si bémol opus 100\u003C/em> : Orchestre symphonique de Birmingham dir. Simon Rattle. EMI 7545772.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°6 en mi bémol mineur opus 111\u003C/em> : Orchestre Philharmonique de Leningrad dir. Evgueni Mravinski. Profil PH16026/4.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie n°7 en do dièse mineur opus 131\u003C/em> : Orchestre Philharmonique Tchèque dir. \u003Cem>Václav Smetáček. Praga\u003C/em> PR 250014.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Pierre et le Loup opus 67 :\u003C/em> Jacques Brel et l’Orchestre des Concerts Lamoureux dir. Jean Laforge. UNIVERSAL LICENSING MUSIC, 069458-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Roméo et Juliette opus 64\u003C/em> : Orchestre de Cleveland dir. Lorin Maazel. DECCA 417510-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Alexandre Nevsky :\u003C/em> Chœur et Orchestre Philharmonique Tchèque dir. Karel Ančerl. Supraphon SU 111948-2.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch5 id=\"2-uvres-concertantes\">2) Œuvres concertantes\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>\u003Cem>Concertos pour violon et orchestre\u003C/em> : Itzhak Perlman et l’Orchestre Symphonique de la BBC dir. Guennadi Rojdestvenski. EMI 747 025 2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Concertos pour piano\u003C/em> : Kun Woo Paik et l’Orchestre Symphonique de la Radio Polonaise dir. Antoni Wit. Naxos 8.550566.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Symphonie concertante opus 125 et Concertino en sol mineur opus 132 pour violoncelle et orchestre\u003C/em> : Mstislav Rostropovitch et l’Orchestre Symphonique d’URSS dir. Guennadi Rojdestvenski. EMI 2 27923 2.\u003C/li>\u003Cli>Burmeister, Peter Schreier, Siegfried Vogel, Vladimir Bauer. Piano: Jutta Czapski, Walter Olbertz. Flûte: Siegfried Hermann. Guitare: Thomas Heyn. Leizpiger Kammermusikvereinigung, gruppe neue musik hanns eisler, dir. Max Pommer / Helge Jung. Berliner Classics 0090592 (enregistrements de 1969, 1977 et 1981, CD 1995).\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch5 id=\"3-op-ras\">3) Opéras\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>\u003Cem>Le Joueur opus 24\u003C/em> : Chœur et Orchestre du Bolchoi de Moscou dir. Alexander Lazarev. Opera d’Oro OPD 7058.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>L’Amour des Trois Oranges opus 33 (version en français)\u003C/em> : Chœur et Orchestre de l’Opéra de Lyon dir. Kent Nagano. Virgin VCD 791084-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>L’Ange de feu opus 37\u003C/em> : Chœur et Orchestre de l’Opéra de Saint-Pétersbourg dir. Valéry Gergiev. Philips 446078-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Guerre et Paix opus 91 :\u003C/em> Choeur et Orchestre National de France dir. Mstislav Rostropovitch. Erato ECD 75480.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch5 id=\"4-musique-de-piano\">4) Musique de piano\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>Intégrale de l’œuvre par Frédéric Chiu. Harmonia Mundi 907195, 907237, 907191, 907190, 907199, 907198, 907189, 907197, 907169 et 907088.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Sonate n°7 en si bémol majeur opus 83\u003C/em> \u003Cem>:\u003C/em> Samson François (1961). EMI 6461362.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Sonate n°8 en si bémol majeur opus 84 :\u003C/em> Emil Guilels (1974). Philips 456797-2.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Sonate n°9 en do majeur opus 103\u003C/em> : Sviatoslav Richter (1956).PragaPR 250015.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch5 id=\"5-musique-de-chambre\">5) Musique de chambre\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>\u003Cem>Quatuors à cordes opus 50 et opus 92\u003C/em> : Quatuor Emerson DGG 02894796145.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Sonates pour violon et piano opus 80 et 94 bis\u003C/em> : Joshua Bell (violon) et Olli Mustonen (piano). DECCA DECA , 440926-2.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch5 id=\"6-m-lodies\">6) Mélodies\u003C/h5>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>Sélection de mélodies : Zara Dolukhanova et plusieurs accompagnateurs. Russian Disc 11341.\u003C/li>\u003C/ul>\n\u003Ch4 id=\"sites-internet\">Sites internet\u003C/h4>\n\u003Cul class=\"list-disc\">\u003Cli>\u003Ca href=\"http://www.sprkfv.net\">www.sprkfv.net\u003C/a> : site de la fondation Prokofiev à Londres.\u003C/li>\u003Cli>\u003Ca href=\"http://archive.is/prokofmuseum.org.ua\">http://archive.is/prokofmuseum.org.ua\u003C/a> : site du musée Prokofiev en Ukraine.\u003C/li>\u003C/ul>\n","","2018-08-07T00:00:00.000Z",{"getUrl":36},"https://storage.ressources.ircam.fr/ressources/persons/photos/d5e18c32-4d66-4c82-9478-7af633a96be8-thumbnail.jpg?response-cache-control=public%2C%20max-age%3D31536000%2C%20immutable&X-Amz-Algorithm=AWS4-HMAC-SHA256&X-Amz-Credential=ressources%2F20250929%2Fus-east-1%2Fs3%2Faws4_request&X-Amz-Date=20250929T122631Z&X-Amz-Expires=604800&X-Amz-SignedHeaders=host&X-Amz-Signature=5eae9a9cd8920f1ab69de6a164659167f4cad04d9c8e10a6031d332c29047970","Boosey & Hawkes","serge-prokofiev",false,"COMPOSER",true,{"id":43,"slug":44,"title":45,"titleEn":46,"updateDate":29,"text":47,"textEn":11,"resume":11,"resumeEn":11,"translationStatus":48,"publishingStartDate":29,"source":33,"authors":49,"copyrights":53,"translators":56},"7eafb44e-fed3-4eec-a623-979e845ff3de","workcourse-serge-prokofiev","Parcours de l'œuvre de Serge Prokofiev","Survey of works by Serge Prokofiev","\u003Cp>\u003Cem>« Prokofiev ? Certainement le plus grand compositeur russe vivant... après moi ! »\u003C/em>.\u003C/p>\n\u003Cp>Reprenant à son compte le titre d’une partition de son confrère, c’est avec \u003Cem>sarcasme\u003C/em> qu’\u003Ca href=\"/composer/igor-stravinsky/biography\">Igor Stravinsky\u003C/a> évoquait ainsi l’auteur de \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/pierre-et-le-loup\">\u003Cem>Pierre et le Loup\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>. Dans la rivalité qui opposa les deux hommes entre les deux guerres, la musicologie rappelle que contrairement à celles de Stravinsky, les œuvres de Prokofiev n’ont pas modifié le cours de l’histoire de la musique. Si ses dissonances bousculent les habitudes d’écoute de certains de ses contemporains, elles ne bouleversent en rien leur cadre classique. Malgré cela, en cinquante années de création, Prokofiev s’est imposé comme un compositeur majeur du xxe siècle, laissant à la postérité un héritage artistique fascinant, dans un langage musical qui conservera toujours son originalité. \u003Ca href=\"/composer/francis-poulenc/biography\">Francis Poulenc\u003C/a> le surnommait \u003Cem>« le poète des touches blanches »\u003C/em>\u003Csup>1\u003C/sup> en référence au diatonisme de certaines œuvres. La popularité de partitions comme \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/pierre-et-le-loup\">\u003Cem>Pierre et le Loup\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, la \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/marche-et-scherzo-de-l'amour-des-trois-oranges\">Marche des Trois Oranges\u003C/a>\u003C/i>, la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n-1-en-re-majeur-"classique"\">Symphonie classique\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> ou \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/romeo-et-juliette-1\">\u003Cem>Roméo et Juliette\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> ne saurait éclipser la diversité et la richesse de son catalogue, où le martèlement diabolique rencontre un lyrisme des plus émouvants. Près de 135 numéros d’opus embrassent presque tous les genres, de l’opéra à la musique de chambre, du piano (le quart de son œuvre) à la musique de film, de la musique symphonique aux mélodies. Ce destin marqué par les tempêtes de l’histoire, de guerres en révolutions, s’arrêtera au jour même de la mort de Staline, le 5 mars 1953, dans une cinglante ironie du sort. Si le jeune pianiste virtuose s’était imposé comme un chantre provocateur de la modernité dans la Russie de Nicolas II, son exil occidental de l’entre-deux guerres lui permettra d’établir une réputation internationale. Personnage intransigeant et orgueilleux, il sème le trouble par son retour définitif au pays natal avec femme et enfants, en pleine terreur stalinienne. Volonté de relancer sa carrière ? Nostalgie de la terre ancestrale ? Les raisons de ce bouleversement artistique et privé sont multiples, et auront des implications directes sur les créations « soviétiques » de Prokofiev. \u003Cem>« Le mérite principal de ma vie (ou, si vous préférez, son principal inconvénient) a toujours été la recherche de l'originalité de ma propre langue musicale. J'ai horreur de l'imitation et j'ai horreur des choses déjà connues »\u003C/em>\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Sergueï Sergueïevitch\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003Cp>C’est dans un environnement tchekhovien que grandit Prokofiev, d’abord initié à la musique par sa mère pianiste, au cœur de la propriété familiale en Ukraine. Ses premières compositions sont précoces et d’une ambition dont témoigne l’opéra qu’il écrit à l’âge de huit ans sous le titre \u003Cem>« Le Géant\u003C/em> », conçu après la révélation du \u003Cem>Faust\u003C/em> de Gounod. Les chants populaires russo-ukrainiens entendus dans le voisinage influencent également son écriture, comme en témoignera son premier maître \u003Ca href=\"/composer/reinhold-gliere/biography\">Reinhold Glière\u003C/a>. Conscient des formidables dispositions de son bouillonnant élève, Glière lui enseigne les rudiments de l’écriture et de l’orchestration, supervisé par \u003Ca href=\"/composer/serge-taneiev/biography\">Sergueï Taneïev\u003C/a> qui met en garde le jeune homme contre la pauvreté harmonique de ses premiers essais symphoniques. Pourtant, la veine mélodique de Prokofiev est déjà féconde, et il utilise en 1917-1918 certains thèmes d’adolescence dans sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ballade-pour-violoncelle-et-piano-en-ut-mineur\">\u003Cem>Ballade pour violoncelle et piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> ou dans les \u003Cem>Sonates pour piano \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n3-en-la-mineur\">n° 3\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> et \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n4-en-ut-mineur\">n° 4\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> (« d’après des vieux cahiers »).\u003C/p>\n\u003Cp>Son entrée au Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1904 (il a quinze ans) est marquée par des situations conflictuelles engendrées par son caractère suffisant. Ennuyé par les leçons de contrepoint d’\u003Ca href=\"/composer/anatoli-liadov/biography\">Anatoli Liadov\u003C/a>, il critique ouvertement les cours d’orchestration du vieux Rimski-Korsakov (\u003Ca href=\"/composer/dimitri-chostakovitch/biography\">Chostakovitch\u003C/a> aurait perfidement avancé que, de ce fait, Prokofiev ne sera jamais un grand orchestrateur), tout en admirant son opéra \u003Cem>Kitège\u003C/em>. L’amitié qu’il développe alors avec son camarade de classe \u003Ca href=\"/composer/nikolai-miaskovski/biography\">Nikolaï Miaskovsky\u003C/a>, et qui durera jusqu’à la mort, lui permettra d’échanger des idées musicales qui contribueront davantage à modeler son écriture. Si le style de ses premières partitions (comme la décevante \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-1-en-fa-mineur\">\u003Cem>Sonate n°\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-1-en-fa-mineur\">\u003Cem>1 pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>) est encore composite, sous les diverses influences de Schumann, \u003Ca href=\"/composer/richard-strauss/biography\">Strauss\u003C/a>, \u003Ca href=\"/composer/claude-debussy/biography\">Debussy\u003C/a>, \u003Ca href=\"/composer/serge-rachmaninov/biography\">Rachmaninov\u003C/a> ou \u003Ca href=\"/composer/alexandre-scriabine/biography\">Scriabine\u003C/a>, les \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/quatre-etudes-3\">\u003Cem>Quatre études opus 2\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qu’il dédie en 1909 à son professeur de piano Alexandre Winkler \u003Cem>« tranchent sur la mièvrerie, l’anémie et la faiblesse contemporaines »\u003C/em> selon \u003Ca href=\"/composer/nikolai-miaskovski/biography\">Miaskovsky\u003C/a>. Trois ans plus tard, l’esprit infernal de la première étude reviendra encore renforcé dans la \u003Cem>Suggestion diabolique\u003C/em> (\u003Cem>« C’est déjà du Prokofiev à l’état pur »\u003C/em> pour Francis Poulenc), l’onirisme de la deuxième étude dans le mouvement lent de son \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n1-en-re-bemol-majeur\">\u003Cem>Premier Concerto pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, le motorisme de la troisième dans l’implacable \u003Cem>Toccata\u003C/em>, et l’agressivité de la quatrième dans les \u003Cem>Sarcasmes\u003C/em>. C’est par ces œuvres pianistiques que Prokofiev va devenir pour le public russe un symbole de modernité et de renouveau.\u003C/p>\n\u003Cp>Au lendemain de la mort de Rimski-Korsakov, Prokofiev intègre en 1909 la classe de piano d’Anna Essipova qui pendant cinq ans tâchera de dompter son tempérament fougueux pour lui enseigner une solide technique pianistique qu’il mettra à profit dans ses partitions ultérieures. Parallèlement, il se familiarise avec le monde symphonique classique lors des leçons de direction d’orchestre de \u003Ca href=\"/composer/nicolas-tcherepnine/biography\">Nikolaï Tcherepnine\u003C/a>. Outre les influences musicales déjà citées, le symbolisme littéraire de poètes comme Constantin Balmont inspirera une partie de son œuvre, en particulier ses mélodies, jusqu’en 1921 (année du remarquable et très chromatique cycle de \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/cinq-melodies-sur-des-poemes-de-constantin-balmont\">Mélodies opus 36\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> d’après Balmont). Pour l’heure, Prokofiev s’attelle de nouveau en 1911 à la composition d’un opéra, \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/maddalena\">\u003Cem>Maddalena\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, dont il ne terminera que les quatre premières scènes. Là encore, l’œuvre est très prometteuse, annonciatrice des chefs-d’œuvre lyriques que seront \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'ange-de-feu\">\u003Cem>L’Ange de Feu\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> pour le personnage central de Renata, ou \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'amour-des-trois-oranges\">\u003Cem>L’Amour des Trois Oranges\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> pour son traitement anti-psychologique. Toutefois, c’est surtout au piano que la créativité de Prokofiev s’exprimera en ces premières années 1910, avec un \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n1-en-re-bemol-majeur\">\u003Cem>Concerto pour piano n°\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n1-en-re-bemol-majeur\">\u003Cem>1\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qui contient déjà les grandes caractéristiques de son auteur, entre énergie débridée et mélancolie lyrique. \u003Cem>« Première de mes compositions qui ait quelque maturité par rapport à sa conception et à sa réalisation ».\u003C/em> De même avec la \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-2-en-re-mineur\">Sonate pour piano n°\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-2-en-re-mineur\">2\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> (1912), le visage de Prokofiev se dessine dans tous ses contrastes, de sarcasmes bondissants en sombres méditations.\u003C/p>\n\u003Cp>Au scandale historique du \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-sacre-du-printemps\">\u003Cem>Sacre du Printemps\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de Stravinsky le 29 mai 1913 à Paris, répondra quatre mois plus tard un scandale plus modeste mais qui contribuera à établir la renommée de Prokofiev : la création à Pavlosk de son \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-2-en-sol-mineur\">Concerto pour piano n°\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-2-en-sol-mineur\">2\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> dont le « futurisme » déchaînera une grande partie des spectateurs. L’introduction méditative prépare un déferlement d’accords rugissants, de cascades d’arpèges dans une cadence soliste parmi les plus longues, les plus exigeantes et surtout les plus envoûtantes du répertoire. La violence de certaines pages et la poignante mélodie populaire du finale traduisent peut-être la rageuse tristesse de Prokofiev après le suicide de son meilleur ami Maximilien Schmidthof à qui la partition est dédiée (la sombre \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n4-en-ut-mineur\">\u003Cem>Sonate pour piano n°\u003C/em> \u003Cem>4\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> en sera un autre exemple). Le cadre tonal de sol mineur et la construction formelle sont encore ancrés dans l’univers classique, mais la verve mélodique et l’imagination rythmique du compositeur profitent alors de sa pleine maturité artistique (il est vrai que l’œuvre sera révisée dix ans plus tard). L’essai sera transformé dans le \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-3-en-do-majeur\">\u003Cem>Concerto pour piano n°\u003C/em> \u003C/a>\u003C/i>\u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-3-en-do-majeur\">3\u003C/a>\u003C/i>,\u003C/em> terminé en 1921, que sa plume alors infatigable esquissait déjà avant la guerre.\u003C/p>\n\u003Cp>Peu avant le déclenchement du conflit, Prokofiev reçoit le premier prix du concours de piano Rubinstein, mais c’est la rencontre avec un autre Sergueï, l’impresario Diaghilev des Ballets russes, qui donnera à Prokofiev une nouvelle impulsion. Portant à l’orchestre toute la puissance de son piano, le ballet \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ala-et-lolly\">\u003Cem>Ala et Lolly\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> sera refusé par Diaghilev du fait de son scénario, réminiscence appauvrie du \u003Cem>Sacre\u003C/em> stravinskien. Rebaptisée \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/suite-scythe\">\u003Cem>Suite Scythe\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, l’œuvre fera scandale en 1916, alors que Prokofiev travaille à un nouveau ballet de veine satirique, \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/chout-(le-bouffon)-1\">\u003Cem>Chout (Le Bouffon)\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> créé avec succès à Paris en 1921. On ne manque pas de noter les similitudes thématiques de ce ballet cubiste avec \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/petrouchka\">\u003Cem>Petrouchka\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, pantin bouffon de l’incontournable Igor… La satire et le ricanement apitoyé caractérisent également les \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sarcasmes\">Sarcasmes\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> pour pianode 1914 : \u003Cem>« nous constatons combien l’objet de notre raillerie est pitoyable et malheureux ; alors, nous éprouvons une impression étrange, le rire sonne toujours à nos oreilles, mais maintenant c’est nous qu’il vient frapper »\u003C/em>.\u003C/p>\n\u003Cp>En pleine Révolution d’Octobre qu’il observe de loin, Prokofiev termine une de ses œuvres pour piano les plus souvent interprétées, les \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/visions-fugitives-2\">\u003Cem>Visions fugitives\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qu’on a parfois présentées comme de modernes héritières des \u003Cem>Préludes\u003C/em> de Chopin. Après les orgies sonores de la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/suite-scythe\">\u003Cem>Suite scythe\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> et de son orchestre pléthorique, Prokofiev s’y fait miniaturiste de génie dans ces vingt pièces qu’on a pu situer à mi-chemin de \u003Ca href=\"/composer/erik-satie/biography\">Satie\u003C/a> et de \u003Ca href=\"/composer/francis-poulenc/biography\">Poulenc\u003C/a>. Laissant de côté l’opéra \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-joueur\">\u003Cem>Le Joueur\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> d’après Dostoïevski, rejeté par ses premiers interprètes comme « inchantable », il prend le monde musical à contrepied en dirigeant le 21 avril 1918 la création de sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n-1-en-re-majeur-"classique"\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>1\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qu’il intitule « Classique » en hommage à Joseph Haydn. \u003Cem>« Un défi pour mettre les oies en rage »\u003C/em> écrira-t-il au sujet de cette œuvre qui, selon son souhait, est devenue \u003Cem>« avec le temps, réellement classique »\u003C/em>. Loin de se contenter d’un quelconque pastiche, Prokofiev écrit la musique qu’un Haydn aurait pu envisager au XX\u003Csup>ème\u003C/sup> siècle, dans un cadre certes conventionnel, mais avec une verve, une allure, mais aussi des dissonances, des modulations et un humour que Haydn n’aurait pas reniés.\u003C/p>\n\u003Cp>Au même moment, il s’empare d’un autre format du classicisme pour donner au répertoire des violonistes une de ses plus belles pages, son \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-violon-n-1-en-re-majeur\">\u003Cem>Premier Concerto\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, dont le premier mouvement déploie une remarquable délicatesse. Fidèle à son goût du contraste, il répond aussitôt au déchaînement de la Révolution d’Octobre par une partition aussi brève que saisissante, \u003Cem>« invocation chaldéenne pour orchestre, chœur et ténor »\u003C/em> intitulée \u003Cem>« Sept, ils sont sept »\u003C/em>. Impétuosité d’une musique hallucinée sur un poème de Balmont, où les rugissements sonores entourent un thème diabolique, la figure satanique étant récurrente dans l’ensemble de sa production. Sur cette scène d’ « exorcisme » musical (comme l’écrit Michel Dorigné), Prokofiev quitte la Russie désormais soviétique pour ce que l’on considère souvent comme la deuxième partie de sa carrière.\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Le Russe errant\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003Cp>Son bref séjour aux États-Unis fera naître l’émouvante \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ouverture-sur-des-themes-juifs-en-ut-mineur\">\u003Cem>Ouverture sur des thèmes juifs\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, écrite avec de caractéristiques secondes augmentées, pour d’anciens condisciples de Saint-Pétersbourg exilés à New York, mais surtout l’opéra \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'amour-des-trois-oranges\">\u003Cem>L’Amour des trois oranges\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> d’après une pièce de Carlo Gozzi. Ce projet iconoclaste se fonde sur un scénario d’une jubilatoire absurdité. Héritier de \u003Cem>La Flûte enchantée\u003C/em> de Mozart, mais aussi de \u003Cem>Rousslan et Loudmila\u003C/em> de Glinkaou du \u003Cem>Coq d’Or\u003C/em> de Rimski-Korsakov, Prokofiev y cisèle l’identité musicale de chaque personnage. Dans cette partition au rythme endiablé, il semble annoncer l’écriture cinématographique développée plus tard auprès d’Eisenstein.\u003C/p>\n\u003Cp>C’est également à New York qu’il entame la composition d’un autre opéra, \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'ange-de-feu\">\u003Cem>L’Ange de feu\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, terminé en 1927. D’après un roman de Valéry Brioussov situé dans un XVI\u003Csup>ème\u003C/sup> siècle de visions mystiques et de rencontres démoniaques, \u003Cem>L’Ange de feu\u003C/em> nous plonge au cœur d’un amour impossible entre le chevalier Ruprecht et la belle possédée Renata. Partition expressionniste sur des rythmes obstinés, obsédants, dans une foisonnante matière orchestrale qu’il reprendra dans sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n3-en-do-mineur\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>3\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>. Le diatonisme de certains leitmotivs provient de ce que Prokofiev appelait son \u003Cem>Quatuor blanc\u003C/em> (comme les touches du piano), quatuor à cordes en do majeur sans aucune altération, délaissé en 1918.\u003C/p>\n\u003Cp>Le village côtier de Saint-Brévin-les-Pins peut s’enorgueillir d’avoir accueilli Prokofiev à l’été 1921 lors de la composition de son œuvre la plus populaire après \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/pierre-et-le-loup\">\u003Cem>Pierre et le Loup\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, le \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-3-en-do-majeur\">\u003Cem>Concerto pour piano n°\u003C/em> \u003Cem>3\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>. Partiellement nourrie du \u003Cem>Quatuor blanc\u003C/em>, cette partition en do majeur d’une fabuleuse énergie, enregistrée par le compositeur en 1932, suscitera ce commentaire de Balmont : \u003Cem>« Le Scythe invincible frappe dans le tambourin du soleil »\u003C/em>.\u003C/p>\n\u003Cp>C’est de nouveau dans un cadre établi depuis plus d’un siècle que se déploie le machinisme musical tout en dissonances de sa captivante et polytonale \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n2-2\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>2\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, qualifiée par son auteur \u003Cem>« de fer et d’acier »\u003C/em>. La partition est bâtie sur le modèle formel de la \u003Cem>Sonate n°\u003C/em> \u003Cem>32 opus 111\u003C/em> de Beethoven en deux mouvements (allegro de sonate puis thème et variations). Prokofiev mettra même en scène ce « constructivisme » dans un ballet conçu pour Diaghilev sur le thème de la Russie soviétique, \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-pas-d'acier\">\u003Cem>Le Pas d’acier\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> (titre de l’impresario, dont la traduction russe est \u003Cem>Stalinoï skok…\u003C/em>). \u003Cem>« Un pas très décisif me conduisait du chromatisme au diatonisme des touches blanches ».\u003C/em> L’ombre de Beethoven plane également sur son \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/quatuor-a-cordes-n-1-en-si-mineur\">\u003Cem>Quatuor à cordes n°\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/quatuor-a-cordes-n-1-en-si-mineur\">\u003Cem>1\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de 1931, dont le poignant final \u003Cem>Andante\u003C/em> sera repris au piano et à l’orchestre. L’influence du Stravinsky néo-classique est également manifeste comme on peut également l’entendre à cette époque dans le ballet \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-trapeze\">Trapèze\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> pour quintette.\u003C/p>\n\u003Cp>Poursuivi par une malchance qui touchera presque toutes ses créations lyriques, Prokofiev reprend en 1927 la composition d’un opéra entamé en 1915, \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-joueur\">\u003Cem>Le Joueur\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> d’après Dostoïevski pour une création bruxelloise de 1929 sans lendemain. Écrivant un livret non-rimé, Prokofiev y manie un style déclamatoire en s’éloignant des conventions formelles de l’opéra traditionnel. \u003Cem>« La scène de la maison de jeu est absolument nouvelle dans la littérature de l’opéra. Tout cela, dans la plus extrême rapidité et complexité d’action, représente un tourbillon enchevêtré »\u003C/em> écrivait-il dès 1916. Après la parenthèse abstraite des \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/choses-en-soi\">\u003Cem>Choses en soi pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, Prokofiev offre à Diaghilev la dernière partition de ses Ballets russes avec \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-fils-prodigue\">\u003Cem>Le Fils prodigue\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, dans un style épuré inspiré de la Bible (comme avec \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'ange-de-feu\">\u003Cem>L’Ange de feu\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, il reprendra le matériel thématique de ce ballet pour sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n4-en-do-majeur-(premiere-version)\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>4\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, qui sera profondément révisée en 1947).\u003C/p>\n\u003Cp>Après l’échec de son ballet \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sur-le-borysthene\">\u003Cem>Sur le Borysthène\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> et quelques tentatives infructueuses au piano seul,Prokofiev écrit un \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n4-en-si-bemol-majeur\">\u003Cem>Concerto pour la main gauche\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> pour Paul Wittgenstein qui le rejette aussitôt, ainsi qu’une sympathique \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-deux-violons-en-ut-majeur\">\u003Cem>Sonate pour deux violons\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>. Du début des années 30 se distingue nettement le \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-5-en-sol-majeur\">\u003Cem>Concerto pour piano n°\u003C/em> \u003C/a>\u003C/i>\u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-piano-n-5-en-sol-majeur\">5\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> en cinq mouvements virtuoses, dont le Larghetto recueille tous les suffrages, là encore pour son lyrisme et sa beauté harmonique. Partisan d’une \u003Cem>« nouvelle simplicité »\u003C/em> (évoquée par Prokofiev dans un article de la revue Europe), il répond à une première commande soviétique avec la musique du film \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/le-lieutenant-kije\">\u003Cem>Lieutenant Kijé\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>. L’aridité kantienne des \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/choses-en-soi\">\u003Cem>Choses en soi\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> se retrouve dans les \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/pensees\">\u003Cem>Trois pensées pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, dont Prokofiev tient la deuxième comme l’une de ses œuvres majeures, et dont l’énigmatique \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/chant-symphonique\">\u003Cem>Chant symphonique\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de 1933 semble l’écho orchestral. Dernière grande partition « occidentale », le \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concerto-pour-violon-n-2-en-sol-mineur\">\u003Cem>Concerto pour violon n°\u003C/em> \u003Cem>2\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> écrit pour Robert Soetens joue du contraste entre les deux premiers mouvements d’un lyrisme solaire et le final aux accentuations sarcastiques.\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Retour en « Urssie »\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003Cp>C’est sous le signe de \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/romeo-et-juliette-1\">\u003Cem>Roméo et Juliette\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> que se situe le retour définitif de Prokofiev en famille dans ce qu’il appelle parfois « l’Urssie ». Ce ballet s’est imposé comme un classique du répertoire symphonique et chorégraphique, dans la lignée des ouvrages de Tchaïkovski. Conçu un an avant l’inusable \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/pierre-et-le-loup\">\u003Cem>Pierre et le Loup\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/romeo-et-juliette-1\">Roméo et Juliette\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> donne un exemple éclatant du talent mélodique de Prokofiev, dans un style mêlant orchestration flamboyante et grande richesse rythmique. Avant \u003Cem>West Side Story\u003C/em> de Bernstein, l’œuvre est l’incarnation musicale la plus fidèle de l’œuvre shakespearienne, et même si ses premiers interprètes la trouvent « indansable », elle marque un véritable renouveau de la danse moderne.\u003C/p>\n\u003Cp>La franche gaieté de son \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ouverture-russe-en-ut-majeur\">\u003Cem>Ouverture russe\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, le remarquable ballet \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/eugene-oneguine\">\u003Cem>Eugène Onéguine\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> (dont il utilisera des éléments dans l’opéra \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/guerre-et-paix\">\u003Cem>Guerre et Paix\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>) et les \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/trois-melodies-sur-des-poesies-de-pouchkine\">\u003Cem>Trois Mélodies\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> écrites pour le centenaire de la mort de Pouchkine, ne sauraient faire oublier les tourments de cette fin des années trente. Pour montrer sa bonne foi soviétique, il compose une \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/cantate-pour-le-vingtieme-anniversaire-d'octobre\">\u003Cem>Cantate pour le vingtième anniversaire d’Octobre\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> sur des textes de Marx, Lénine et Staline pour un effectif de 500 interprètes, mais ce colosse ne sera joué qu’en 1966… Écrivant une honnête musique de scène pour \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/hamlet-2\">\u003Cem>Hamlet\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, Prokofiev partage alors certains doutes existentiels du héros danois en laissant son inspiration en suspend pour quelques mois.\u003C/p>\n\u003Cp>Entre alors en scène dans la carrière de Prokofiev le réalisateur Sergueï Eisenstein, providentiel alter ego qui lui propose une première collaboration sur le film historique \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/alexandre-nevski\">Alexandre Nevski\u003C/a>\u003C/i>.\u003C/em> Au-delà du symbole politique que peut représenter en 1938 la lutte des armées russes contre les Chevaliers teutoniques, la bande originale de ce long-métrage s’inscrit dans les annales du cinéma, en particulier grâce à la bataille sur la glace, où la pesanteur du thème germanique, mêlée à leurs cuirasses, entraîne les troupes teutonnes dans les profondeurs gelées. L’art du contraste du musicien offre aux ennemis des thèmes qui s’entrecroisent aussi savamment que férocement, et qu’il reprendra dans la cantate du même nom. \u003C/p>\n\u003Cp>De la simplicité envisagée au début des années trente, l’opéra « bolchévique » \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/semion-kotko\">\u003Cem>Sémion Kotko\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> créé en 1940, fait basculer Prokofiev dans un simplisme agrémenté d’emprunts à la musique populaire de son Ukraine natale, où les répétitions rythmiques tournent souvent à vide. D’indulgents avocats comme Michel Dorigné en ont toutefois défendu certaines pages. Collaborant avec sa seconde femme Mira Mendelssohn, Prokofiev se tourne ensuite vers l’opéra-comique dans \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/les-fiancailles-au-couvent\">\u003Cem>Les Fiançailles au couvent\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, d’après Richard Sheridan, dans laquelle il crée nombre d’inventions mélodiques et harmoniques, dans la lignée du \u003Cem>Cosi fan tutte\u003C/em> mozartien et du \u003Cem>Falstaff\u003C/em> de Verdi.\u003C/p>\n\u003Cp>Ce que les Russes appellent la « Grande Guerre patriotique » sera pour Prokofiev une période d’intense créativité dont témoigne tout d’abord sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-6-en-la-majeur\">\u003Cem>Sixième sonate pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qui entame la série des trois « sonates de guerre ». Inspirée de la lecture du \u003Cem>Beethoven\u003C/em> de Romain Rolland, la partition s’ouvre avec une furie qu’essaiera de tempérer un thème secondaire bientôt écrasé par un coup de poing (au sens propre : \u003Cem>« col pugno »\u003C/em> indique le texte). Ce mouvement entoure, avec un final tout aussi abrupt, une marche et une valse lente « typiquement Prokofiev ». La \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-7-en-si-bemol-majeur\">\u003Cem>Septième Sonate\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de 1942 est un sommet du piano moderne dans lequel, selon \u003Ca href=\"/composer/francis-poulenc/biography\">Poulenc\u003C/a>, \u003Cem>« les doigts entraînent le cerveau »\u003C/em>, et où Prokofiev frise l’atonalité par de féroces dissonances. Entre les chromatismes mordants du premier mouvement et le déluge final à sept temps, des imitations de cloches donnent à la partie centrale une dimension mystique. Son exil forcé dans le Caucase mettra Prokofiev en contact avec la musique traditionnelle kabarde dont il s’inspirera pour son \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/quatuor-a-cordes-n-2-en-fa-majeur\">\u003Cem>Quatuor à cordes n°\u003C/em> \u003Cem>2\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>.\u003C/p>\n\u003Cp>Toujours avec la complicité de Mira Mendelssohn, il conçoit à cette époque une adaptation lyrique du \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/guerre-et-paix\">\u003Cem>Guerre et Paix\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de Tolstoï, sur laquelle il travaillera par intermittences pendant onze ans, de 1941 à 1952. Pressé par les autorités, il réduit les séquences intimistes (les plus réussies) au profit des grandes scènes militaires (avec un Napoléon plutôt digne, évidente métaphore de l’envahisseur hitlérien, face au glorieux général « Koutouzov-Staline »). La patte du compositeur s’impose dans de nombreuses pages, comme les formidables valses qu’il intégrera dans des compilations orchestrales.\u003C/p>\n\u003Cp>Après une tellurique cantate intitulée \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ballade-du-garcon-reste-inconnu\">\u003Cem>Ballade de l’enfant resté inconnu\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, Prokofiev retrouve Eisenstein à Alma-Ata pour le film \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ivan-le-terrible\">\u003Cem>Ivan le Terrible\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> dont la musique évoque le hiératisme, la cruauté et les ruses politiques d’un tsar souvent comparé au petit père des peuples. Comme un volcan en fusion, la créativité du compositeur fait naître coup sur coup la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-8-en-si-bemol-majeur\">\u003Cem>Sonate n° 8 pour piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, une solaire \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-flute-et-piano-en-re-majeur\">\u003Cem>Sonate pour flûte et piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qui sera transposée pour le violon de David Oïstrakh, et la musique du ballet \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/cendrillon\">\u003Cem>Cendrillon\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qui s’imposera après la guerre comme un des piliers du répertoire chorégraphique (avec là encore, un usage remarquablement doux-amer de la valse, avant de glaçants coups de minuit). \u003Cem>« Je me suis efforcé de révéler dans les danses la poésie de l’amour de Cendrillon et du Prince qui est le centre du sujet et du canevas musical. »\u003C/em>\u003C/p>\n\u003Cp>Ce torrent créatif le conduit à la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n-5-en-si-bemol-majeur\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>5\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de 1944 : \u003Cem>« Elle s’impose comme l’aboutissement d’une vie de création. Je l’ai conçue comme une partition destinée à exalter la grandeur de l’esprit humain ».\u003C/em> Épopée musicale en quatre mouvements, cet \u003Cem>opus 100\u003C/em> est une noble héritière des grandes pages du répertoire, tout en conservant les grandes lignes du compositeur (lyrisme, polyrythmies, ostinatos de toccata, sarcasme), et offrant à ses premiers auditeurs un final de liesse annonciateur de la fin de la guerre.\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cem>« Arbre qui ploie sous le poids de ses fruits »\u003C/em> pour Sviatoslav Richter, la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-8-en-si-bemol-majeur\">\u003Cem>Sonate pour piano n°\u003C/em> \u003Cem>8\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qu’il termine simultanément est certes d’une densité parfois dissuasive, mais les jubilatoires triolets de son final témoignent également d’une joie collective qui sera bientôt assombrie par les oukases du parti.\u003C/p>\n\u003Cp>Loin des lourdes partitions de l’\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/ode-a-la-fin-de-la-guerre\">\u003Cem>Ode à la fin de la guerre\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, des cantates \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/fleuris-pays-tout-puissant\">« Fleuris, Pays tout puissant »\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> pour le trentième anniversaire d’Octobre ou \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/poeme-de-fete-:-la-rencontre-de-la-volga-et-du-don\">\u003Cem>La Rencontre de la Volga et du Don\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, loin de la propagande de l’opéra \u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/l'histoire-d'un-homme-veritable\">Histoire d’un homme véritable\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> ou de l’oratorio \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/la-garde-de-la-paix\">\u003Cem>La Garde de la Paix\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, loin de la démagogie musicale du ballet \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/la-fleur-de-pierre\">\u003Cem>La Fleur de pierre\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> ou du conte pour enfants \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/bucher-d'hiver\">\u003Cem>Le Bûcher d’hiver\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, le génie de Prokofiev jaillit de nouveau au lendemain de la guerre. Tout d’abord dans sa \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-violon-et-piano-n-1-en-fa-mineur\">\u003Cem>Sonate pour violon et piano n°\u003C/em> \u003C/a>\u003C/i>\u003Cem>\u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-violon-et-piano-n-1-en-fa-mineur\">1\u003C/a>\u003C/i>\u003C/em> à la sombre introduction, aux coups de fouet \u003Cem>marcatissimo e pesante\u003C/em> de l’allegro brusco, à la poignante tendresse de l’andante et aux vertigineuses envolées du final alternant fiévreusement les mesures à 5, 7 et 8 temps, avant le retour du ténébreux incipit. Ce pessimisme caractérise également la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n-6-en-mi-bemol-mineur\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>6\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> (un \u003Cem>opus 111\u003C/em> dédié à Beethoven) : \u003Cem>« chacun de nous porte des blessures incurables. L’un pleure ceux qui lui étaient chers, un autre a perdu sa santé. Nous ne devons pas oublier cela »\u003C/em>. Seul le dernier des trois mouvements porte quelques esquisses de sourire, mais ils semblent être plus que jamais la politesse d’un désespoir qui reprendra finalement le dessus.\u003C/p>\n\u003Cp>« Simplicité » est le maître-mot de la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-piano-n-9-en-ut-majeur\">\u003Cem>Sonate pour piano n°\u003C/em> \u003Cem>9\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> de 1947 où Prokofiev retrouve les « touches blanches » de do majeur, dans l’infinie délicatesse du premier mouvement, les gammes en staccatos de l’allegro strepitoso, les variations méditatives du mouvement lent et la fraîcheur sautillante du final. L’année suivante, aux côtés de Chostakovitch et de Khachaturian, Prokofiev sera temporairement mais violemment mis à l’index par le régime pour « formalisme musical ».\u003C/p>\n\u003Cp>Dernière grande rencontre musicale du compositeur, le jeune Mstislav Rostropovitch est à l’origine de pages attachantes comme la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/sonate-pour-violoncelle-et-piano-en-ut-majeur\">\u003Cem>Sonate pour violoncelle et piano\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i>, la \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-concertante-pour-violoncelle-et-orchestre-en-mi-mineur\">\u003Cem>Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> (reprise d’un concerto insatisfaisant de 1938) ou un \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/concertino-pour-violoncelle-et-orchestre-en-sol-mineur\">\u003Cem>Concertino\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> laissé inachevé. Prokofiev achève son ultime partition de grande envergure en 1952, une \u003Ci>\u003Ca href=\"/work/symphonie-n-7-en-ut-diese-mineur\">\u003Cem>Symphonie n°\u003C/em> \u003Cem>7\u003C/em>\u003C/a>\u003C/i> qu’il destine à la jeunesse, et dans laquelle il semble se remémorer son propre passé. \u003Cem>« Écouter des œuvres comme votre\u003C/em> Septième symphonie \u003Cem>rend la vie plus facile à vivre et plus joyeuse »\u003C/em> lui écrit Chostakovitch en octobre 1952 ; Prokofiev s’éteindra cinq mois plus tard, le même jour que le « petit père des peuples ».\u003C/p>\n\u003Cp>Relevant \u003Cem>« l’ascétique crécelle de ces cinq consonnes, ce PRKFV »\u003C/em>, Eisenstein souligne que \u003Cem>« Prokofiev est profondément russe. Pas russe de cette Russie conventionnelle du kvas et de la soupe aux choux pseudo-réalistes. Pas russe par le petit détail de mœurs, cher aux pinceaux de [Vassili] Perov ou [Ilia] Répine. Mais russe par la rigueur d’une tradition qui remonte aux primitifs scythes et à l’art inimitable des tailleurs de pierre du XIII\u003Csup>ème\u003C/sup> siècle, l’art des églises de Vladimir et de Souzdal. Russe par sa remontée aux sources où s’est formée l’âme nationale […] Voilà pourquoi Prokofiev sait si joliment rendre le temps en musique, sans recherche d’archaïsme, sans pastiche, en recourant à ce qu’il y a de plus extrême, de plus risqué, de plus abrupt dans la musique ultra-moderne. »\u003C/em>\u003Csup>2\u003C/sup>\u003C/p>\n\u003Col class=\"list-decimal\">\u003Cli>Francis Poulenc, \u003Cem>Serge Prokofiev,\u003C/em> \u003Cem>Concerto n°3 en ut majeur pour piano et orchestre\u003C/em> par. Texte d’accompagnement d’un disque 33 tours, La Voix de son maître, collection « Les gravures illustres » (réf. : COLH34), 1958.\u003C/li>\u003Cli>\u003Cem>Réflexions d’un cinéaste\u003C/em>, édition de Moscou, 1958. PP. 166-167\u003C/li>\u003C/ol>\n","to do",[50],{"firstName":51,"lastName":52},"François-Xavier","Szymczak",[54],{"name":55},"Ircam-Centre Pompidou",[],["Reactive",58],{"$si18n:cached-locale-configs":59,"$si18n:resolved-locale":64,"$snuxt-seo-utils:routeRules":65,"$ssite-config":66},{"fr":60,"en":62},{"fallbacks":61,"cacheable":41},[],{"fallbacks":63,"cacheable":41},[],"en",{"head":-1,"seoMeta":-1},{"_priority":67,"currentLocale":71,"defaultLocale":72,"description":73,"env":74,"name":75,"url":76},{"name":68,"env":69,"url":70,"description":68,"defaultLocale":70,"currentLocale":70},-3,-15,-2,"en-US","fr-FR","Ressources IRCAM est une plateforme de ressources musicales et sonores, développée par l'IRCAM, pour les artistes, les chercheurs et les passionnés de musique.","production","Ressources IRCAM","https://ressources.ircam.fr",["Set"],["ShallowReactive",79],{"/workcourse/serge-prokofiev":-1,"flat pages":-1},"/en/composer/serge-prokofiev/workcourse"]